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  • Giorgio Agamben : un prophète

     

    "Les hommes se sont si bien habitués à vivre dans une condition de crise pérenne et de pérenne urgence qu’ils ne semblent pas même se rendre compte que leur vie a été réduite à une condition purement biologique et qu’elle a perdu toute dimension sociale et politique et même toute dimension humaine et affective. Une société qui vit dans un état d’urgence pérenne ne peut être une société libre. Et, de fait, nous vivons dans une société qui a sacrifié la liberté aux supposées « raisons de sécurité » et qui, pour cette raison même, s’est condamnée elle-même à vivre dans un état de peur et d’insécurité pérennes.

    Il n’est pas étonnant qu’on évoque la guerre à propos de ce virus. Les mesures d’urgence nous obligent en effet à vivre dans des conditions de couvre-feu. Mais une guerre livrée contre un ennemi invisible qui peut se loger dans le corps de chaque homme n’est-elle pas la plus absurde des guerres ? Il s’agit en vérité, d’une guerre civile. L’ennemi n’est pas à l’extérieur de nous. Il est à l’intérieur de chacun de nous.

    Ce qui inquiète, alors, ce n’est pas tant, ou pas seulement le présent, mais c’est ce qui va venir après. Ainsi, tout comme les guerres ont laissé en héritage à la paix une série de technologies néfastes, des fils barbelés aux centrales nucléaires, de la même manière il y a fort à parier que l’on tentera de poursuivre après l’urgence sanitaire les expérimentations que les gouvernements n’avaient pas réussi jusqu’ici à mener à bien : fermer les universités et les écoles et faire des leçons par internet, arrêter une bonne fois pour toutes de se réunir et de parler ensemble d’arguments politiques ou culturels, se contenter d’échanger des messages digitaux, et partout où c’est possible, faire en sorte que les machines remplacent enfin tout contact – toute contagion – entre les êtres humains."

  • Nécronomie et Etau fiscal….

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    Augmenter les contrôles fiscaux ou la pression fiscale en haut chez les riches alors que l’on souhaite favoriser l’investissement serait une attitude schizophrénique et suicidaire pour toutes gouvernances économiques type Christine Hagarde …c’est pourquoi, en pareille situation de crise, les gouvernements tel le notre décident en général de resserrer les contrôles fiscaux dans les moyennes et basses couches de la société : PME, TPE, RSA, CAF…

    Nous en sommes à ce stade…

    Echec…

    Les gouvernances économiques plus libérales type Berlusconnienes font d’autres choix…

    L'’Italie étant, vu son passé, beaucoup plus adaptée à la crise que nous (40 ans de crise, d’économie parallèle et de paris clandestins, ça forge un pays… ) regardons comment la situation a été traitée :

    Berlusconi, devant la gravité de la situation du pays, a desserré l’étau en bas pour favoriser l’économie parallèle puisque que beaucoup de gens n’avaient plus accès à l’économie réelle et surtout pour ne pas avoir a resserré l’étau en haut puisque l’on avait élu pour cela.

    Echec…

    On notera que nous ne sommes pas dans un débat idéologique classique de droite,de gauche ou du centre commercial puisqu’à ce jour personne n’a essayé de desserrer l’étau fiscal vers le bas et de le resserrer vers le haut , cette solution étant inconvenante pour tous…

    Nécronomiquement votre…