Annoncé dans le brouillard de mars, entre deux effluves d’adrénaline budgétaire, le fonds de guerre douce d’Éric Lombard sort du ventre mou de l’économie française — un golem financier bardé de slogans patriotiques et de chiffres sous perfusion. 450 millions d’euros clonés dans la matrice monétaire pour huiler la machine à tuer avec le vernis du citoyen investisseur. Le tout enrobé d’un storytelling à 5 % de rendement net : la souveraineté comme produit dérivé, la mort sous label tricolore.
Bpifrance Défense — baptême rituel, nouvelle idole algorithmique dressée au centre du temple financier. On y brûle du cash pour conjurer la peur russe, on invoque la souveraineté numérique dans des PowerPoint de ministre, pendant que les usines tournent au ralenti et que les drones rêvent d’autonomie létale. Les investisseurs de salon achèteront leur part d’apocalypse à 500 euros l’unité, en souriant devant le prospectus vert militaire.
Ce n’est plus l’État qui fabrique des armes, c’est le capital qui manufacture la guerre — dans un packaging éthique, recyclable, participatif. Investissez dans la Défense, investissez dans votre sécurité intérieure. La peur comme levier, la finance comme bras armé, le citoyen comme actionnaire du désastre.
Un murmure depuis la nécropole économique : la souveraineté, c’est l’illusion terminale d’un cadavre qui croit encore respirer.
Bienvenue dans l’économie du contrôle.
Bpifrance Défense — l’avenir a un taux de rendement et une durée de vie programmée : 20 ans, comme un missile à maturation lente.
Commentaires
La guerre c'est le seul truc qu'ils ne veulent surtout pas délocaliser...
Ça va durer un moment et leur souhait le plus profond c'est que ça s'étende pour faire un maximum de dégâts.
Bientôt en 4k sur tous vos écrans.
https://www.lesechos.fr/monde/europe/il-faut-se-preparer-a-une-aggravation-de-la-situation-lalerte-des-services-secrets-allemands-face-a-la-russie-2191933