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crise et mutatio

  • Pipoti pipota et impuissance ???



    Bon, je vais essayer de vous résumer la situation en tentant d'expliquer ce qui s'est réellement passé au sommet européen Vous le savez le modèle européen c'est le modèle africain en pire car d'un pays à l'autre personne n'est d'accord. Certains charge Orban et la Hongrie mais en vérité Orban a bon dos. C'est le méchant de service.

    La réalité parle d’un ministre autrichien de l’Énergie qui, avant même de s’asseoir à la table, avait dit non au plafonnement des prix contre Gazprom. Et avec les stocks de Vienne à seulement 65% et le service public desservant 2 millions d’utilisateurs dans la région de la capitale fraîchement sauvé des appels de marge,  il ne semble pas compliqué de comprendre pourquoi. Mais l’Allemagne s’est aussi immédiatement mise en travers du chemin, tout comme les Pays-Bas qui ont tout intérêt à protéger le marché à terme de l’énergie d’Amsterdam. Bref, l’UE habituelle. les pays membres se sont coupés les cheveux en quatre, afin de prendre plus de temps et de tout reporter au sommet des chefs d’État et de gouvernement du 6 octobre. En vérité tout le monde a les jetons d'un plafonnement trop bas qui marquerait la rupture totale avec la Russie

    Et voici une première indication de la volonté de négocier jusqu’au bout, même si elle est souterraine et officiellement niée. Car s’asseoir à la table avec une proposition de 200 euros par MWh comme celle avancée par la présidence tchèque revient à garantir à Gazprom une évaluation huit fois supérieure à celle de 2021. Bien sûr, infiniment inférieur aux 340 euros MWh atteints il y a deux semaines à la pointe de la spéculation mais toujours insoutenable déjà à moyen terme pour de nombreuses entreprises. Ensuite, il y a la question du public auquel appliquer le plafonnement des prix. S’il n’est utilisé que pour le gaz russe, il risque de pousser Moscou dos au mur et de déclencher une réaction de représailles qui, à la lumière de Nord Stream 1 déjà fermé, pourrait dangereusement aller au-delà de l’aspect diplomatique et commercial pour inonder celui de la dissuasion de guerre. Si, en revanche, imposé à tous les exportateurs de méthane, voici que des sujets comme la Norvège pourraient suivre la voie empruntée par Moscou et commencer à concurrencer le gaz russe vers d’autres marchés comme la Chine ou l’Inde. Bref, une belle idée sur le papier. Mais certainement à manipuler avec soin. Et, en fait, de Bruxelles est venue encore une autre fumée noire. Se contenter de petits pas à vendre à l’opinion publique, presque dans l’espoir que quelque chose de l’extérieur viendra enlever les châtaignes du feu. Mais attention, car beaucoup ont souligné que, malgré l’échec de facto du sommet, le prix du gaz à Amsterdam est resté presque impassible dans la zone des 200 En bref, l’espoir des prix à terme. Peut-être pour le 6 octobre comme un sommet décisif ? En partie, oui. Et en partie parce que, contrairement à la politique qu’il doit dissimuler, le marché sait que 200 euros MWh de plafonnement des prix est en fait un prix très élevé à payer pour le compromis. Donc, bien sûr, cela a fixé la barre implicite des contrats à ce niveau, générant en fait un fond qui serait dangereux à ce stade pour contester à la baisse. Mais il y a deux nouvelles que les médias ont définitivement snobé par rapport au sommet d’hier. Premièrement, la seule demande sur laquelle les ministres de l’énergie des 27 ont pleinement souscrit est celle de la Commission européenne pour travailler à la création de facilités d’approvisionnement immédiat en liquidités afin de garantir le risque d’insolvabilité des entreprises énergétiques, tant les producteurs que les services publics. En bref, les fondations de QEnergy ont été posées en dessous. Tout cela alors que la BCE vient de procéder à une hausse massive des taux de 75 points de base, promettant de nouvelles interventions drastiques lors des prochaines réunions pour ramener l’inflation à à l’objectif de 2% à moyen terme. Un objectif qui, selon les dernières projections de l’Eurotower elle-même, ne sera pas réalisable avant la mi-2024. D’autre part, il est apparu que la Banque centrale européenne a toujours tenu deux réunions confidentielles avec la direction des principales institutions bancaires européennes pour discuter de l’impact sur les comptes de l’arrêt total des flux de gaz de Gazprom. Des deux réunions, qui se sont tenues ces dernières semaines, est né un plan opérationnel qui prévoit la livraison par les établissements de crédit des résultats des tests de résistance à cet égard d’ici la mi-septembre après quoi la BCE les analysera et convoquera pour le début du mois d’octobre un cycle de ce qui est défini par les sources sous couvert d’anonymat. Mais en joignant les points de cette activité préventive et à huis clos de la BCE à l’unanimité obtenue à Bruxelles sur la demande à la Commission de mettre en place des véhicules pour l’apport de liquidités, le tableau est auto-esquissé. Bref, l’UE gonfle la poitrine et fléchit les muscles mais sait que le plafonnement des prix représente une épée à double tranchant à considérer 100 fois avant d’être utilisé. Surtout dans un contexte macro déjà ouvertement pré-récessif. D’autre part, la liquidité est nécessaire. Et maintenant. Malgré les interventions ponctuelles déjà effectuées par divers gouvernements, dont l’Autriche, la Suède, l’Allemagne et la Finlande.

