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  • Lettre ouverte à Janet

     

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    Louisa Jones mère de Brian Jones fondateur des Rolling Stones évoqua un jour son fils en ces termes :

     

    « A l’école, il aimait beaucoup les sports, ping pong, judo et surtout le plongeon où il excellait. Nager ne l’intéressait pas particulièrement mais c’était un habitué de l’échelle menant au grand plongeoir. »

    Peut-on rêvé plus belle épitaphe lorsqu'on est retrouvé mort dans une piscine que nager ne l'intéressait pas particulièrement.

    Peut-être dira t'on de Janet Yellen la patronne de la FED lorsqu'on la retrouvera morte noyée sous les liquidités dans la piscine des ténèbres de l'économie :

    " Gagner de l'argent ne l'intéressait pas particulièrement mais c'était une habituée de l'échelle menant au grand plongeoir"

    Allez Janet, un petit effort, je sais que quand on veut gagner de l'argent, on est pas banquier central, mais ton entêtement a vouloir en faire gagner aux déjà très riches touche à sa fin...

    Aujourd'hui tu es la femme la plus puissante de la planète, encore plus puissante que Christine Hagarde la femme autruche du FMI (qui cela dit en passant est obligée de passer de l'argent aux grecs pour qu'ils la remboursent-Bravo Yanis. VIVEMENT LE 5 juin qu'on rigole encore plus.)

    OUI, Janet Push the button de la hausse des taux, je sais que tu as peur car personne ne sait ce qui peut arriver mais il faudra bien le faire un jour car tu ne fais rien d'autre qu'acheter du temps comme dans les jeux vidéo et tout cet argent n'est pas investi dans l'économie réelle mais remis sur les marchés ou épargné par des gens qui veulent être les plus riches du cimetière. C'est ainsi qu'ils combattent leur peur de vieillir (botox financier) et leur angoisse de la mort....

    Tu vois , moi je pense à toi, je t'ai déjà rédigé ton épitaphe...

    Les nécronomistes le savent le Grand Toboggan mène au grand Splaaash la piscine des ténèbres de l'économie. Ils savent comment naviguer sur les mers de l'incertitude et aller voir Venise en hiver.

     

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  • Electrochocs ou lobotomie ?

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    Désireux de me faire prescrire des médicaments anti-douleurs efficaces, le Di-Antalvic n'étant plus de ce monde, je me suis rendu au laboratoire du Docteur Benway le psychiatre des démocraties de Marché.

    Ce bon médecin des âmes m'informa immédiatement qu'il travaillait pour les libéraux de droite comme de gauche pour l'élection de 2017. A cette occasion, il en profita pour me faire un point précis sur la situation et sur les différents traitements auxquels nous allions avoir droit sous peu.

    2017 verrait pour la première fois, les illusions de croissance et d'emplois aux oubliettes, se tenir une élection présidentielle sur la foi d'un programme de réformes structurelles très libérales, l'opinion publique consciente désormais du désastre, étant prête à l'accepter.

    Ne restait donc plus qu'à mettre en place une thérapie de choc et quoi de mieux pour cela que les électrochocs dont Cerletti (ci dessus) introduisit l'utilisation après observation de l'abattage de porcs (référence qu'il fallait éviter dans les cantines scolaires). 

    A l'issue de bonnes séances d'électrochocs assorties d'une thérapie cognitive, l'homo erectus, sexe sur pattes, laisserait définitivement sa place à l'homo economicus, un être qui ne réagit plus qu'aux stimuli monétaires. Bref qui travaille plus pour gagner plus et consommer plus.

    Pour le reste, la pensée libérale de droite devenue pensée twitos se résumait en une simplification des lignes, des idées,des sentiments et en un règne du direct dans l'économisme triomphant.

    L'indemnité chômage crée le chômeur, le revenu de solidarité crée l'assisté et la pension de retraite le retraité. Réduisons tout cela de manière drastique, organisons un retour contraint vers l'emploi ainsi que cela s'est passé en Allemagne, différons l'âge de la retraite et l'on verra augmenter spectaculairement la productivité.

