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vaccin - Page 2

  • MORT AUX SOLUTIONNISTES

    PlatCouv-Morozov_Mise en page 1

    Lebensborn

    Le Président de la République a annoncé la tenue d'un référendum pour inscrire la préservation de la biodiversité, de l'environnement et la lutte contre le dérèglement climatique dans l'article 1 de la Constitution

    Coup d’envoi français de la bulle verte et du Grand Reset 

    Retenez bien ces lettres ESG ou ESS

    Économie Sociale de Gouvernance ou Économie Sociale et Solidaire.

    Voilà le fameux capitalisme des parties prenantes théorisé par Schwab lors du forum de Davos. Le nouveau pipoti pipota…

    Le nouveau capitalisme qui est censé emmener investisseurs, salariés et environnement dans le même chapeau ! Le monde idéal construit par ceux qui l’on détruit !!!

     

    Il y a encore peu de temps, les sociétés les plus valorisés étaient les sociétés de la gigolo économie la Gig économie. Les plateformes comme Uber, Deliveroo, Air BnB  et compagnie qui n’ont que très peu de salariés et qui utilisent des indépendants ou des autoentrepreneurs. Le Marché saluait ce nouveau modèle : pas de congés payés, pas de chèques restau, pas d’arrêts maladies, pas de licenciements couteux…Génial…

     

    Uber le plus cynique avait même mis dans son business plan qu’à terme il n’y aurait même de prestataires mais des voitures autonomes. Ils viennent d’annoncer qu’ils renonçaient à cela. Pourquoi, simplement parce que le COVID a révélé que les employés de la GIG économie qui n’avaient droit à rien n’arrêtaient pas de travailler même si ils étaient contaminés et on les comprend bien. La limite a été atteinte. Va-t-on obliger tous les indépendants à fournir un certificat de vaccination pour continuer à travailler ? Compliqué donc il vaut mieux faire le dos rond en espérant que les gouvernements ne légifèrent pas pour réintégrer les prestataires en salariés. Pour autant je ne pense pas que cela soit la fin du paiement à la tâche. Il est où l’ESG ou l’ESS là-dedans ? Marche ou crève de faim ou du COVID.

     

    Certains commentateurs sociaux comme Evgeny Morozov vont même plus loin, convaincus que la pandémie laisse entrevoir un sombre avenir de surveillance étatique techno-totalitaire. Son argument, fondé sur le concept de « solutionnisme technologique » mis en avant dans un livre écrit en 2012, est le suivant : les « solutions » technologiques proposées pour contenir la pandémie feront nécessairement passer l'état de surveillance au niveau supérieur. Il en voit la preuve dans deux courants distincts de « solutionnisme » dans les réponses gouvernementales apportées à la pandémie qu'il a identifiées. D'une part, il y a les « solutionnistes progressistes », selon lesquels si les bonnes informations sur l’infection sont présentées aux bonnes personnes, via une application, cela pourrait amener les gens à se comporter dans l'intérêt de l’ensemble de la population D'autre part, il y a les « solutionnistes punitifs » déterminés à utiliser la vaste infrastructure de surveillance numérique pour limiter nos activités quotidiennes et punir toute transgression. D’après Morozov, le plus grand risque pour nos systèmes et libertés politiques est que l'exemple « « réussi » de l’utilisation de la technologie pour surveiller et contenir la pandémie « consacre la boîte à outils du solutionnisme comme option par défaut pour résoudre tous les autres problèmes existentiels, des inégalités aux changements climatiques. Après tout, il est beaucoup plus facile de déployer des technologies solutionnistes pour influencer le comportement individuel que de poser des questions politiques difficiles sur les causes profondes de ces crises.

