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Crise et Mutation - Page 212

  • La retraite à poings dans la gueule

    Le mouvement initié par le salariat industriel se parachève dans l'« ubérisation » progressive de tous les services : en trois siècles, les élites ont construit un www.pnggigantesque appareil de capture qui achève d' exproprier les résidus de classes moyennes et la couche du dessous de leur vie, pour les jeter dans une concurrence généralisée et/ou l’auto-entreprenariat des auto-exploités se dissout dans les « profils » de la gouvernementalité algorithmique et dans les flux numériques.
    Plus rien ne semble en mesure de limiter l'auto-exploitation suicidaire à laquelle nous nous soumettons La toujours plus éphémère et fragile fixation des valeurs relève d'une roulette russe où les promesses brandies par des politiciens terrifiés par l’absence de croissance, pèsent plus lourd que le saccage climatique de la planète que nous léguerons aux générations à venir. Les jeunes barbares arrosant de mitraille l'école de leur quartier illustrent avec une terrible acuité le délire absolutiste d'un monde rejeté.
    À l'impitoyable dissolution, de larges pans de nos sociétés répondent par des postures de replis identitaires : repli sur des nostalgies racistes pour les populismes de droite ; repli sur des nostalgies ouvriéro-nationalistes pour les populismes de gauche ; repli sur des intégrismes religieux pour certaines majorités silencieuses des pays riches. Contrairement à ce qui sous-tend la majorité des discours bien pensants, il n'y a pas à choisir entre l'insécurité de la modernité néolibérale et les régressions vers les fausses sécurités du passé — choix étriqué qui nous condamne à préférer la peste au choléra. Le retour des intégrismes va strictement de pair avec les progrès de l'absolutisme libéral macronien : les premiers viennent naturellement étayer la précarité existentielle creusée par le second. La Money Power toute-puissante exacerbe un discrédit généralisé de toutes les valeurs sociales, que ne peut venir surcompenser qu'une référence transcendante.
    déterritorialisation, précarisation et reterritorialisation identitaire à tendances fascisantes culmine dans l'absurdité tragique qui voit nos populations se cliver autour de marqueurs comme le port d'un voile ou les guerres opposant les sectaires du vin et saucisson contre les zélés de la viande halal. Antisémitisme et islamophobie, intégrismes religieux et fondamentalismes laïcistes apparaissent comme les sous-produits d'une même régression, qui cherche à apporter une réponse identitaire à l'expropriation de nos personnes.

    A la ak bar du coin

  • Une seule solution : l'autoréduction

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    Voici le genre d'action que les Gilets jaunes et que nous tous pouvons mener.

    L'exemple italien !

    Le terme d’ « autoréduction » apparaît pour désigner le fait pour un groupe d’usagers ou de consommateurs de refuser de payer une partie ou la totalité du prix d’un produit ou d’un service. À Rome, les autoréductions d’électricité sont organisées par le Comité Politique de l’ENEL. D’après Vincenzo Miliucci, le comité de l’ENEL rassemblait en 1974 entre 200 et 300 personnes et était capable de mobiliser 4 000 ouvriers en cas de grève. L’autoréduction est théorisée comme un moyen pour les ouvriers de socialiser le rapport de forces conquis sur les lieux de travail (en l’étendant à l’extérieur de l’usine) et d’empêcher que les gains acquis en termes de hausse de salaires ne soient perdus dans l’inflation. Le mot d’ordre de l’autoréduction s’étend au-delà de la question des loyers à partir de 1969. Ce mot d’ordre d’autoréduction généralisée est d’abord popularisé par le PSIUP (Parti Socialiste Italien d’Unité Prolétarienne) , qui à Turin appelle à faire en sorte que l’insigne des ouvriers de la Fiat soit considéré comme une « carte de ravitaillement » .

    Imaginez un peu, les consommateurs qui font le prix, c'est ça le vrai consommacteur pas celui que l'on voudrait nous vendre et qui fait son choix devant le linéaire !!!

  • Nabe VS Houellebecq

    houel.pngnabe.png

     

     

    Nabe :
    “ Houellebecq n’est pas un simple reflet de notre société : notre société, c’est Houellebecq ! Du triste, du fade, du laid, du laïc, du sinistre, du libéral, de l’amertume, de la complaisance, de l’anxiété, de la misère sexuelle… Quoi de plus logique que sa célébration unanime ? Car même ceux qui le critiquent, qui montent une polémique bénigne et oiseuse sur son dernier livre, ne remettent jamais en cause le fait qu’il est le plus grand écrivain contemporain. « La mode intellectuelle est à la complaisance dans le nihilisme, le vautrement dans la négativité, l’installation apeurée dans le néant confortable », écrit Marc-Édouard Nabe. Glorifier la mort, c’est la recette de Houellebecq, qui colle indéniablement à notre époque. Bingo ! ”

    Il y a une part de vérité
    chaque époque a les artistes qu'elles méritent puisque comme je le répète souvent nos vies ne sont le fruit que de scénarios d'économistes défunts comme l'écrivait Keynes dans la théorie générale.

    L'écrivain Michel Georges Michel raconte dans son livre culte les Montparnos, la rencontre entre Modigliani et Picasso.
    Picasso s'interrogeant sur le fait que les Montparnos peignaient toujours des mansardes. Ce à quoi Modigliani lui répondit
    - Les peintres de la renaissance vivaient dans des palais, nous nous vivons dans des chambres de bonnes

    Picasso qui venait d'inventer le cubisme (une rupture totale) lui rétorqua

    - Raisonnement de fin de mois...

    Houellebecq c'est ça : un raisonnement de fin de mois, voire un raisonnement de fin de Moi. Un raisonnement de fin du libéralisme.

     Pour le dépasser, il faut quelqu'un qui amène une rupture totale exactement comme il faudrait un nouveau système économique.

    " comme des blocs indépendants, les salariés bougent rapidement

     comme des blocs indépendants, ils trouent l'air sans laisser de traces

    https://www.youtube.com/watch?v=1YOsbAUCZU4&list=PLiN-7mukU_REuWdPjItjKgZvlBhOBs5au&index=3