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Crise et Mutation - Page 214

  • Crimes et châtiments

     

     

    krisis,crimes,crise,mutation,retraite par capitalsaition,futur,Les mots « CRIME » ET « CRISE » partagent la même étymologie. Les deux proviennent du grec krisis qui signifie « jugement, sélection, séparation ». On définit une crise comme une situation dans laquelle les normes traditionnelles perdent leur emprise sur la réalité, alors que les nouvelles normes ne sont pas encore en vigueur. Lorsqu'il y a crise, donc, la loi naturelle ne règne plus et le crime se propage.
    Faire porter la responsabilité de la crise aux victimes fait partie du jeu : vous êtes coupables de ne pas être capables de vous soumettre. vous subirez donc le chantage de la dette et la tyrannie de l'austérité.
    De la même manière, la « confiance », mot magique de toute crise financière, répété comme une incantation par tous les larbins de l’économie de la dette (journalistes, économistes, hommes politiques, experts), n’est pas seulement garantie par l’énonciation ; elle a besoin de gages corporels et incorporels.
    Dans l’économie de la dette, vous êtes condamnés à devenir capital humain ou entrepreneur de soi. Ce qui signifie assumer les coûts et les risques d’une économie flexible et financiarisée, coûts et risques qui ne sont pas seulement, loin s’en faut, ceux de l’innovation, mais aussi et surtout ceux de la précarité, de la pauvreté, du chômage, des services de santé défaillants, de la pénurie de logements, etc. « Faire de soi-même une entreprise » signifie se charger de la pauvreté, du chômage, de la précarité, du revenu du RSA, des bas salaires, des retraites amputées, etc., comme s’ils étaient des « ressources » et des « investissements » de l’individu à gérer comme un capital, « son » capital .
    Dans ce cadre la retraite par capitalisation présente deux avantages :
    - Renflouer les banquiers et les assureurs
    - Transférer la responsabilité de l’épargne ou de l’incapacité d’épargner sur les individus.
    Joli crime sur les plus démunis !!!

  • Le bobo est-il lâche par essence ?

    Visiblement la violence ne fait pas partie de son programme

    https://www.youtube.com/watch?v=fcpHByhSAQY&app=desktop

     

    Souvenir de jeunesse

    Je me souviens d'une fameuse soirée ou je me suis retrouvé dans un bar corse de Pigalle  "L' Atlantique"
    avec Daniel Darc et un musicien d' Axel Bauer qui alors faisait des piges avec Taxi girl.
    Nous, on lui parlait que de violences et de dureté.
    Il rigolait comme si on en rajoutait.
    A un moment, un mec arrive entre nous et boit le verre du musicien d'Axel Bauer. Stoïque, le musicien ne dit rien et en recommande un autre. Le même mec revient et lui verse son verre sur la gueule.
    Le musicien fait comme si de rien n'était, nous on se marre.
    Sortis dehors, on lui dit
    "et là tu l'a pas vu la violence ?"
    Le musicien fait semblant de découvrir son beau costard trempé.
    Et Daniel lui balance :

    "Forcément quand ta vie, c'est d'aller aux bains douches (fameuse boîte de nuit de l'époque) en taxi, la violence tu la vois pas"

    c'est à cause de phrase comme ça que j'aimais bien Daniel.

  • Années de plombs le retour ???

     

     

    cryptoism-bitcoin-theory-324x235.jpgITALIE FLASH BACK
    Le contexte de 69 à 82.

    Le vote ne paie pas reprenons le fusil
    En 1969, Le pays connait des grèves dures à Turin et à Milan. Beaucoup d’ouvriers dorment dans les gares après leur travail. Les étudiants joignent les luttes avec des solutions plus radicales comme l’occupation des logements vides. Le PC ne réagit pas. Un attentat a lieu à Milan le 12 décembre 1969 pu à la Banca Nazionale dell'Agricoltura sur la Piazza Fontana. 17 morts et 90 blessés. Une série de douze attentas suivront. Cela sera le démarrage des années de plomb.
    Alors qu’ils portent la marque des néofascistes, le pouvoir attribue ces attentats au mouvement contestataire. Cela suscite une vague d’arrestation. L’objectif est la répression de la contestation de Gauche. À l’automne 70, c’est la naissance des Brigades Rouges à Milan. Une dizaine d’individus au début qui veulent soutenir l’action syndicale en posant des bombes incendiaires. Le pouvoir ne prend pas très au sérieux ces brigadistes jusqu’au 3 mars 72 où le directeur de Siemens est séquestré. Il sera relâché au bout de quelques heures Pourtant la démonstration est là. Photo à l’appui et pistolet sur la tempe. De nouvelles arrestations ont lieu dans les mois qui suivent. Renato Curcio et Franceschini y échappent. La logistique est démantelée. Le petit nombre de Brigadistes encore en liberté prend deux décisions radicales : l’entrée en clandestinité et la séparation en deux groupes, l’un à Turin l’autre à Milan.
    L’exemple chilien
    Au Chili le 11 septembre 1973, Pinochet avec la complicité des États unis renverse Salvador Allende dont le bilan économique est excellent. Une politique socialiste avec augmentations massive des salaires, une sécurité sociale étendue. Allende se suicide. Pinochet met en place une dictature. En Italie le Parti communiste italien en conclut qu’il n’arrivera jamais au pouvoir seul et en conclut qu’il faut une grande alliance avec le Parti Démocrate-Chrétien pour gouverner le pays .Un compromis historique. Les Brigadistes y voient au contraire la nécessité d’aller plus loin dans la lutte armée. Constatant les hésitations du Parti Communiste, Agnelli le patron de FIAT demande une trêve dans les conflits au sein des usines. Agnelli licencie des ouvriers pour réduire les coûts. En retour, le 10 décembre 1973, trois brigadistes enlèvent le chef du personnel le jour d’avant les licenciements. Un nouveau cap vient d’être franchi par l’organisation clandestine.
    Aucun licenciement ne restera impuni.
    Les syndicats prennent fait et cause pour le Directeur du personnel. Huit jours après, il est relâché assurant dans les médias avoir pris conscience de certaines choses grâce à cette expérience. Une victoire psychologique pour les Brigadistes.
    Si je parle de cela aujourd’hui dans le contexte actuel, c’est qu’il me semble y avoir de fortes similitudes même si l’époque est différente.
    Les récentes émeutes au Chili et dans un certain nombre de pays le démontre. En premier lieu, une crise de la représentativité comme celle que nous vivons dans beaucoup de pays d’Europe : Italie, Espagne et France comme nous avons pu le voir avec le surgissement désordonné des Gilets Jaunes réprimé par une violence légale sur laquelle se repose désormais la minorité qui nous gouverne.
    Dans ce contexte, je ne serai pas surpris d’un retour aux années de plomb comme je le pressentais dès 2008

    http://necronomie.blogspirit.com/archive/2008/10/06/le-desarroi-de-l-eleve-rouillan-suite.html