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tres grande dépression

  • Les falaises de marbre

    Vous le savez chers amis nécro et Luc le rappelait récemment dans un commentaire, j'ai toujours dit et écrit que nous allions vers un scénario de stagdéflation. Le fameux châtiment des neufs orifices à la japonaise.

    Un krach de tous les Marchés actifs Actions et Immobilier. Mais j ai toujours pensé que le déclencheur de la panique serait l'immobilier. Les jeunes générations n'ont jamais connu de krach immobilier et se sont endettés la plupart sur des durées très longues profitant des taux très faibles. Ce sont comme je l'écrivais, il y a douze ans dans Crise et Mutation, les nouveaux esclaves.

    Règle nécronomique : En période de crise n'avoir ni dettes ni intérêts

    Depuis 2008, on a inauguré le QE, les taux négatifs et le planche billet non stop, les Marchés Actions et Immobilier ont bénéficié de l'argent gratuit et de cette inflation monétaire. C'est ainsi que les bulles se sont formés dans la plupart des pays développés.

    le Canada, la Suède et la Nouvelle-Zélande en tête, mais la France et l’Allemagne, les États-Unis et le Royaume-Uni ont également connu une flambée des prix. Avec les taux d’intérêt maintenant à la hausse, ces bulles montrent des signes d’éclatement.

    .Le changement de sentiment à l’égard de l’immobilier en Suède a été rapide et choquant pour certains, le premier courtier immobilier du pays le décrivant comme semblable à la faillite post-Lehman Brothers en 2008. La confiance peut disparaître très rapidement et lorsque l’endettement des ménages dépasse 200% du revenu des ménages, comme c’est le cas en Suède, les ramifications pourraient être extrêmement laides.

    Mais il n’y a pas que la Suède. L’indice des prix des logements en Nouvelle-Zélande a culminé en novembre de l’année dernière et Hong Kong, une autre bulle immobilière, suit une tendance à la baisse depuis septembre. Les prix de l’immobilier au Canada, aux États-Unis et au Royaume-Uni atteignent encore de nouveaux sommets, mais les moteurs montrent des signes d’abordabilité impossible à mesure que les trois pays resserrent leur politique monétaire. Aux États-Unis, les taux hypothécaires ont explosé et les mises en chantier d’habitations ont plongé de 14 % en mai pour atteindre leur plus bas niveau en plus d’un an. Au Royaume-Uni, le taux hypothécaire BBA devrait augmenter à 4,50% après la hausse des taux de la Banque d’Angleterre la semaine dernière. Cela rendrait le coût d’un prêt hypothécaire au Royaume-Uni 25 % plus élevé qu’en novembre de l’année dernière.

    Ce sont tous des signes avant-coureurs que les marchés immobiliers pourraient s’effondrer et, avec de nombreuses personnes endettées, il ne faudra peut-être pas longtemps avant que la déflation de la dette ne commence à être observée

    A l'instant où je vous écris, des Fonds Vautours se sont déjà mis en place aux USA pour profiter de la manne et racheter l'immobilier des endettés à moins 50 % minimum voire aux enchères...ET une étude vient de costater la fin du boom immobilier en raison de la forte chute des transactions...

  • Casus Belli

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    Il est des gouffres et des exils économiques dont on ne revient pas. Des descentes lentes où l'économie minée se perd en ses relégations, s'alourdit d'hypothèques, s'endette et sombre. Un enchaînement sans fin, un cercle vicieux si jamais il y a en a eut un ; une succession inéluctable d’événements ; le désordre primitif en crée un second qui ne fait qu'aggraver le premier et conduit à un troisième,un troisième qui rend inévitable le quatrième et ainsi de suite jusqu'à soit atteint le plus bas et cela n'est pas encore le fond. Alors vient, la torture inhumaine de tout recommencer...

    La Fed et la BCE se prépare à ce grand renversement. Tout ce qu’il faut, c’est un casus belli qui peut être pipoter à l’opinion publique et pas seulement pour les initiés. Quelque chose de si drastique et impressionnant qu’il envoie des alarmes sur l’inflation et le pouvoir d’achat à la cave. Peut-être, une belle récession. De celles qui ont des arcs. Un casus belli si drastique qu’il fait d’une pierre les deux coups : comprimer la demande, espérant ainsi dégonfler certaines dynamiques et nécessairement bloquer toute tentative de normalisation de la politique monétaire.

