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libéralisme - Page 4

  • La retraite à poings dans la gueule

    Le mouvement initié par le salariat industriel se parachève dans l'« ubérisation » progressive de tous les services : en trois siècles, les élites ont construit un www.pnggigantesque appareil de capture qui achève d' exproprier les résidus de classes moyennes et la couche du dessous de leur vie, pour les jeter dans une concurrence généralisée et/ou l’auto-entreprenariat des auto-exploités se dissout dans les « profils » de la gouvernementalité algorithmique et dans les flux numériques.
    Plus rien ne semble en mesure de limiter l'auto-exploitation suicidaire à laquelle nous nous soumettons La toujours plus éphémère et fragile fixation des valeurs relève d'une roulette russe où les promesses brandies par des politiciens terrifiés par l’absence de croissance, pèsent plus lourd que le saccage climatique de la planète que nous léguerons aux générations à venir. Les jeunes barbares arrosant de mitraille l'école de leur quartier illustrent avec une terrible acuité le délire absolutiste d'un monde rejeté.
    À l'impitoyable dissolution, de larges pans de nos sociétés répondent par des postures de replis identitaires : repli sur des nostalgies racistes pour les populismes de droite ; repli sur des nostalgies ouvriéro-nationalistes pour les populismes de gauche ; repli sur des intégrismes religieux pour certaines majorités silencieuses des pays riches. Contrairement à ce qui sous-tend la majorité des discours bien pensants, il n'y a pas à choisir entre l'insécurité de la modernité néolibérale et les régressions vers les fausses sécurités du passé — choix étriqué qui nous condamne à préférer la peste au choléra. Le retour des intégrismes va strictement de pair avec les progrès de l'absolutisme libéral macronien : les premiers viennent naturellement étayer la précarité existentielle creusée par le second. La Money Power toute-puissante exacerbe un discrédit généralisé de toutes les valeurs sociales, que ne peut venir surcompenser qu'une référence transcendante.
    déterritorialisation, précarisation et reterritorialisation identitaire à tendances fascisantes culmine dans l'absurdité tragique qui voit nos populations se cliver autour de marqueurs comme le port d'un voile ou les guerres opposant les sectaires du vin et saucisson contre les zélés de la viande halal. Antisémitisme et islamophobie, intégrismes religieux et fondamentalismes laïcistes apparaissent comme les sous-produits d'une même régression, qui cherche à apporter une réponse identitaire à l'expropriation de nos personnes.

    A la ak bar du coin

  • Nabe VS Houellebecq

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    Nabe :
    “ Houellebecq n’est pas un simple reflet de notre société : notre société, c’est Houellebecq ! Du triste, du fade, du laid, du laïc, du sinistre, du libéral, de l’amertume, de la complaisance, de l’anxiété, de la misère sexuelle… Quoi de plus logique que sa célébration unanime ? Car même ceux qui le critiquent, qui montent une polémique bénigne et oiseuse sur son dernier livre, ne remettent jamais en cause le fait qu’il est le plus grand écrivain contemporain. « La mode intellectuelle est à la complaisance dans le nihilisme, le vautrement dans la négativité, l’installation apeurée dans le néant confortable », écrit Marc-Édouard Nabe. Glorifier la mort, c’est la recette de Houellebecq, qui colle indéniablement à notre époque. Bingo ! ”

    Il y a une part de vérité
    chaque époque a les artistes qu'elles méritent puisque comme je le répète souvent nos vies ne sont le fruit que de scénarios d'économistes défunts comme l'écrivait Keynes dans la théorie générale.

    L'écrivain Michel Georges Michel raconte dans son livre culte les Montparnos, la rencontre entre Modigliani et Picasso.
    Picasso s'interrogeant sur le fait que les Montparnos peignaient toujours des mansardes. Ce à quoi Modigliani lui répondit
    - Les peintres de la renaissance vivaient dans des palais, nous nous vivons dans des chambres de bonnes

    Picasso qui venait d'inventer le cubisme (une rupture totale) lui rétorqua

    - Raisonnement de fin de mois...

