Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

vivre autrement

  • La révolution confinée

     

    marcel.pngCela fait quelques temps que je ne vous ai pas donné des news de mon grand ami Marcel la Feignasse qui squatte chez moi. Marcel va bien, je vous rassure, il vient de finir une mise à jour de son manifeste. Le manifeste de l'Inaction Française, mouvement (je sais pas si on peut appeler ça un mouvement puisqu'il s'agit de ne rien faire) dont il est le chef de file et dont les conditions d'adhésion sont assez strictes : il faut justifier d'au moins vingt ans d'inactivité.


    Marcel la Feignasse, c'est la contre-culture de la consommation. Le refus absolu d'être un agent économique. Ne pas être marketyrisé. Ne pas être socialaliéné.


    Emballé par le confinement qu'il pratique chez moi depuis vingt ans, Il s'est mis à rédiger un nouveau livre pour expliquer au peuple pourquoi il ne fallait surtout pas être productif et qu'il était urgent de ne pas sortir du confinement. Le titre : la révolution confinée.
    " Une analyse historique hégelienne marxiste léniniste...qui démontre qu'il ne faut surtout pas être un agent économique en pareille période. Même infiltré...


    A la dernière page du livre, la page 2, Marcel écrit ceci :


    La liberté est notre seule bien. L'Inaction est le plus sûr garant de sa plénitude et de sa force. Nous avons suffisamment de richesse intérieure pour n'en pas être réduits à dissimuler sous le travesti du travail, une vie à ceux qui ne cessent de s'oublier dans un boulot sans intérêts ou de calcul d'exploitation des bons et mauvais rendements; en quelque sorte la prostitution sous toutes formes dont nous exceptons la prostitution traditionnelle, la seule qui nous paraît digne d'être rangée au programme de l'Inaction Française. Récupérer dans la station couchée un argent arraché à des exploités du travail debout ne peut qu'enrichir les buts élevés que nous poursuivons.

  • La question nécronomique du jour du jour

    1523639309_2.jpg2516915843.jpg

     

     

    Le mouvement des gilets jaunes est-il un mouvement de consommateurs ou un mouvement de producteurs ?

     

     

     

    J’écris sur une explosion. L’explosion des travailleurs pauvres. L’explosion du mécontentement dans un arc en ciel nécronomique où se confondent suivant les sensibilités : Gilets jaunes, colère noire, peste brune, verts de terre, yeux rouges lacrymogènes.

     

    Le discourt ambiant de la Money Power que l’on ne peut rien faire ou très peu à à cause des déficits publics omet le fait que c’est la finance privée, crise de 2008, qui a obligé les États à accroitre cette dépense pour sauver l’économie. Cette même crise qui a fait chuter les recettes fiscales et augmenter les dépenses sociales et donc creuser les déficits. Pendant toute cette période, le nombre de chômeurs ayant explosé les embauches se sont faites sur la base de bas salaires sous la pression de la concurrence libre échangiste et la rentabilité actionnariale.

    Le bilan de l’opération, nous le constatons aujourd’hui avec aucune autre solution que le surendettement des ménages via le crédit conso. Le travail seul ne permettant plus de survivre.

    C’est pour cela que les nécronomistes pensent que le mouvement des gilets jaunes est un mouvement de consommateurs portés  par des producteurs.

     

  • Ces hommes sont des erreurs...

     

    Celui qui nage dans le sens du courant se laisse porter par les flux mais ce lui nage à contre-courant se rapproche de la source.

    Raison pour laquelle, je me suis employé avec un certain zèle ces dix dernières années à suivre le chemin inverse de la transition capitaliste qui menait du moderne au post moderne en exaltant le travail comme la matrice de nos sociétés. La compétitivité étant devenue la règle et nos vies le fruit de scénarios de banquiers centraux. Ces derniers utilisant des méthodes non conventionnelles comme le quantitative easing s’employaient alors à essayer de faire tourner une roue carré : Désinflater les coûts autrement dit les salaires tout en inflatant les désirs et les besoins des gens pour relancer l’économie.

    Nous étions en train de mourir dans un océan de liquidités mais c’était une mort lente car l’inondation de liquidités avait permis d’éviter pour l’instant la TGD (Très Grande Dépression)

    C’est pourquoi ayant vu venir la crise dés 2005 et donc dans l’impossibilité de me consacrer à autre chose qu’à écrire, je suis devenu un piètre agent économique. J’ai désinflaté mes désirs et mes besoins. Je ne fume plus, ne bois plus, ne me drogue plus…Je mange peu…Mes distributeurs préféres sont Emmaüs et le carnaval des affaires et pour la bouffe le marché de Barbès. De mon passé d’entrepreneur, il ne reste plus rien. Il faut dire qu’au fils des ans, je n’avais cessé de considérer le travail que comme une aliénation et non une libération. Ceux qui ont pratiqué  le Bizness le savent…Le Bizness est une tuerie…

    C’est pourquoi je considère que les Hollandistes et autres Vallsiens commettent une erreur historique avec la loi Travail. Une erreur de celle dont on répond devant l’histoire. Les socialistes pouvaient incarner la nouvelle transition, ils ont choisi de s’agenouiller à un moment où l’on aurait même préféré qu’ils tombent à genoux après avoir lutté. A quoi sert un homme juste si son sang se glace dans ses veines au moindre froid ?

    Cette transition inéluctable car de travail, il n’y en aura plus pour tous, c’était le revenu de base, Le revenu universel devenu même une idée de droite depuis que Frédéric Lefèvre l’ex flingueur de Sarkozy s’en est emparé.

    L’idée même d’une élection qui verrait s’affronter Hollande et Sarkozy et l’un ou l’autre élu par défaut ou par dépit nous devrait suffire à nous démontrer que les démocraties de Marché n’en sont plus.

    Il est temps de montrer que nous ne sommes pas des MAO (moutons assistés par ordinateur).