    Bref, la Russie a un surplus qui lui garantit du temps dans cette guerre des nerfs. L’Europe avec les décisions prises par la BCE et le sommet de Bruxelles a implicitement confirmé le contraire. Et attention au risque supplémentaire, lié en l’occurrence à l’euro et à sa détention. Parce qu’une éventuelle offre de liquidités d’un milliard de dollars, un QEnergy qui naîtrait comme un nouveau plan de relance ou sous la forme - peut-être - d’adjudications spéciales de refinancement de la BCE pour lever des pare-feu bancaires contre les insolvabilités, générerait encore un cycle expansionniste en plein régime de hausse des taux. Un court-circuit monétaire qui pourrait coûter cher aux pays les plus exposés et les plus endettés. Suivez mon regard:Italie en premier, France en deux....

  • ARBEIT M EFFRAIE

     

    01_Hal_Hefner.jpgLe probable refus du budget italien par Bruxelles va voir ressurgir sans nul doute les excités du fameux modèle allemand qui n’existe que dans leur tête. Rappelez-vous, au plus fort de la crise, l’opinion publique allemande et bien au-delà estimait qu’il ne fallait pas annuler la dette ni même la renégocier. Ce fut là le grand échec de Tsipras et sa trahison puisque élu pour cela. Vous connaissez l’histoire :  promettre, promettre jusqu’à mettre, une fois que tu as mis plus rien de ce que tu as promis…

    Bref ; le couplet était le suivant : les grecs étaient des feignasses (comme Marcel) qui passaient leur temps à boire de l’ouzo au bord de la mer dans un décor paradisiaque. Certes, ils avaient inventé la démocratie mais qu’avaient-ils fait depuis si ce n’est que vivre à crédit tant des démocraties de Marché ?

    Même si les études montraient que les salariés grecs travaillaient plus que leurs homologues allemands mais les Eurocrates Bruxellois finirent par conclure qu’ils étaient moins productifs car ils glandaient au travail.

    Il est à parier que cela va être bis repetita avec les italiens. Aoouais… les ritals, la dolce vita, rigoletto et compagnie, ils faut les refoutre au travail et surtout pas leur donner un revenu citoyen comme le propose ce fou de Salvini et ces tarés de cinq étoiles…

    Gros bémol au tableau, dans la panorama mondial et dommage pour le moteur allemand, les taxes douanières que va réinstaller Trump…la guerre commerciale les amis…D’ici peu, on s’apercevra donc d’une théorie que vous ne trouverez que sur ce blog/ A savoir que le pays malade de l’Europe n’est ni la Grèce ni l’Italie mais bel et bien l’Allemagne. Et que tous les migrants qu’elle a intégrés dans l’unique souci de faire baisser ses couts de production (ce n’était pas un rêve humaniste) lui resteront sur les bras et au chômage. Car la vérité c’est que en pareille situation, ce ne sont pas les autres pays qui ne travaillent pas assez, c’est l’Allemagne qui travaille trop et qui génère une surproduction qui ne peut être absorbée qu’en prêtant de l’argent aux autres pays pour qu’ils achètent leurs produits exportés.