    Houellebecq c'est ça : un raisonnement de fin de mois, voire un raisonnement de fin de Moi. Un raisonnement de fin du libéralisme.

     Pour le dépasser, il faut quelqu'un qui amène une rupture totale exactement comme il faudrait un nouveau système économique.

    " comme des blocs indépendants, les salariés bougent rapidement

     comme des blocs indépendants, ils trouent l'air sans laisser de traces

    https://www.youtube.com/watch?v=1YOsbAUCZU4&list=PLiN-7mukU_REuWdPjItjKgZvlBhOBs5au&index=3

  • Une dette crée de toute pièce pour vous enchaîner

    A Vince

    Sauvez la planète, suicidez vous

    Appelez la hot line de Nécronomie

    Click on picture

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    En 1979, sous l’impulsion de Volker
    (Président de la Federal Reserve de l’époque) les taux nominaux (les intérêts à payer
    pour rembourser la dette) ont plus que doublé, passant de 9 % à 20 %,
    alors que sur la période précédente ils avaient été en moyenne négatifs.
    Ces taux élevés ont créé de toutes pièces des endettements cumulatifs des États (dette publique) ou pays (dette extérieure). Les classes aisées construisent ainsi un dispositif de polarisation extrême entre créanciers et débiteurs, aux proportions gigantesques, qui est tout à l'avantage des créanciers.

    A l'époque L’impossibilité de moyenner la dette sociale (c’est-à-dire la dette del’État-providence) par les mécanismes monétaires (recours du Trésor à la Banque centrale), oblige au développement des marchés financiers,développement qui est encore une fois organisé, sollicité et imposé, pas à pas, par l’État – en France, l’essentiel s’est fait sous les gouvernements socialistes.

    C'est donc à travers la gestion des dettes d'Etats crées par le coup de 79 que les marchés financiers se sont structurés et organisés. Les États ne se sont pas limités à libéraliser les marchés financiers, mais ils ont accompagné l’organisation et la structuration de leur fonctionnement.
    Ils ont donc élargi (en diversifiant la gamme des titres émis sur les marchés primaires) et approfondi (en augmentant les volumes de transaction sur le marché secondaire) les marchés de titres publics attractifs pour les épargnants. La courbe de taux d’intérêt pour ces titres est devenue la référence pour la formation de prix des actifs,
    en lieu et place de taux de base bancaires; A partir de là,
    Les politiques monétaires, ), les politiques de l’État-providence (réduction de dépenses
    sociales) et les politiques fiscales (transferts vers les entreprises et les couches les plus riches de la population de plusieurs points de PIB dans tous les pays industrialisés), convergent vers la création d’énormes dettes publiques et privées. Pour mémoire les dettes privées dans la zone euro sont bien plus élévées 135% que la dette publique qui est de 100%
    La dette agit à la fois comme machine de capture, de « prédation » ou de « ponction » sur la société dans son ensemble, comme un instrument de prescription et de gestion macro-économique, et comme un dispositif de redistribution des revenus. El elle fonctionne également en
    tant que dispositif de production et de « gouvernement » des subjectivités collectives et individuelles. Pour rendre compte des nouvelles fonctions de la finance, la théorie économique hétérodoxe d’André Orléan parle de « pouvoir créancier » et de « puissance créancière » dont
    la force « se mesure à cette capacité de transformer l’argent en dette et la dette en propriété et, ce faisant, à influer directement sur les rapports sociaux qui structurent nos sociétés ». La pensée d’Orléan définit la
    relation créancier-débiteur comme le pivot autour duquel se fait la transformation de la « gouvernance » (mot de la novlangue du pouvoir qui signifie commandement) capitaliste : « On est passé de la régulation
    fordiste qui privilégiait le pôle industriel et débiteur à une régulation financière qui met en avant le pôle financier et créancier. »
    Ainsi mais là je parle d’un point de vue sociologique, La relation créancier-débiteur se superpose aux relations capital-travail, État-providence-usager, entre-
    prise-consommateur et les traverse en instituant les usagers, les travailleurs et les consommateurs en « débiteurs .
    Voilà pour le démarrage de l'histoire de laquelle nous sommes devenus des esclaves.