    Quelle pouvait être l'alternative ? (Noubliez pas TINA disait Thatcher...There is no alternative)

    Le passage de la nature à la culture étant le passage du cru au cuit, le plat semi cuisiné n'existait pas. Raison pour laquelle le peuple ne pouvait apprécier aujourd'hui la gauche libérale.

    Le social libéralisme si éloigné du socialisme d'autrefois ne pouvait trouver sa pleine mesure que dans une alternance. Son utilité première étant de permettre aux plus démunis de souffler un peu après avoir été éreinté par le libéralisme devenu ultra libéralisme. Toute la difficulté, pour la gauche libérale résidant dans le fait qu'elle avait besoin d'utiliser des techniques psychiatriques encore plus violentes que celles de la droite libérale. Ceci étant dû à la mondialisation et à la présence massive de consommateurs citoyens issus d'autres cultures. La réforme des collèges et les polémiques qu'elle suscitait le démontrait assez largement.

    Nous connaissions Renaud Camus le théoricien du grand remplacement, voici venir Najat la théoricienne du grand effacement. Rendre optionnel le siècle des lumières pourtant les pères du libéralisme, il fallait y penser...Enseigner la consommation durable à des jeunes agités acculturés par des marques pour promouvoir la bulle verte...Il fallait encore y penser....

    Il fallait donc et ce fut la conclusion de mon ami le docteur Benway faire appel à un autre procédé que les électrochocs...La lobotomie, trouvaille qui valut à Egas Moniz le prix nobel en 1949.

    Mais qui s'en souvient ? Peut être sommes nous tous déjà lobotomisés....

    Nécronomiquement votre

     

     

     

                                                                                                 

        Cerletti

  • On en reparle

     

     

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    Rubriques Livres du 3em millénaire

    Charles Antoni, Jean-Pierre Crépin

    Crise et mutation

     

     

    Constat d'un monde occidental en errance et en déshérence auquel les auteurs se livrent avec une certaine rudesse, mais aussi avec jouissance. Jouissance ? Celle de pouvoir livrer sa pensée sans retenue. Il semble bien, à la lecture, que rien n'est à garder du système actuel ! De lettre en lettre, de réponse en réponse, l'écheveau se dénoue, et la réalité du monde « moderne » se délite ! La démocratie ?  Elle se résume à un mot d'ordre : faut pas froisser les marchés financiers. La finance ?  Nous savons maintenant où peut nous mener le « trader cocaïnomane » survitaminé aux bonus, jonglant du matin au soir avec des millions virtuels, qui, chose extraordinaire, finissent par retomber dans la réalité en créant des dizaines de millions de chômeurs et de sans abris aux quatre coins du monde. Le capitalisme ? « L'entreprise est faite pour créer des richesses, pas des emplois. Les salariés ne sont qu'une variable d'ajustement. » La mondialisation ? Véritable machine à détruire la nature et les humains pour enrichir quelques milliers d'êtres dont l'égo est atteint d'une inimaginable boulimie inflationniste. Somme toute, une machine à tuer. Ce ne sont pas les derniers grands singes, tigres, ou lions qui nous contredirons. Notre mode de vie ? Travailler pour consommer. Le travail ? Ils citent Cioran : « le travail permanent et soutenu abrutit, banalise et rend impersonnel [...] l'homme se désintéresse de son évolution intérieure, pour s'attacher à n'importe quoi ». Ainsi, quel constat ? « Désenchantement du monde, où l'on voit le désert s'accroître »... Quelle solution face à ce déluge de désillusions ? Peut-être réaliser la profondeur de notre enfoncement dans une horizontalité aliénante ancrée dans l'identification à des désirs, des peurs, de faux besoins, des associations de pensée infusés par les médias. Voir cela s'inscrire en nous. Constater que passant devant une publicité, notre œil s'y attache, qu'une envie s'y colle, qu'un choc nous touche au ventre, que mécaniquement le slogan se répète dans notre tête, comme un métronome, pendant quelques pas, qu'une chansonnette publicitaire paraît indélogeable de notre cerveau... Quelle solution à part s'arrêter ? Retrouver le chemin de la verticalité : « L'instant présent est tout ce qui nous reste »... Le lecteur retrouvera Charles Antoni dans le numéro 94 de la Revue qui fut entièrement consacré à la crise, sous ses versants intérieur et extérieur (est-il possible de séparer les deux ?).