Toujours est-il que les pouvoirs dominants en place, qui travaillent main dans la main avec la Money Power, c'est à dire le seul et unique vrai capitalisme du XXIème siècle, enfanté à la fin du XXème, (comme en France le Macronisme) sont ravis de montrer au monde que leurs seuls adversaires politiques sont des fascistes ou des islamistes !!! Fascistes et islamistes étant de toute façon des proto-capitalistes de toujours, c'est une façon de dire que les alternatives authentiquement anticapitalistes ont été mis au rebut, que le monstre (facho et Islamiste) aura un dernier recours de lécher des couilles d'ultra-riches ... Ainsi, la présence d'une opposition principale fascisante contenue, est un gage de sérieux pour tous les politiciens néo-libéraux, qui veulent continuer à se faire bien payer pour protéger les classes ultra-riches ...
élections
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Piqûre de rappel
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Faillite en France
Ernest Hemingway l'avait compris. Dans son roman Le soleil se lève aussi, deux personnages ont la conversation suivante : « Comment avez-vous fait faillite ? », demanda Bill. « De deux façons », répondit Mike. « Progressivement... puis subitement. »
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La vraie situation en Turquie
Les medias nationaux disant comme dab, n'importe quoi sur la Turquie et sur Erdogan, j'ai demandé à notre correspondant nécronomique de faire le point.
En 2023, il y aura des élections en turquie.
On gagne rarement des élections par la politique étrangère, pour ne pas dire jamais. On peut la gagner en faisant la guerre, car généralement les peuples basculent dans un nationalisme plus outré.
L’agitation d’Erdogan à l’international est liée au fait qu’il n’a aucune marge de manœuvre à l’intérieur.
Il a besoin de l’Ukraine, de lui acheter son blé et de lui vendre des infrastructures et du béton. Il a besoin de la Russie, pour l’acier et beaucoup d’autres produits.
Depuis qu’il s’est placé en médiateur. La Russie a soudainement décidé de provisionner 4 milliards de $, pour la centrale nucléaire qu’ils construisent dans le sud de la Turquie. On notera que cela se fait alors que l’argent russe est sensé être bloqué. En fait c’est un cadeau. Par ailleurs Putin a imposé à Erdogan de se réconcilier avec Assad. Ce qui était impossible il y a seulement quelques mois. Enfin plus beau que tout. La Turquie accueille les riches russes et leur offre la nationalité, moyennant achat d’un bien immobilier d’au moins 250 000 €. Le tour de passe-passe n’est pas là. Dès qu’ils deviennent Turcs, ils peuvent contourner le système bancaire, SWIFT, Iban… et échapper aux sanctions internationales. Depuis janvier, 1500 Russes par mois accèdent à ce statut.
Avec le Moyen-Orient, il s’agite aussi. Je t’ai déjà dit le cas de la Syrie. Il se réconcilie avec Israël. Donc comme leader des supposés nouveaux non-alignés, on en est loin.
Il se réconcilie avec l’Arabie Saoudite en effaçant l’histoire Kashoggi, moyennant un prêt supposé de 25 milliards de $. Quant à l’habituel partenaire et bientôt propriétaire de la Turquie, le Qatar, ils ont aussi promis une aide de 25 M. $. Tout ça, c’est de la tune pour sauver le régime avant les élections.
La situation est extrêmement mauvaise et le gouvernement va droit dans le mur. Même au sein de la majorité, selon les derniers sondages, les partisans d’Erdogan ne croient pas que le gouvernement puisse redresser la barre. L’inflation galope soi-disant galope autour de 80 %, et les instituts privés turcs et étrangers parlent plutôt de 150 %.
Chaque jour je suis moi-même choqué par les prix, ce qui ne m’arrivait jamais.
AKP d’Erdogan pour la première fois est dépassé par le plus important parti d’opposition. Quant à toutes les projections, elles donnent Erdogan perdant au second tour assez largement.
À la vérité je ne crois pas qu’il puisse gagner, du moins légalement. Bien sûr il met en place le système pour gagner. Le frère du ministre des affaires étrangères vient d’être nommé à la cour qui valide les élections. Cour qui, il y a 5 ans, avait validé un lot de 50 000 enveloppes et bulletins ne portant pas le cachet du bureau de vote.
Le plan est de gonfler les exportations par la baisse des salaires. Au passage le salaire minimum en Turquie est plus bas que celui de l’Albanie ou de la Moldavie. Donc inflation à fond, et plus l’inflation est forte, plus le taux directeur de la Banque centrale diminue, ce qui me semble pour le moins une position hétérodoxe.
Efe Yesil