La Russie de Vladimir Poutine est-elle le meilleur des mondes et des modèles possibles ? Mais nos sanctions l’ont renforcée. Et nous a affaiblis, nous Européens, comme jamais auparavant. Ce qui peut être désagréable, je l’avoue. Parce que cela certifie que nous sommes des larbins. Et que ce que nous sommes sur le point de payer, représenté de manière flagrante par les chiffres allemands de ces dernières semaines, n’est que le résultat d’une politique à courte vue d’asservissement aux intérêts américains.
Je vous l'avais écrit au début du conflit : ceux qui pensent que l'Ukraine va gagner la guerre peuvent éteindre la playstation. Zelensky le petit homme vert de guerre aura détruit les verts de terre. Il n'est pas responsable nous l'avons galvanisé avec des promesses que nous ne tiendrons jamais OTAN et intégration européenne. Il va désormais vivre une violente descente de coke. J'en veux pour preuve que Orban a anticipé certains des enjeux du prochain Conseil européen, annonçant un tournant imminent auquel l’Occident devra faire face à court terme, notamment avec un Trump qui exprime sa volonté de mettre fin à la guerre en Ukraine le plus rapidement possible : « en ce qui concerne la paix à Kiev", conclut Orban en disant qu’il n’a pas le droit de représenter une position univoque, il faudra faire évoluer les mesures dès que possible. Surtout, il faut rediscuter à court terme du prêt de 50 milliards d’euros qu’Orban lui-même avait tenté à plusieurs reprises de bloquer ces derniers mois : « nous avons quelques doutes sur la façon dont il est organisé, c’est une question ouverte, surtout après les élections américaines ».