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bulle verte

  • Europe is dead

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    Les historiens de l’économie se souviendront du krach financier de 2008, de la crise de la dette publique post-2009 qui a suivi et de la pandémie comme une séquence d’opportunités que les élites européennes ont choisi de manquer, au lieu de faire défaut à l’austérité dès que les circonstances le permettront. 

    Quelle qu’en soit la raison, le fait est que l’Europe est sur le point de commettre la même erreur au pire moment possible. Alors que notre industrie et nos infrastructures se fanent après des années de sous-investissement, les États-Unis connaissent un boom des investissements, en raison du programme politique du président Biden qui accorde d’énormes subventions aux entreprises (y compris les entreprises européennes) qui investissent en Amérique, principalement dans les technologies vertes.

    L’UE, quant à elle, réagit de la seule façon qu’elle semble connaître : en prenant des mesures pour rétablir les règles budgétaires qui raviveront les politiques d’austérité qui ont causé l’appauvrissement relatif de l’Europe en premier lieu. Gabriel Attal aka Gaby la branlette l'a annoncé pur 2024.

    L’écriture est sur le mur. L’Europe fera du bruit sur la création de son  Gabtpropre fonds d’investissement pour contrer les nouvelles politiques industrielles de l’Amérique, mais le résultat sera décevant et tout aussi controversé comme l’était le Fonds de relance.

    Alors que l’Europe continue de perdre du terrain et que ses exportations nettes vers l’Amérique et la Chine diminuent (également en raison des politiques de « réduction des risques » que les États-Unis imposent à l’UE), les protectionnistes européens prendront le dessus, tournant leur colère davantage vers la Chine que vers l’Amérique. Vassal un jour, vassal toujours....

    Malgré le passage du gaz bon marché de Gazprom au gaz naturel liquéfié coûteux expédié depuis le golfe du Mexique, les coûts des panneaux solaires avancés (que seuls les Chinois peuvent fournir à bas prix) augmenteront bientôt, ainsi que les coûts de toute la transition vers l’énergie verte.

    La bulle verte est inflationniste...

  • Un dimanche à Paris

    HYPE.pngQuittant momentanément le free style du 93, je me suis rendu dimanche à Paris pour un RV avec un jeune mais vieux lecteur dont la fidélité n'a cessé de me surprendre. D'autant que c'est un jeune entrepreneur à succès dans la high tech qui ne doit rien à personne et qui n'a jamais fait appel au Marché. Fait si rare qu'il mérite d'être souligné.

    Je me suis rendu au rv en compagnie de la fiancée du pirate, qui comme moi, n'était plus allée à Paris depuis notre gentrification et notre atterrissage dans le ghetto.

    Cette sortie nous permit de contempler les bobos exhibant leur progéniture dans des rues abandonnés au piétons pour quelques heures.

    Du concentré de morgue et d'autosatisfaction. A défaut de bousculer leur vie, ils se reproduisent avec une ponctualité admirable ! A croire qu'ils ont l'orgasme fiscal et patrimonial. L'assurance de ne pas avoir à côtoyer des pauvres et des assistés les encourage à dépenser sans pudeur dans des boutiques où l'on ne comprend même plus ce qui est vendu. Aucun risque de croiser un regard envieux qui agit comme un coupe faim. Le bobo est d'un naturel compatissant. Il est disposé à montrer de l'empathie à une minorité à condition qu'elle soit éloignée de son fragile odorat. D'où un tiers-mondisme de bon ton alors que SDF et sans papiers lui sont insupportables. En comparaison les catholiques sortant de la messe dominicale paraissent plus humains moins formatés.

    Quel bonheur, nous avons eu de retrouver le ghetto. Nous étions à notre place parmi les déchets humains.

  • Les décombres

    ZZ.pngTout le monde semble attendre l'explosion sociale, alors que nous sommes en pleine implosion. je peux me tromper, mais j'ai l'impression qu'elle ne va pas exploser !! Les gens burn-outés et en post Covid, tentent plutôt de résister dans une résilience de la pauvreté et s'accrocher au moindre bon moments de plaisir et de partage que leur laisse la vie, pour se reconstituer ... Nous saurons bientôt, si nous sommes effectivement dans le moment !!!
    Il semble juste, psycho-sociologiquement, en tous cas en France, que le travail ne soit plus cette fois plus la centralité des préoccupations, et qu'il ne soit vu que comme quelque chose devant alimenter la vie. travailler pour vivre, et non vivre pour travailler. De façon a entrer en adéquation potentiellement antagoniste avec un monde de valeur de travail mort ...

    Docteur Benway

     

    Dans les démocraties de Marché, on ne subsistait plus que par l'idée d'un paradis perdu qui n'avait jamais existé.

    Nous y jouissions d’une liberté purement négative en attente de restrictions,d'austérité et de réformes dites structurelles donc qui font mal.

    Cela nous projetait donc dans la conscience continuelle des raisons insuffisantes de notre propre existence de consommateur zombie ou de producteur délocalisé dans notre propre pays. Les décombres gagnaient du terrain.

    Le tout baigné par les médias et les politiques qui avaient grande vision de ce qui ne s’est point passé et de ce qu'il aurait fallu faire pour éviter d'en arriver là.

    Comme disait Coluche " la situation est catastrophique mais c'est encore rien comparé à ce que cela aurait été si cela avait été pire...."

     

    Certes, les événements ne sont pas sans raisons : on peut toujours indiquer pourquoi tel ou tel événement se produit, ou pourquoi la vie prend telle ou telle forme. Toutefois chroniquer des événements qui ne se sont pas passés et qui aurait pu changer ce que l'on vit ne présente aucun intérêt. Laissons cela aux historiens ou au économistes qui ne savent finalement qu'expliquer après ce qui s'est passé avant. De même faire de l'écologisme une vision transcendantale, une cause supérieure à notre existence ne peut être satisfaisant.

    La résignation s’exprime dans le sentiment d’une existence sans véritable raison d’être, au sens où les événements qui font la vie du pays et ses caractéristiques sont sans véritable raison d’être. Nous venons encore de le vivre avec les factures d’électricité. Cette augmentation est principalement liée à l'envolée des prix du gaz, qui n'entre que pour une part très faible dans les coûts du système électrique. Sans les marchés, il n'y aurait donc pas eu de crise sur la facture électrique. Comme je le soulignais dans Crise et Mutation la crainte des dieux a été remplacée par la crainte du Marché. Ainsi va la vie de l'homo economicus.

    Comme vous tous, je suis et j'ai composé dans le système. J'ai seulement pris soin et ce blog en est la preuve de rester à la périphérie du cycle travail consommation mort et de choisir un entourage qui ne m'était pas imposé par ce cycle.

    Nécronomiquement votre