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scandale

  • Giorgio Agamben : un prophète

     

    "Les hommes se sont si bien habitués à vivre dans une condition de crise pérenne et de pérenne urgence qu’ils ne semblent pas même se rendre compte que leur vie a été réduite à une condition purement biologique et qu’elle a perdu toute dimension sociale et politique et même toute dimension humaine et affective. Une société qui vit dans un état d’urgence pérenne ne peut être une société libre. Et, de fait, nous vivons dans une société qui a sacrifié la liberté aux supposées « raisons de sécurité » et qui, pour cette raison même, s’est condamnée elle-même à vivre dans un état de peur et d’insécurité pérennes.

    Il n’est pas étonnant qu’on évoque la guerre à propos de ce virus. Les mesures d’urgence nous obligent en effet à vivre dans des conditions de couvre-feu. Mais une guerre livrée contre un ennemi invisible qui peut se loger dans le corps de chaque homme n’est-elle pas la plus absurde des guerres ? Il s’agit en vérité, d’une guerre civile. L’ennemi n’est pas à l’extérieur de nous. Il est à l’intérieur de chacun de nous.

    Ce qui inquiète, alors, ce n’est pas tant, ou pas seulement le présent, mais c’est ce qui va venir après. Ainsi, tout comme les guerres ont laissé en héritage à la paix une série de technologies néfastes, des fils barbelés aux centrales nucléaires, de la même manière il y a fort à parier que l’on tentera de poursuivre après l’urgence sanitaire les expérimentations que les gouvernements n’avaient pas réussi jusqu’ici à mener à bien : fermer les universités et les écoles et faire des leçons par internet, arrêter une bonne fois pour toutes de se réunir et de parler ensemble d’arguments politiques ou culturels, se contenter d’échanger des messages digitaux, et partout où c’est possible, faire en sorte que les machines remplacent enfin tout contact – toute contagion – entre les êtres humains."

  • Courage fuyons...

    mais prend l'oseille quand même...

     

    Comment gagner du fric sans prendre de risques : facile…acheter ce que les banquiers centraux achètent de manière à pouvoir éventuellement leur refourguer dans le pire des cas :


    BlackRock, qui gère environ 7 000 milliards de dollars d'actifs et est le plus grand gestionnaire d'actifs au monde, a déclaré qu'il prévoyait de garder un "coussin de trésorerie important" pour le moment, étant donné l'incertitude sur la durée et la profondeur du ralentissement économique, et suivra la Fed et les autres banquiers centraux en achetant ce qu'elles achètent et des actifs qui riment avec ceux-ci , a écrit Rick Rieder, chef de l'équipe d'allocation mondiale de l'entreprise, dans un article de blog.
    " Nous pensons aux semaines à venir en termes de deux intervalles ", a écrit Rieder, qui est également directeur des investissements des titres à revenu fixe mondiaux et gère environ 2,3 billions de dollars d'actifs à revenu fixe: une phase initiale qui implique d'avoir une grande pile de liquidités, puis suite aux achats et achats par les banques centrales d'actifs qui riment avec ceux-là".

    Bref une montagne de cash en stock et zéro investissement à part acheter comme les banquiers centraux

     

  • Changement d'herbage réjouit les veaux

    Changement de culotte réjouit les crottes

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    Gros pavé dans la mare des institutions financières
    Et ouverture possible d'une porte qui jusqu'alors restait fermement close contre vents et marées
    Là où l'ensemble des États financent leur dépenses en s'endettant sur les marchés, la Banque d'Angleterre va financer directement l'État par création monétaire pour l'aider à supporter les dépenses liées à la crise du coronavirus.


    Monétiser la dette « nuirait à la crédibilité [de la banque centrale – ndlr] sur le contrôle de l’inflation en érodant son indépendance opérationnelle. Cela conduirait également à terme à un bilan de banque centrale insoutenable et est incompatible avec la poursuite d’un objectif d’inflation par une banque centrale indépendante », écrivait encore Andrew Bailey dimanche. À l’appui de sa démonstration, il citait les inévitables exemples de la république de Weimar dans les années 1920 ou du Zimbabwe qui a fait fonctionner tant et plus la planche à billets pour se financer, ce qui a conduit à une hyperinflation de plusieurs milliers de pourcents, et une destruction de l’économie. Trois jours plus tard, changement de culotte La banque d’Angleterre a annoncé en début de matinée qu’elle allait financer directement « sur une base temporaire et à court terme » les dépenses supplémentaires du gouvernement britannique liées aux conséquences de la pandémie du Covid-19.

    Quant à Laurence Boone de l’OCDE, là encore c’est un changement de culotte complet.
    Les gouvernements doivent continuer à soutenir le secteur privé, y compris en prenant des participations, et l’emploi. Cela va demander une forte augmentation des dépenses publiques et d’investissement alors que les recettes diminueront. Une politique monétaire ultra accommodante continuera à aider à l’augmentation des dettes […]. Les lourdes exigences imposées aux finances publiques ne doivent pas conduire à un endettement insoutenable qui effrayerait les marchés : cela demande une réflexion nouvelle et créative sur les questions de politique macroéconomique », plaidait ces derniers jours Laurence Boone, chef économiste à l’OCDE. Institution qui depuis plus de vingt ans n’a cessé de dénoncer l’endettement public.