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récession - Page 42

  • Récap Nécro et remerciements nécro

    Natacha Polony est elle sans culotte ?

     

    1523639309_2.jpgAu début j’étais un fœtus et puis la main invisible du capitalisme m’avait tiré au dehors (ho hisse ho hisse).

    JPC

     

    A la question posée au détour d’un hiver 2005 de ce qu’il ferait demain, l’homme seul qu’était par force, devenu JPC, répondit : « Je chroniquerai la crise à venir… ». Ce Seppuku économique fût l’acte fondateur de sa nouvelle vie

    Je m’organisais un mode de vie différent et opaque. Je consommais très peu, dépensais le moins possible et me préparais à un effondrement économique dont on sentait déjà les prémices.

    La crise de 2008 et son lot de dépôt de bilan me fournit un bon carburant.

    L’économie de doucereuse et banale était devenue belliqueuse et brutale. La récession était là. Elle était apprivoisée par satellite et masquée d’un loup blême pour ne pas affoler le consommateur, muselée par la machinerie méthodique des médias et des pouvoirs politiques qui refusaient de la rencontrer. Le lecteur de soixante millions de consommateurs se souvenait-il qu’il était mortel ?

    Dame Hagarde la ministre de l’économie appelait à la Charia du Marché dans le cadre du Djihad pour le pouvoir d’achat : pas de jours sans achats, magasins ouverts toute l’année y compris le dimanche, soldes toute l’année. Il fallait à tous prix soutenir l’économie qui reposait sur la consommation. On ne parlait pas encore de compétitivité. Des signaux gouvernementaux motivaient les foules et propulsaient les êtres par légions leur intimant l’ordre de dépasser d’une tête ou d’un talon les peuples voisins avec lesquels nous devions mutualiser nos intérêts divergents, suprême paradoxe. De choc en pacte se précisait l’impact. Les gouvernements tous convertis au libéralisme tentaient de promouvoir l’idée ridicule que le Marché maîtrise la promesse d’un droit au bonheur dans un paradis promis dont il fallait juste prendre la direction. Un paradis de stress et de paillottes pour la légion des damnés dont les rangs grossissaient journellement et qu’il fallait convaincre que l’on avance bien mieux le ventre creux. Beaucoup se sentaient déjà plus près de la mer que des coquillages essayant difficilement de ne pas sombrer vers l’inutile et le hors d’usage.

    Quant à moi, je régnais en ange des charniers. Je contemplais les sépultures d’entreprise et comptais les plans sociaux qui précipitaient les salariés perdants du haut des tours vers les banlieues avoisinantes dont ils ne sortiraient plus jamais. Je venais d’inventer un métier : Nécronomiste. Il ne me restait plus qu’à chercher comment en tirer des revenus pour pouvoir en vivre. Ce n’était pas une mince affaire mais lorsqu’on l’on veut vraiment quelque chose on finit par y arriver…au pire, on meurt. Mon plan était simple : Rien ne pouvait m’arriver. Il ne me restait plus qu’à tyranniser les bobos comme Bélial ses laquais. Je les exhorterais à m’écouter, à se tenir avec moi au bord de la récession. Puis, je m’en irais vers d’autres cieux les abandonnant dans la Très Grande Dépression. Là où les chiens noirs n’arrêtent jamais d’aboyer et où l’aube n’arrive jamais ; Je m’en irais en les laissant seuls avec leurs tourments. N’avaient-ils pas crus après tout que l’austérité payerait le loyer des pauvres. Trop occupés à disserter sur  le réchauffement climatique et la transition intestinale que seule procure l’agriculture biologique.

    Le blog crée en 2007 me permit de rencontrer des gens extrêmement intéressants que je remercie tous pour leur soutien et leur collaboration. Ce blog leur appartient autant qu’à moi. C’est ce blog qui donna naissance au livre « Crise et Mutation » qui n’a pas pris une ride et dont modestement on peut encore mesurer le caractère visionnaire.

    Remerciements Nécronomiques

  • Séquence musicale du week

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    En attendant la semaine prochaine où je vous raconterai mes aventures marseillaises en compagnie du pilote de l'ombre et du disperseur

     

    https://www.youtube.com/watch?v=HAUbMT3bi5g

  • autocentrage...

    Bientôt avec la numérisation, la robotisation et l'intelligence artificielle qui réduise à peu de choses la quantité de travail vivant nécessaire à la production de marchandises, nous vivrons le paradoxe d'une société de production sans producteurs et de consommation sans consommateurs.

    Nous produisons trop, nous consommons trop. Bref ce n'est pas le travail qui manque, c'est le travail qui est en trop. Ce qui rend inéluctable l'avènement du revenu universel pour maintenir la paix sociale.

    Travailler aujourd'hui relève plus de la nécessité politique pour faire tenir tranquille le peuple que de produire des marchandises pour les consommer.

    Heureusement avec la crise qui a duré dix ans et qui est loin d'être finie, toute une génération est désormais capable de vivre sans cette fiction que l'on appelle le travaiL sans déprimer pour autant car en vérité c'est le travail qui est déprimant pour beaucoup de gens.

     

     

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    Auto consommation (JWB)

    Pour ne plus se consumer d’envie au bal de la sainte marchandise, il convient de se consommer soi-même : crottes de nez, bien sûr, mais aussi larmes, morve, urine et autres fluides corporels à partager si affinité, à deux ou à plusieurs. Ainsi émerge une économie sympathique parce que de taille réduite qui elle ne donne pas à l’économie des macro(n)s beaucoup de grain à moudre, permet de conserver, à chaque instant, les gestes essentiels d’une consommation vraie c’est-à-dire tout à la fois inutile à chacun, profitable à quelques-uns et suffisamment compulsive pour permettre à tous de réaliser, à travers la plus pauvre des existences, l’essence ridicule de l’homme sans qualités qui adresse chaque année, à la faveur des tromperies médiatiques de saison, sa compassion aux directeurs et directrices (parité oblige) de stations de sports d’hiver maudissant à gros flocons, dès la mi-décembre, l’ingratitude atroce des hivers de neige tardive..

    Auto Production

    On le voit quotidiennement avec la déferlante des humoristes et des chanteurs, se produire soi-même est devenue l'occupation dominante d'une société où la production est devenue sans objet.

    -Que fais tu ce soir Chéri ?

    - Je sais pas, je crois que je vais me produire à la maison à moins que tu aies autre chose à me proposer...

    Auto-Entrepreneur

    Pour s'auto-consommer et s'auto-produire, il fallait un statut. Cela sera celui d'Auto-Entrepreneur. L'Auto-Entrepreneur s'auto-entreprend avant d'auto-entreprendre les autres. Logique...Tout commence par la masturbation...