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trump

  • Trump is god

     

     

    ll thumbnail.jpgn’y a que deux mains.
    Deux mains moites d’électricité, deux mains pleines de circuits et de sperme algorithmique.
    Et pourtant — multiplication infinie, démultiplication fractale — comme des amibes financières dans la soupe noire du capital quantique.

    Les commandes se multiplient, les réservations s’engraissent, les profits copulent dans les backrooms de la Bourse. Les dividendes se clonent comme des cellules cancéreuses sur la peau du réel.
    Nvidia franchit les cinq trillions, giclée cosmique sur l’écran de Bloomberg.
    Deux fois le Canada.
    Un seul logo pour absorber la planète.
    8 % du S&P 500 et la main de Trump sur la touche “Entrée”.

    Oracle et Nvidia copulent à leur tour — union cybernétique dans la matrice énergétique de l’État américain.
    Un nouveau supercalculateur, un cerveau de métal sous contrat militaire, un fœtus de silicium destiné à modéliser la fin du monde en 8K.
    Le gouvernement commande 100 000 GPU Blackwell.
    Avant même la conception. Avant même l’idée.
    Le ventre de la machine reçoit son offrande.
    Sacrifice rituel payé en dettes publiques et illusions de croissance.

    Capitalisme d’État.
    Made in China, imprimé en Amérique.
    Les miroirs se font face, et l’économie se reflète à l’infini.

    Trump, le marchand d’Apocalypse, prépare sa moisson : 10 % d’Intel, des mines de terres rares, et bientôt la conscience en série.
    Le dollar est mort, vive l’IA.

    OpenAI prépare sa messe : une jntro en bourse de milliardaires, 2026, Pendant que Nvidia, ventre saturé de GPU, cherche des start-ups pour écouler la came :
    Blackwell, Blackwell, Blackwell — le mot claque comme une prière noire sur les lèvres d’un trader cocaïné.

    Les entrepôts pleins.
    Les cerveaux vides.
    Et la prochaine étape : titriser les dettes de l’intelligence, comme hier on titrisait les mensonges verts sous label ESG.

    Des milliards.
    Et des milliards d’autres.
    Une inflation métaphysique, une multiplication biblique du Rien.

    Il n’y a que deux mains, oui.
    Mais elles écrivent le code du monde.
    Elles tiennent la seringue et le chèque.
    Elles fabriquent les fantômes, et les appellent “progrès”.

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  • La messe est dite

    17615928555313398946474920756373.jpgEn février, la République des circuits a communiqué par la bouche de son héraut blond — Emmanuel Macron, VRP transhumaniste de l’Hexagone connecté — l’annonce d’une stratégie nationale pour l’intelligence artificielle. Traduction : 109 milliards d’euros de chair algorithmique, perfusés dans les veines d’un capitalisme qui a troqué la houille pour le silicium. Fonds souverains émiratis, fonds de pension canadiens, capital-investissement yankee — procession financière de clones priant devant la nouvelle Hostie noire : le GPU Blackwell.

    Nvidia règne, Prêtre de la Machine, Empire des transistors. Ses puces sculptent les cerveaux synthétiques et dressent les États au garde-à-vous dans la lumière bleue du code. Souveraineté, mot magique, mot de passe, talisman d’idiot : privilège de payer les États-Unis avec sa propre monnaie pour louer les chaînes de sa dépendance.
    L’Europe, courtisane du silicium, s’évente d’illusions à 109 milliards. L’Angleterre enfile la robe du Technology Prosperity Deal — 150 milliards d’incantations monétaires — pendant que l’Allemagne, fidèle disciple, récite les mêmes psaumes industriels.
    Et du Golfe à Singapour, la même transe technoïde : des prières d’autonomie récitées sur des puces américaines.

    Dans la cathédrale de l’IA, Jensen Huang officie.
    Blouson de cuir, sourire carnassier, le prophète des semi-conducteurs prêche l’évangile du hardware :

    « Soyez propriétaires des moyens de production de votre intelligence. »

    Les ministres — spectres cravatés — hochent la tête, sous hypnose. Leurs regards reflètent le vide d’écran d’une dette qui s’auto-écrit en boucle, comme une IA s’entraînant sur ses propres illusions. Le contrat en petits caractères est déjà signé dans le cloud.

    Mais l’apôtre du silicium cache la queue du démon sous la soutane : Nvidia réinvestira 100 milliards dans le Léviathan qu’elle prétend conjurer. Capital incestueux, danse des flux stériles, sperme numérique se fécondant lui-même dans le grand utérus du cloud.
    La farandole tourne, accélère, s’auto-dévore.

    Et quelque part, entre deux data centers climatisés, une voix métallique murmure :

    « La souveraineté n’est qu’un service par abonnement. »

    Tu veux être libre ? Branche-toi.
    Tu veux penser ? Télécharge.
    Tu veux exister ? Paye.

    Le code s’exécute.
    Le corps s’efface.
    Et les nations, désormais, s’agenouillent devant la Sainte Carte Graphique — relique brûlante du Marché Total.

  • En direct de l'ONU

    thumbnail.jpgHall d’exposition ONU, Dubaï ou Genève, peu importe. Nécro-Expo 2026. Les néons bourdonnent, l’air est saturé de café hors de prix et de désinfectant chimique. Les écrans géants balancent des slogans : « Green is Dead — Invest in War », « Security is the New Energy ».

    Trump, VRP numéro un, bedonnant prophète orange, harangue la foule comme un camelot de cirque.
    Il tape sur le pupitre, distribue des bons de réduction pour la faillite écologique.
    « J’ai tué la bulle verte, mec ! Plus de vent, plus de soleil, ça ne rapporte pas. Maintenant : pétrole, armes, dettes, c’est ça l’avenir. »
    La foule d’investisseurs ricane, prend des notes, calcule déjà les marges.

    À côté, stand numéro 23, Zelensky par des nuits sans sommeil, exhibe ses drones sur socle tournant comme des bijoux Cartier. Vidéo promo en boucle : explosions nettes, villages réduits à l’état de statistique, commentaires en anglais corporate.
    « Vous achetez un drone, vous achetez aussi une part d’Histoire. Chaque machine est testée sur le terrain — garantie sang frais. »
    Les délégués de l’ONU hochent la tête, comme hypnotisés. On signe des protocoles à l’encre invisible, deals gravés sur la peau du monde.

    Trump et Zelensky se serrent la main dans une zone VIP.
    Deux VRP du désastre, l’un vend le futur englouti, l’autre vend le présent en miettes.
    À l’arrière, un gamin en t-shirt fluo colle une affiche : « Coming soon: Bulle Kaki ».
    Applaudissements. Rideau.