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bonnets rouges

  • Mourir guéri

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    Quand l’indicible, enfin, sera gouverné par les cicatrices évidentes de la déflation devenue douleur normale, quand l’écorce brûlée du Nouveau Monde illuminera le règne opaque de l’économie, les journalistes chroniqueurs de la malédiction devenus anesthésistes réanimateurs, qu’ils soient bénis, conteront, si ils content encore, l’histoire étrange d’un petit groupe de personnes fédérées autour d’un blog qui montèrent sur l’échafaud en rigolant.

    Il en aura fallu du temps à la Macronie pour se rendre compte de la situation. A-t-on déjà vu pareil déni ? Des bonnets rouges, aux émeutes Nutella en passant par les Gilets Jaunes puis plus récemment l’émeute du robot de cuisine chez Lidl ; pouvait encore soutenir une politique de l’offre alors que l’évidence journalière démontrait que nous étions dans une problématique de demande ? La légion des damnés en avait assez qu’on lui explique que l’on avance bien mieux le ventre creux.
    Le fameux ruissellement des plus riches vers les plus pauvres devenu la théorie du premier de cordée n’avait visiblement produit aucun effet. La corde était visiblement coupée car vu d’en bas, la corde, on peut s’y pendre pas s’y suspendre.
    Emmurés dans leurs métropoles citadelles, les gouvernants s’étonnaient encore de la consommation de biens qui reste atone et de la baisse d’achats alimentaires et ce malgré les mesures d’urgences liées au mouvement des GJ.
    Une question était sur toutes les lèvres : Que font les pauvres de leur argent ? Épargnent-ils en mauvais patriotes pour acheter plus tard des produits coréens ? Renonçaient-ils à la transition intestinale pour mieux préparer la transition écologique ?
    Autant de questions qui restaient en suspens à la corde du premier de cordée.

    Nécronomiquement votre