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europe des nations

  • Etat de lard un résumé nécro

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    Bon les zamis nécros, si je résume, y a ceux qui veulent rechristianiser la France appuyés par des médias où les figures de proues sont des archifossiles retraités actifs, et des papes de l'ancestralité qui ont la nostalgie d'un paradis perdu qui n'a jamais existé. Le c''était mieux avant fantasmé.

    Ils s'accrochent désespérement à la Nation à une Europe des nations qui est une utopie comme l'a démontré brillamment Dani Rodrik avec son fameux trilemme. Ils s'y accrochent comme une méduse à l'épave.

    Ils ne lisent pas évidemment ce blog qui explique le mutation depuis maintenant quinze ans. Ils font la bonne chronologie lorsqu'ils disent que le problème remonte à quarante ans mais ils ne font pas le bon diagnostic car ce sont des libéraux et qu'ils ne peuvent, prisonnier d'un historique, voir qu'il y a quarante ans c'est le début du libéralisme, de l'hypermondialisation et surtout de la libéralisation des marchés financiers tout aux avantages du pouvoir créancier. La dette dont nous sommes devenus esclaves. L'ordre de la dette...États, entreprises, consommateurs, contribuables. Le pouvoir créancier traverse désormais toutes les couches de la société et dicte sa loi.

    Nous avons donc le choix entre l'Europe fédérale et nous sacrifions la nation ou un vain combat dans une Europe des nations où personne n'est d'accord puisque les business models des nations sont différents ou concurrents. On s’est mis péniblement d'accord sur les masques pendant le COVID...Alors quand on s'apercevra que l'on a perdu notre souveraineté, quelques voix s’élèveront pour réclamer une démondialisation et un frexit. Il faudra toutefois avoir l’honnêteté de dire aux gens que pour sortir de tous les traités, il y en a pour 20 ans avec entre temps la réintroduction d'une monnaie complémentaire le Franc avec toutes les mises à jour financières que cela nécessite.

    En vérité, les gens sérieux le savent, nous ne sortirons de l'Euro que si l'Allemagne en sort avant nous. Tout le reste n'est que du pipoti pipota...(de même avec la guerre en Ukraine qui s'arretera lorsque les américains le décideront.)

     

    Bon courage

     

  • Guerre sans guerre et petits désaccords entre amis concurrents

    Vous connaissiez le dicton nécronomique « taux négatifs pour l'apéritif, déclaration de guerre pour le dessert ».

    Dans ce cadre, il faut voir la guerre sans guerre comme une opportunité de faire à nouveau fonctionner la planche.

    La Banque européenne d’investissement de l’UE estime le coût de la reconstruction de l’Ukraine à environ 1 000 milliards d’euros, soit le montant du budget de l’UE pour la période 2021-2027 et 40 % de plus que son fonds de relance post-pandémie

    L'Allemagne est exsangue comme tous les États membres.La seule façon de payer pour l’Ukraine serait que l’UE émette une dette commune.

     

    Certes, les dirigeants de l’UE se sont mis d’accord sur une dette commune pendant la pandémie. Mais l’inflation était négative à l’époque et tous les membres de l’UE étaient confrontés à une implosion économique alors que les confinements tuaient la demande dans toute l’Europe. Une fois que la paix aura prévalu en Ukraine, ils devront accepter une dette encore plus commune pour financer la reconstruction de l’Ukraine à un moment où les taux d’intérêt ont quadruplé, où l’inflation est endémique et où les avantages économiques pour les membres de l’UE seront forcément extrêmement inégaux.

    L’Allemagne craint déjà que la France insiste sur l’émission permanente et assez régulière de dette commune, à laquelle la classe politique allemande résistera, et pas seulement parce que la Cour constitutionnelle allemande s’est déjà prononcée contre . La raison plus profonde est que l’union fiscale que la France semble favoriser obligerait les conglomérats allemands à abandonner une pratique qui est dans leur ADN : accumuler des actifs américains qu’ils achètent sur le dos des importantes exportations nettes vers l’Amérique rendues possibles par la stagnation des salaires allemands et le gaz naturel sous-évalué.