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émeutes - Page 3

  • le chemin de la Nécronomie et le sentier du rebelle

     

    Enchaîner les jeunes à la dette est une façon de les forcer à accepter l'exploitation, et de détruire par avance leur capacité d'organisation et de révolte contre la violence du capital. Présenter comme une opportunité extraordinaire aux jeunes générations la possibilité de reconstruire ce que leurs ainés ont détruit relève du pur foutage de gueule. Le recyclage du capitalisme et surtout l’opportunité de revendre tout à tout le monde approved by Ecology est perçu par la Money Power comme un relais de croissance alors qu’en matière d’écologie, ce qu’il nous faudrait surtout, c’est un relais de décroissance.

    Dans ce contexte, si les gouvernements  sont incapables de dissiper la réalité (pas le sentiment) de l’injustice sociale que la dette et l’austérité produisent, si les travailleurs précaires sont incapables de trouver les moyens de l'autonomie financière, la vague de révolte qui a grossi durant cette dernière décennie du XXIe siècle va gonfler jusqu'à former une marée. Là uniquement est l'issue. Dans un surgissement désordonné comme celui auquel nous assistons avec les gilets jaunes qui demandent un RIC.

    Franchement, je ne pense pas que l’encartage politique soit un bon traitement pour notre maladie. Pas plus qu'une présence à des élections pipées d'avance.

     

    La plupart des gens savent désormais que la dictature financière détruit leur vie ; le problème est de savoir quoi faire. 

    Il est possible que rien ne puisse être fait, que le pouvoir soit si établi dans les automatismes réglant la vie quotidienne, liant nos échanges et infiltrant nos mots, que le biocontrôle financier ne puisse être défait ou évité.

    Alors, que faire quand il n'y a plus rien à faire?

    J’avais autre fois tenté dans Crise et Mutation de répondre à cette question avec le philosophe corse Charles Antoni.

    Je pense que la nécronomie cynique est la solution.

    C'est-à-dire l'inverse de la participation, l'inverse de la responsabilité, l’inverse de la foi. Les gouvernements nous exhortent à participer à leur grand débat. Les économistes, nous exhortent à être responsables, à travailler plus, à consommer, à stimuler le Marché. Tout comme des prêtres pédophiles qui nous exhorteraient à croire.

    Si vous suivez toutes ces injonctions programmées à la participation, vous êtes piégés. Ne jouez pas le jeu, n’attendez aucune solution de la politique, ne vous attachez pas aux choses, n’espérez rien. Je concluerai en citant un grand philosophe :

    Le cynisme est ce qui peut être atteint de plus haut sur la terre. Il faut pour le conquérir, les poings les plus hardis et les doigts les plus délicats. 

     Nietzsche

    Ecce homo

  • Pour ceux qui n'ont pas vu l'Emission

    https://www.youtube.com/watch?v=C53yyBHoB0E

  • Récap Nécro et remerciements nécro

    Natacha Polony est elle sans culotte ?

     

    1523639309_2.jpgAu début j’étais un fœtus et puis la main invisible du capitalisme m’avait tiré au dehors (ho hisse ho hisse).

    JPC

     

    A la question posée au détour d’un hiver 2005 de ce qu’il ferait demain, l’homme seul qu’était par force, devenu JPC, répondit : « Je chroniquerai la crise à venir… ». Ce Seppuku économique fût l’acte fondateur de sa nouvelle vie

    Je m’organisais un mode de vie différent et opaque. Je consommais très peu, dépensais le moins possible et me préparais à un effondrement économique dont on sentait déjà les prémices.

    La crise de 2008 et son lot de dépôt de bilan me fournit un bon carburant.

    L’économie de doucereuse et banale était devenue belliqueuse et brutale. La récession était là. Elle était apprivoisée par satellite et masquée d’un loup blême pour ne pas affoler le consommateur, muselée par la machinerie méthodique des médias et des pouvoirs politiques qui refusaient de la rencontrer. Le lecteur de soixante millions de consommateurs se souvenait-il qu’il était mortel ?

    Dame Hagarde la ministre de l’économie appelait à la Charia du Marché dans le cadre du Djihad pour le pouvoir d’achat : pas de jours sans achats, magasins ouverts toute l’année y compris le dimanche, soldes toute l’année. Il fallait à tous prix soutenir l’économie qui reposait sur la consommation. On ne parlait pas encore de compétitivité. Des signaux gouvernementaux motivaient les foules et propulsaient les êtres par légions leur intimant l’ordre de dépasser d’une tête ou d’un talon les peuples voisins avec lesquels nous devions mutualiser nos intérêts divergents, suprême paradoxe. De choc en pacte se précisait l’impact. Les gouvernements tous convertis au libéralisme tentaient de promouvoir l’idée ridicule que le Marché maîtrise la promesse d’un droit au bonheur dans un paradis promis dont il fallait juste prendre la direction. Un paradis de stress et de paillottes pour la légion des damnés dont les rangs grossissaient journellement et qu’il fallait convaincre que l’on avance bien mieux le ventre creux. Beaucoup se sentaient déjà plus près de la mer que des coquillages essayant difficilement de ne pas sombrer vers l’inutile et le hors d’usage.

    Quant à moi, je régnais en ange des charniers. Je contemplais les sépultures d’entreprise et comptais les plans sociaux qui précipitaient les salariés perdants du haut des tours vers les banlieues avoisinantes dont ils ne sortiraient plus jamais. Je venais d’inventer un métier : Nécronomiste. Il ne me restait plus qu’à chercher comment en tirer des revenus pour pouvoir en vivre. Ce n’était pas une mince affaire mais lorsqu’on l’on veut vraiment quelque chose on finit par y arriver…au pire, on meurt. Mon plan était simple : Rien ne pouvait m’arriver. Il ne me restait plus qu’à tyranniser les bobos comme Bélial ses laquais. Je les exhorterais à m’écouter, à se tenir avec moi au bord de la récession. Puis, je m’en irais vers d’autres cieux les abandonnant dans la Très Grande Dépression. Là où les chiens noirs n’arrêtent jamais d’aboyer et où l’aube n’arrive jamais ; Je m’en irais en les laissant seuls avec leurs tourments. N’avaient-ils pas crus après tout que l’austérité payerait le loyer des pauvres. Trop occupés à disserter sur  le réchauffement climatique et la transition intestinale que seule procure l’agriculture biologique.

    Le blog crée en 2007 me permit de rencontrer des gens extrêmement intéressants que je remercie tous pour leur soutien et leur collaboration. Ce blog leur appartient autant qu’à moi. C’est ce blog qui donna naissance au livre « Crise et Mutation » qui n’a pas pris une ride et dont modestement on peut encore mesurer le caractère visionnaire.

    Remerciements Nécronomiques