     

     

  • Vacciné contre le travail

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    La caractéristique centrale de ce que nous vivons aujourd’hui est le dépassement de la sphère économique par le politique. L’État devient ce qui détermine toutes les sphères de la vie sociale. La hiérarchie des structures politiques bureaucratiques se trouve au cœur de l’existence sociale.  La majorité de la population se transforme effectivement en chômeurs payés par l’appareil politique. Dans le même temps, le mur séparant la sphère intime d’avec la société et l’État est brisé par des injonctions et des interdictions. Le remplacement du marché par l’État signifie que le chômage de masse entraînerait immédiatement une crise politique qui mettrait le système en question. Pour se légitimer, l’unique problématique du pouvoir est de conserver des forces productives et le maximum d’emploi potentiels. Toutefois cet ordre qui empêche les hommes d’utiliser pleinement leurs forces productives en vue de leur bien-être et qui contrôle l’organisation et les activités de la société représente la pire forme de société antagoniste. Car, les hommes sont conditionnés depuis fort longtemps à occuper leur temps par le biais du travail. D’où les cris d’alarmes : ils ne veulent pas d’argent, ils veulent du travail.

     

    La fameuse valeur travail reconnue par la droite comme la gauche a conditionné tout le monde. Encore aujourd’hui sur une chaîne info, un témoignage d’une pétasse de je ne sais où qui venait témoigner le quasi orgasme qu’elle avait eu en retrouvant ses collègues au sein d’une structure.

    La difficulté psychologique issue de ce conditionnement nait du fait que l’individu livré à lui-même et privé de la servitude volontaire chère à La Boétie devient dépressif. C’est le cas actuellement où le chômage partiel n’est pas apprécié mais source d’angoisse. Comment occuper mes journées sans chaîne hiérarchique qui me dit quoi faire ? Comment crée des rapports sociaux autres que les collègues, la famille et tout ce qui est préprogrammé pour moi ?

     

    Comme le disait mon génial ami Marcel la feignasse Président de l’Inaction Française :

    Dans le travail conçu comme valeur morale en soi, le travail lui-même justifie le produit (le résultat), au sujet duquel toute interrogation devient superflue : la production du pire est encore de la production, donc sacro-sainte  — Comme il n'existe positivement aucun point de vue extérieur au travail, il n'en existe aucun où l'on sait ce qu'on fait, et ce qui se fait.

    Habitué dans le travail à l'action mécanique du corps et des fonctions mentales, le salarié recherche des distractions qui prolongent cet état, et entretiennent sa passivité. Dans ce contexte, la question du sens (de la signification) des activités ne peut plus être posée, ne correspond à rien : les organes s'accrochent en toute « liberté » au premier prétexte venu ; « être occupé » doit être compris comme on dit d'un taxi ou des WC qu'ils sont « occupés » : ils sont bouchés, et inaccessibles. C’est la raison pour laquelle, Hanouna, la TV réalité, les marseillais etc…cartonnent. L’occupation du temps comme dans le Paris Dourdan de Houellebecq où une jeune fille fait des mots croisés.

    Dans ce contexte d’anomie, les individus séparés les uns des autres, ne sont plus reliés presque uniquement entre eux que par leur référence à la chaine de commandement des « gouvernances ». La destruction des liens sociaux horizontaux, incluant solidarités, conflictualités, amours, rivalités, amitiés, est la manifestation de l’aliénation sociale, de l’a-liénation, de l’absence du « relier ». Les individus sont dénudés de leur subjectivité qui se conjugue si bien sur le mode social (je, tu, il, elle, nous, vous, ils elles). Reste le « moi », nu et vulnérable, « narcissisé », prêt à être recouvert de la tutelle protectrice de la gouvernance algorithmique qui se substitue aux liens sociaux horizontaux dissous. La chaine hiérarchique qui relie tous ces « moi » aliénés car dénudés de leur subjectivité diffuse directement son emprise dans le corps social sans intermédiaires.

    La conception classique de la finitude humaine (vie limitée par la mort) devient secondaire face aux limitations effectives et réelles (l'insuffisance des fonctions naturelles de l'individu face à une puissance sociotechnique non maîtrisée). Puis je vivre sans être vacciné, puis je travailler sans être vacciné ? Puis je vivre sans travailler ?