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insurection

  • Garçons sauvages et emeutes transgénérationnelles

    les-garcons-sauvages-livre-occasion-37032.jpgCette nuit, j ai dansé sous les tirs de mortiers comme bcp d'entre nous. A Aubervilliers, il n'y a a plus de bus, plus de tramway...

    Et si les garçons sauvages étaient les derniers remparts contre les sociétés de contrôles ?

    Les garçons souvages n'aiment ni les diplômes d'architecture ni les soupirs de nostalgie du c'était mieux avant.

                                            JPC

    Vous le savez depuis l'origine de ce blog . Le thème des garçons sauvages est un de mes thèmes de prédilecion. Je concluais d'ailleurs Crise et Mutation sorti il y a treize ans en évoquant ce sujet tabou.

    Ces garçons sauvages sont jeunes, très jeunes, beaucoup sont mineurs.

    Ce sont tous ceux qui refusent délibérément de suivre l’itinéraire institutionnel. Ils ont d’autres sentiers à parcourir, d’autres mondes à découvrir, d’autres existences à vivre. Ces garçons sauvages sont violents  mais leur violence n'est pas aveugle envers qui porte les coups, mais plutôt envers la raison impériale. Ces garçons sauvages ne parlent pas et ne comprennent pas la langue de la police, et ne veulent pas l’apprendre. Il ne savent pas que faire de la structure sociale de l’ Etat, de la Constitution, des actuels moyens de production, des papiers d’identité ou du RSA. Ils n’ont rien à demander aux fonctionnaires impériaux, ni rien à leur offrir. La politique du compromis est avortée dès le départ, et non à cause d’un ridicule processus idéologique, mais à cause d’une totale inadéquation à ce monde. Ils savent seulement que pour réaliser leurs propres désirs, quels qu’ils soient, ils doivent d’abord écarter les obstacles qu’ils rencontrent sur leur propre chemin. Ils n’ont pas le temps de se demander pourquoi le capitalisme est miraculeusement bien portant et son accumulation plus vigoureuse que jamais. Pour cela, ils sont prêts à mettre à feu et à sang les métropoles – avec leurs banques, leurs centres commerciaux, leur urbanisme policier – à n’importe quel moment, individuellement ou collectivement, à la lumière du soleil ou dans le noir de la nuit. S’ils n’ont pas un seul motif pour le faire, c’est parce qu’ils les ont tous. Contrairement aux sujets mécontents qui voudraient devenir des sujets contents, la possibilité d’un autre monde n’intéresse pas les garçons sauvages. Ils préfèrent se battre parce qu’ils pensent qu’un monde autre est possible. Ils savent qu’un « autre monde » sera comme un « autre jour », la répétition vide et ennuyeuse de ce qui a précédé. Mais un monde autre est un monde inconnu tout à rêver, à créer, à explorer. Ils sont nés et ont grandi sous le joug impérial, sans avoir jamais eu la possibilité d’expérimenter des modes radicalement différents de vivre ; il ne leur est pas possible d’imaginer ce monde autre sinon en termes négatifs, comme un monde sans argent, sans loi, sans travail, sans technologie et sans toutes les innombrables horreurs produites par la civilisation capitaliste.Ils sont incapables de concevoir un monde sans patrons à servir, Il n’y a plus de nobles Idées en mesure de mettre en mouvement de grandes masses prolétaires, il n’y a plus de douces Utopies prêtes à être fécondées par leurs amants, il
    n’y a plus de Théories radicales qui attendent seulement d’être mises en pratique. Tout cela a été submergé, éliminé par la boue de l’Empire. Ne reste que le dégoût, la désesepérance, la répugnance à traîner sa propre existence dans le nomansland des sociétés de consommation. Raison pour laquelle il n'y a plus d'émeutes sans pillage de magasins.
    Cette violence sombre et désespérée gêne le pouvoir, troublé dans sa présomption de garantir la paix des esprits, mais cela ne le préoccupe pas. En soi, elle ne fait qu’alimenter et justifier la recherche d’un meilleur ordre public. Cependant, bien que facilement récupérable une fois montée à la surface, elle montre toute l’inquiétude qui agite en profondeur cette société, toute la précarité de la contention par le gouvernement des vicissitudes du monde moderne.

     

  • Etau Négatif

     

     

    jean pierre crepin,necronomiquement votreComment éradiquer un syndicat qui ne veut pas aller dans le sens du courant réformateur libéral comme les autres syndicats loués par le gouvernement ???

    C'est très simple, il suffit d'appliquer la technique dite de l'étau négatif qui met en scène les insiders et les outsiders.

    En gros, il s'agit d'expliquer que le trop de protection des salariés nuit à l'embauche des chômeurs.

    On oppose ainsi les insiders (les salariés qui travaillent) aux outsiders (les chômeurs qui cherchent un emploi.)

    D'en haut, le patronat peut critiquer un syndicat qui pourrait empêcher un employeur de choisir un salarié qui travaillerait pour moins et exigerait moins de sécurité ou d'assurances. Une sécurité dont on nous dit qu'elle bloquerait les  mécanismes correctifs du marché.

    D'en bas ceux qui ne bénéficient pas d'une forme particulière de protection comme être membre d'un syndicat (et pour cause si ils sont au chômage) peuvent en vouloir au syndicat de ne s'occuper que de leurs adhérents.

    Ainsi ceux qui ne bénéficient d'aucune protection comme l'appartenance à un syndicat vont-ils mettre en doute ce qui semblent être des bénéfices dont seuls les autres profitent et qui créent, plus irritant encore,des barrières à l'embauche.

     Ainsi grâce à cette subtile manœuvre le syndicat passe pour archaique et non réformiste et d’un coup de baguette magique lui incombe la responsabilité du manque d’embauche donc du chômage

     

    Il est ainsi pris en étau, on arguera pour achever de le discréditer qu'il est plus facile de dire NON que dire OUI et hop le tour est joué...c'est l'Etau négatif

    La vérité, c'est que comme les gouvernements et la banque centrale sont incapables par les politiques monétaires et budgétaires de s'en sortir par de l'inflation malgré les océans de liquidités qui on été deversés, il ne reste plus qu'à s'en sortir par la désinflation compétitive autrement la baisse des salaires.

    D'où la fameuse inversion des normes dont on entend tant parler ces derniers temps et qui revient à laisser tous pouvoirs à l'entreprise : la flexibilité et même le paiement des heures supplémentaires comme viennent de l'expérimenter nos amis routiers qui heureusement ont réagit.

    Souhaitons toutefois que les réactions ne soient pas uniquement sectorielles...

    Nécronomiquement votre