L’avantage d’être un héraut des bistrots, c’est qu’on finit immanquablement par y créer des salons littéraires.
J’ai donc croisé ce jour l’amie Ingrid Naour Le bar des menteurs et son compagnon Pierre Drachline dont le dernier ouvrage vient de sortir. Nous avons disserté des reproches habituels que l’on nous fait sytématiquement : A savoir ne pas être des solutionnistes...
Vous remarquerez au passage que cela soit sur la bulle verte ou le reste, nous avons beaucoup de points communs.
Pour en finir avec l'espèce humaine et en partculier les français.
Ci dessous critique parue dans Les Echos.
Il y a de tout dans ce pamphlet du romancier Pierre Drachline. Un style jubilatoire, mis au service d'une férocité sans limite. Un sens aigu de l'observation qui aiguise votre propre regard sur la société française. Un goût prononcé, surtout, pour la posture libertaire, réjouissante certes sur le papier, mais n'apportant au final aucune solution aux problèmes qu'il évoque. Qu'importe. On se régale devant ses charges contre « les "indignés", ces ravis de la crèche découvrant la nocivité du capitalisme ». On se surprend à acquiescer quand il dénonce le goût de plus en plus prononcé de nos concitoyens pour la réglementation, réprimant à peine son mépris « pour ce troupeau nourri au principe de précaution, qui a le goût de l'abattoir ». On opine, encore, lorsque l'auteur s'en prend aux « écologistes vendant des peurs collectives après les religions ». Sarcasme, misanthropie, désenchantement forment la musique de ce livre sans concession. A lire, en guise de défoulement.