    En clair, forcer les gens à moins consommer hors bulle verte, recréer du chômage tout en continuant la planche à billet pour protéger les actifs des hyper-riches et les banques.

    La crise économique c'est fantastique, la récession c'est la bonne ambiance...

     

  • Tout le monde à poil !!!

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    Dans le cabaret de la mondialisation, l’État se livre à un strip-tease au terme duquel il ne conserve que le minimum indispensable : sa force de répression. Sa base matérielle détruite, sa souveraineté et son indépendance  annulées, sa classe politique effacée, l’État-nation devient un simple appareil de sécurité au service des méga-entreprises...

    Les nouveaux maîtres du monde n’ont pas besoin de gouverner directement. Les gouvernements nationaux se chargent d’administrer les affaires pour leur compte

     

    Il est évident que l’on n’attend plus de l’État, dans sa condition actuelle, qu’il accomplisse la plupart des fonctions qui étaient autrefois considérées comme leur raison d’être. Il y a cependant une fonction qui, plus que toutes les autres, a été visiblement abandonnée par l’État orthodoxe, ou qui lui a été arrachée, celle qui consiste à maintenir l’« équilibre dynamique » que Castoriadis décrit comme « l’égalité approximative des rythmes d’augmentation de la consommation et d’élévation de la productivité » — cette tâche qui a conduit régulièrement les États souverains à interdire certaines importations ou exportations, à imposer des barrières douanières, ou à stimuler la demande intérieure à la manière keynésienne. Dès que l’on évoque désormais une relance par la demande, des économistes se lèvent pour affirmer que les gens achèteront des produits étrangers et pas des produits français et que cela ne profitera pas à notre économie. Comme si nous étions responsables d’avoir abandonné des pans entiers de nos économies. De même lorsqu’on évoque les fameuses relocalisations, on évacue que pour des questions de coûts, ces nouvelles tâches relocalisées puissent être effectuées en toute légalité par des travailleurs détachés. Je précise que je n’ai rien contre les travailleurs détachés dans le 93 où je vis, nous en avons pléthores et ils n’ont pas une vie facile à vivre agglutinés dans des studios, loin de leurs proches. Dans tous les PMU du 93, vous trouverez une roumaine derrière le bar, car à 450 euros le salaire moyen en Roumanie, cela vaut le coup de faire un boulot aussi dur qu’aucune française n’accepterait de faire. Le contrôle d’un tel « équilibre dynamique » échappe aujourd’hui totalement aux moyens et même aux ambitions de l’écrasante majorité des États que l’on peut encore appeler souverains (du strict point de vue du maintien de l’ordre).

    En ce sens, la crise mondiale ne représente rien de nouveau. En même temps, l’intensité de la crise et la profondeur du fossé entre la richesse sociale produite, qui pourrait potentiellement servir à satisfaire l’ensemble des besoins humains, et l’appauvrissement de larges segments de la population marquent la fin de l’ère du libre marché ou du capitalisme libéral. Elles indiquent que  la forme économique présente est incapable d’utiliser, au profit de tous les membres de la société, les forces qu’elle développe. Parce que ce développement n’est pas historiquement contingent mais qu’il résulte de la dynamique même du capitalisme libéral, toute tentative de reconstituer une organisation sociale fondée sur les mécanismes de l’économie libérale se révèle vouée à l’échec. Tout indique qu’il est inutile de chercher à rétablir les conditions techniques, économiques et socio-psychologiques d’une économie de libre marché.

    Bien que le capitalisme libéral ne puisse pas être reconstitué, il a engendré la possibilité d’un nouvel ordre social qui pourrait résoudre les difficultés de l’ancien : la dialectique des forces productives et des rapports de production qui sous-tend le développement du capitalisme de libre marché a rendu possible l’économie planifiée. Cependant – et c’est le tournant décisif –, cette économie n’est pas socialiste. Le laissez-faire et le capitalisme ne sont pas nécessairement identiques et la situation économique peut être stabilisée dans le cadre même du capitalisme par l’intervention massive et permanente de l’État dans l’économie comme c’est aujourd’hui le cas avec le chômage partiel, les prêts garantis par l’État, les dédommagements et toute la farandole des aides pour les entreprises qui sera en finale bien insuffisante et ne servira qu’à gonfler le bilan de nos banques de créances douteuses et comme il sera impossible de les recapitaliser dans les conditions de Marché, il faudra une nouvelle fois comme dab les sauver.

    Nécronomiquement votre