Lydia Lunch
Comme le démontre Zygmunt Bauman
Le seul personnage digne d’attention aux yeux des experts, parce qu’on lui reconnaît le « maintien de l’économie sur la bonne trajectoire » et la lubrification des rouages de la croissance économique, est l’Homo oeconomicus – acteur économique solitaire, préoccupé par lui-même et égocentrique, en quête de la meilleure affaire, guidé par le « choix rationnel », soucieux de ne devenir la proie d’aucune émotion défiant le transfert en gains monétaires, et peuplant un univers rempli de personnages partageant ces mêmes vertus mais rien de plus.
Le seul personnage que les praticiens du marché sont aptes et disposés à reconnaître et recevoir, c’est l’Homo consumens – l’acheteur solitaire, préoccupé par lui-même et égocentrique, ayant adopté la recherche de la meilleure affaire comme traitement contre la solitude et n’en connaissant aucun autre ; un personnage pour qui la nuée des clients d’un centre commercial constitue la seule communauté connue et indispensable.
L’Homo oeconomicus et l’Homo consumens sont des hommes et des femmes individualistes sans liens sociaux ou tout au plus recroquevillés dans leur bulle familiale. Les résidents idéaux de l’économie de marché, de ceux qui rendent heureux les spécialistes du PNB.
Le miracle quotidien du sauvetage/résurrection de l’économie de Marché provient de son échec à suivre cette pulsion jusqu’à son terme. Il semblerait que les humains veulent garder un brin dhumanité.
Peut-être y arrivera t-on avec l’avènement du cyborg ou du transhumain que s’emploie à créer les cerveaux de la Silicon Valley.
Une petite chanson de Lydia Lunch Teenage Jesus and the jerks en conclusion
Richesse suburbaine et bien-être de la classe moyenne
Tout ce qu'ils ont fait, c'est me dépouiller de mes sentiments
Personnalité dans le drain
Après tout, qui a besoin d'un cerveau ?
Tirez moi une balle dans mes yeux.
Soufflez-les et voyez si je meurs
https://www.youtube.com/watch?v=wH_XenSk6Do