Mes amis de la résistance ont mis en place ce site, je vous invite à participer à l'opération
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1- Youpi c’est reparti
Le scénario rêvé par les gouvernements, les médias, BFM Business et les Néo-libéraux : Tout va aller très bien Madame la Marquise, dormez tranquille braves gens, les mesures prises sont suffisantes, il n’y aura pas de déflation, le chômage revient à ses plus bas historiques. Le virus disparaît et les chaînes d’approvisionnement se rétablissent comme avant. La guerre commerciale entre les USA et la Chine disparait comme le virus
2- Une glorieuse stagflation pendant longtemps.
Pénurie dans certains secteurs, prix de détails qui montent dans l’alimentaire et pour certains produits fabriqués par des entreprises qui ont relocalisé leur production. inflation des produits vendus par des entreprises qui perdent de la productivité.Le chômage demeure élevé
3- le scénario nécronomiste : l’endettement public et privé et l’incapacité de maintenir des budgets équilibrés ou de rembourser pour les entreprises et les ménages transforme la récession mondiale en dépression mondiale. L’économie rentre dans un processus de déflation par la dette. Ayant peur d’euthanasier les rentiers avec des taux fortement négatifs, les banquiers centraux arrêtent les taux négatifs et entreprennent une politique de normalisation monétaire. Les gouvernements repartent dans l’austérité comme avant la crise. C’est la cata….le chômage reste à 20% pendant plusieurs années.
NDLR :
Question : Pourquoi banquiers centraux auraient-ils peur d’euthanasier les rentiers ?
Réponse : Parce qu’à terme cela représente la mort du capitalisme comme Keynes l’expliquait ;
On euthanasie les rentiers en éliminant le rapport de force favorable au prêteur en cessant de le récompenser, car «… s’il existe parfois des raisons intrinsèques à la rareté de la terre, il n’y a aucune raison intrinsèque à la rareté du capital », ajoutait Keynes.
La mort du capitalisme serait donc rendue inéluctable par des taux d’intérêt très bas, ne comprenant plus que « le coût de l’usure et de l’obsolescence, et une marge modeste couvrant le risque et rémunérant l’exercice du talent et du bon jugement », expliquait-il encore.
Les Allemands gueulent à cause de ça…et la cour de Karlsruhe vient de le rappeler.
En conclusion chers amis nécronomistes, dans tous les cas de figure hors scénario Youpi, on est mal ou très mal…
En final, l’État est l’assureur en dernier ressort face au risque de désastre. Il est le seul à pouvoir en supporter le coût économique lorsqu’il atteint 20 % du PIB (du revenu national), mais cette charge doit être ensuite partagée équitablement entre les générations et les catégories sociales. La question de la taxation des hauts revenus et des multinationales, au centre des débats avant la crise du Covid-19, redeviendra rapidement centrale. Sans un système fiscal juste et efficace, l’État ne peut effectivement pas jouer pleinement son rôle d’assureur en dernier ressort face au risque de désastre qui lui est aujourd’hui demandé par l’ensemble de la société.
Les banques centrales vont donner toutes les latitudes aux États pour se faire les « prêteurs en dernier recours » et rentrer ainsi dans les habits d’administrateur du désastre. Il s’agit de faire en sorte qu’ils disposent le plus rapidement possible de liquidités pour absorber le choc social-économique et « relancer » ensuite l’économie.
Tout repose encore sur la croyance des créanciers dans la capacité des États à rembourser plus tard leurs dettes, en ponctionnant in fine, via la fiscalité, une masse sociale de valeur nouvelle qui sera produite dans le futur. Certes, à la suite des guerres napoléoniennes ou des guerres mondiales du XXe siècle, de nombreux États ont été parfois plus encore endettés qu’aujourd’hui, en dépassant largement les 200% d’endettement par rapport à leur PIB. Mais ces dettes colossales ont été remboursées grâce aux booms économiques qui ont suivi ces guerres, et qui sont généralement liés à une hausse de la compulsion de productivité permise grâce aux première, deuxième et troisième révolutions industrielles, à l’inflation forte du fait d’une pénurie d’offre liée aux capacités de production détruites et aux besoins sans précédents d’une reconstruction de territoires dévastés. La situation aujourd’hui est bien différente. La déflation est partout présente, notamment en Europe et la chute libre du pétrole va pousser encore plus les prix à la baisse, les promesses d’une nouvelle hausse de compulsion de la productivité grâce à l’« industrie 4.0 » ne sont toujours pas au rendez-vous ; aucune capacité de production n’a été détruite et les surcapacités productives sont déjà très conséquentes en Chine comme ailleurs. Le ralentissement économique mondial est déjà bien ancré avant même la crise du coronavirus. Ainsi, dans l’avenir, le risque est plus grand encore de voir l’éclatement des bulles étatiques nourries à grand renfort d’hormones de croissance pendant la crise du coronavirus. On l’a vu en Europe, avec le débat sur les « coronabonds », ou encore l’annulation des intérêts de la dette pour l’Afrique subsaharienne. Les risques sont grands de voir poindre un retour de crises sur les dettes souveraines. Tout l’avenir du château de cartes montant jusqu’au ciel, qui menace toujours plus de nous ensevelir au moindre souffle, ne repose que sur la croyance des créanciers dans les politiques étatiques de relance de la sphère de la valorisation à la sortie du confinement.