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  • Ces hommes sont des erreurs...

     

    Celui qui nage dans le sens du courant se laisse porter par les flux mais ce lui nage à contre-courant se rapproche de la source.

    Raison pour laquelle, je me suis employé avec un certain zèle ces dix dernières années à suivre le chemin inverse de la transition capitaliste qui menait du moderne au post moderne en exaltant le travail comme la matrice de nos sociétés. La compétitivité étant devenue la règle et nos vies le fruit de scénarios de banquiers centraux. Ces derniers utilisant des méthodes non conventionnelles comme le quantitative easing s’employaient alors à essayer de faire tourner une roue carré : Désinflater les coûts autrement dit les salaires tout en inflatant les désirs et les besoins des gens pour relancer l’économie.

    Nous étions en train de mourir dans un océan de liquidités mais c’était une mort lente car l’inondation de liquidités avait permis d’éviter pour l’instant la TGD (Très Grande Dépression)

    C’est pourquoi ayant vu venir la crise dés 2005 et donc dans l’impossibilité de me consacrer à autre chose qu’à écrire, je suis devenu un piètre agent économique. J’ai désinflaté mes désirs et mes besoins. Je ne fume plus, ne bois plus, ne me drogue plus…Je mange peu…Mes distributeurs préféres sont Emmaüs et le carnaval des affaires et pour la bouffe le marché de Barbès. De mon passé d’entrepreneur, il ne reste plus rien. Il faut dire qu’au fils des ans, je n’avais cessé de considérer le travail que comme une aliénation et non une libération. Ceux qui ont pratiqué  le Bizness le savent…Le Bizness est une tuerie…

    C’est pourquoi je considère que les Hollandistes et autres Vallsiens commettent une erreur historique avec la loi Travail. Une erreur de celle dont on répond devant l’histoire. Les socialistes pouvaient incarner la nouvelle transition, ils ont choisi de s’agenouiller à un moment où l’on aurait même préféré qu’ils tombent à genoux après avoir lutté. A quoi sert un homme juste si son sang se glace dans ses veines au moindre froid ?

    Cette transition inéluctable car de travail, il n’y en aura plus pour tous, c’était le revenu de base, Le revenu universel devenu même une idée de droite depuis que Frédéric Lefèvre l’ex flingueur de Sarkozy s’en est emparé.

    L’idée même d’une élection qui verrait s’affronter Hollande et Sarkozy et l’un ou l’autre élu par défaut ou par dépit nous devrait suffire à nous démontrer que les démocraties de Marché n’en sont plus.

    Il est temps de montrer que nous ne sommes pas des MAO (moutons assistés par ordinateur).

  • Méfiez vous des barbus bleus en pyjamas

    La pensée du Week end :

    Elle est celle de G.Steiner qui fut en son temps éditorialiste à The Economist et à ce titre apte à comprendre le versant des choses.

    Le cri le plus inoubliable, le plus prophétique, du dix-neuvième, est siècle, est pour moi le " plutôt la barbarie que l'ennui" de Théophile Gautier. Si nous parvenons à définir le point de départ de cette aspiration perverse, de cette passion, nous aurons avancé dans la compréhension de notre propre situation et du rapport de notre condition présente à l'idéal vengeur du passé."

    Georges Steiner, Dans le château de barbe bleue

     

    Visiblement, deux siècles après, on en est encore au même stade...On peut pas mettre des Start up post coloniales sur le coup...???

  • les rencontres temporales intemporelles

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    La secte disait-on du temps de Louis XV des économistes pour ricaner des économistes.

    Les économistes sont des gens qui passent leur temps à expliquer après, ce qui s’est passé avant, contrairement aux nécronomistes qui expliquent avant ce qui va se passer après. Depuis maintenant plus de dix ans, que je chronique la crise, je suis toujours aussi stupéfait de la non compréhension des experts qui se bousculent sur les plateaux TV.

    Ma vision des choses a toujours été différente mais cette différence s’est accentuée au fil des ans peut-être du fait que je souffre d’épilepsie partielle psychique. Je ne vais vous faire ici un cours sur cette maladie, vous trouverez sur You tube des vidéos de gens qui comme moi sont atteints de ce trouble que Jules César qui en souffrait appelait la maladie des rois.

    Disons qu’en certaines occasions, ma mémoire du passé se superpose à ma mémoire instantanée.

    Beaucoup de gens pensent être médium à cause de cela mais en ce qui me concerne, je sais qu’il s’agit juste d’un problème de lobe temporal.

    J’ai donc des impressions de déjà-vu. D’autrefois, j’ai le sentiment que tous les gens se ressemblent physiquement comme dans un célèbre film. Enfin en des occasions plus rares, ils m’arrivent de voir des morts et même de parler avec eux. Rassurez-vous, chers amis nécronomistes, je me soigne, je prends de la Depakine le fameux médicament dont on parle tant en ce moment et qui est à l’origine de nombreuses malformations chez les bébés dont la mère en prenait.

    Mais, bon en ce qui me concerne, je ne suis pas une femme enceinte et la dernière crise m’ayant propulsé huit jours dans le coma avec une épaule brisée et un bras cassé par la puissance des convulsions, je ne trouve que des effets positifs à ce médicament. Je ne suis d’ailleurs pas étonné que la plupart des mass murders dans les lycées américains étaient sous depakine ou médicament du même type. Ce médicament supprime toute peur de la mort et en cela me parait promis à un grand avenir.

    Enfin, tout cela pour vous dire que hier, j’ai parlé avec un mort. J’aime bien parler avec les morts, ils sont beaucoup moins assommants que les invivants avatars avares et bavards qui peuplent les réseaux sociaux. J’ai donc eu hier le privilège, car c’en est un, de m’entretenir avec John Maynard Keynes et j’ai compris pourquoi il était le plus grand économiste de tous les temps. Keynes et sa politique de la demande ont été fort décriés ces dernières années. Tous les experts ne juraient que par la politique de l’offre pour relancer l’économie arguant comme Guy Debord en son temps (mais dans un autre registre) que le consommateur ne trouve pas ce qu’il désire, il désire ce qu’il trouve. Il suffisait donc, pour les tenants de la politique de l’offre d’aider les entreprises CICE) qui pourraient ainsi développer leur offres et hop…Tout repartirait….

    Tout le monde semblant omettre pour l’occasion que nous avions vécu la pire destruction d’emploi depuis la Très Grande Dépression et que cette destruction d’emploi était jumelée à une mutation, véritable saut quantique…

     

    Par ailleurs nous le constatons tous les jours l’effet ruissellement-austérité Hayek/Rand ne fonctionne pas. Il faudra bien un moment ou un autre relancer la machine. Les individus veulent travailler mais il n’y a pas de travail. Les consommateurs veulent consommer mais ils sont fauchés et tétanisés à l’idée de perdre leur travail pour ceux qui en ont encore un. Les entreprises gardent leur argent.Les banques ne prêtent qu’aux riches et les pauvres qui restent encore dans la compétition, épargnent. Le nombre de sans abri augmentent car sans CDI, impossible de louer et il y a une pénurie de logements sociaux;

    Acheteurs, vendeurs, financiers et Etat sont incapables d’agir ensemble.

    « C’est pour cela que j’ai inventé le stimulus. Précisément pour débloquer les situations comme celle que vous vivez. N’oublie pas mon cher JPC, cher portier de nuit de l’économie qu’il ne faut pas réfléchir à long terme car à long terme nous serons tous morts. »

    Necronomiquement votre