    Alors qu’en pareil cas, ils devraient doper leur consommation intérieur en augmentant les salaires mais certainement pas en les diminuant par le biais des migrants.

    Nécronolmiquement votre et forza Italia

  • Crise et mutation : L'ultime produit consommable/durable

    Un bel article de Rémi Boyer

     

     

    La Lettre du Crocodile

     

    Année 2010 N° 1

     

    CIRER BP 08 - 58130 GUERIGNY

     

    Crise & mutation

    de Charles Antoni et Jean-Pierre Crépin, Editions Charles Antoni – L’Originel.

     

     

    Crise & Mutation.jpg

     

     

     



    C’est une conversation épistolaire. Une rencontre entre deux approches, l’une philosophique, au sens où elle interroge les évidences, l’autre économique, entre deux expériences du monde, deux pessimismes aussi, deux ouvertures peut-être.

    Cette dialectique entre deux se révèle créatrice. Situés à deux niveaux logiques différents, les propos se nourrissent d’un effet miroir. En dressant un bilan accablant du monde économique tel qu’il peut nous apparaître, Jean-Pierre Crépin offre une riche matière à Charles Antoni qui se saisit du monde comme une projection de ce que nous sommes.

    La conversation devient voyage, géographique parfois, culturel souvent, poétique par éclair. Riche en références, en indications, en suggestions, en provocations aussi, recadrant avec humour les préjugés et les clichés courants, ils invitent à l’entendement. Le monde n’est-il pas là que pour cela ? Nous aider à entendre ce qui est.

    Jean-Pierre Crépin ne propose pas de solutions, à peine éclaire-t-il le début de quelques pistes connues et toujours non explorées. Tel n’est pas l’enjeu. Il n’est pas là pour ça. Peut-être même s’en lave-t-il les mains…

    « Comment sortir du merdier dans une société où la consommation tient la Barack… qu’on appellera bientôt bicoque ? La réponse est d’une simplicité biblique : prendre l’argent de ceux qui ne consomment pas assez et qui le placent (les riches) pour le donner à ceux qui consomment trop (et le dépensent)… Les pauvres… Avantage : évite l’endettement des Etats et des particuliers…

    En attendant cette prise de conscience improbable, à quoi tient le nouvel équilibre mondial économique que les dirigeants des démocraties de Marché appellent si fort de leurs vœux pieux ?

    Pour faire nécronomiquement simple : il faudrait que les Américains apprennent à épargner et que dans une synchronisation absolue, les Chinois désapprennent cet art étrange pour zapper vers celui de consommer donc de dépenser (pas évident lorsqu’on croit à la réincarnation…)

    Autrement dit, il s’agit d’organiser le zapping dans le zapping par des régulations tout en uniformisant mondialement tous les comportements des citoyens consommateurs mondiaux.

    Ce qui, tu en conviendras, relève plus de la mission impossible que de la mince tâche. »

    Il dénonce bien les affres du Marché, nouveau dieu de la religion de la consommation. Toute religion n’est-elle pas consommation ? Mais il croit ou espère, de manière plus ou moins consciente, plus ou moins avouable, encore quelque part au Marché, à une capacité de réforme. Il invite toutefois à ne plus jamais se laisser duper et à construire un bonheur, individuel ou collectif qui ne cesse de s’échapper.

    Charles Antoni, de manière récurrente, par propos direct ou par référence culturelle, invite plutôt à la présence à soi-même, à la conquête de cet ici et maintenant, qui constitue la « porte de l’éveil ». Ce faisant, il sait bien que l’éveil n’est jamais une solution à un problème, juste l’état naturel.

    Si Jean-Pierre Crépin invite à la résistance, Charles Antoni invite au lâcher prise, non au renoncement, non à l’abandon des objets, mais plutôt à ce jeu de la conscience qui permet aux objets de nous abandonner.

    L’Originel-Charles Antoni, 25 rue Saulnier, 75009 Paris, France.