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NECRONOMIE - Page 54

  • capitalisme et schizophrénie

    Tout pouvoir qu'il soit politique économique ou culturel amène son dépositaire à une perte de conscience de soi.

    Lorsqu'on est hors sol et en apesanteur, l'inaccessible est à portée de main.

    Au nom de l'adaptation nécessaire aux lois du Marché et à l'esprit de responsabilité. Nuques et dos se courbent...Le sol n'est jamais loin pour qui se désire se soumettre à la dictature des évidences inculquées de force.

    Il y a bien sûr des protestations, des manifestations avant la soumission orchestrée par un ou deux syndicat courroies de transmission du patronat.

    L'analyse nécronomique d'un monde ou les choses manipulent les êtres n'est jamais qu'un hommage au travail et à la concurrence qui consacrent le triomphe de l'économie sur l'homme.

    A Davos en hauteur, on parle d'E-learning, d'intelligence artificielle, d'automatisation et de robotisation, bref des fabuleux gains de productivité liés à la domination du travail mort et à l'absence d'humains. et ici bas de travailler plus longtemps.

  • Le libéralisme autoritaire et la valeur travail

     

    Le libéralisme à l'ancienne nous vantait la société de loisir. Depuis les années 70 le capitalisme avait compris qu'il y avait bien plus à gagner de la propension des gens à consommer n'importe quoi et à confondre la vie avec une accumulation de gadgets qu' à les faire travailler plus. C'est pour cette raison que le temps de travail a été réduit. Moins travailler c'était consommer plus.

    Le hargneux résigné pouvait acheter la verroterie que lui délivrait la Money Power comme un certificat de bien être.

    Ainsi fonctionnaient les démocraties de Marché.

     

    Désormais, les gens sont trop endettés pour pouvoir encore consommer

    Les banquiers centraux appellent à une grande modération sur les salaires pour ne pas créer des effets de second tour et alimenter l'inflation. La fameuse boucle prix/salaires...

    Dans l'ordolibéralisme new age, il faut convaincre les gens que l'on ne travaille pas uniquement pour l'argent ou l'ambition mais simplement pour exister et être intégré au troupeau dans un destin commun : l'abattoir où l'on veut bien aller si un berger nous guide.

    On ne transige pas avec la valeur travail. Les fins de semaine, les congés payés doivent être vécus avec panique. Hors l'entreprise, les salariés ne savent que faire de leurs heures en orphelins de la productivité. Leurs cerveaux sont en jachères. Le confinement l'a prouvé tout comme le télétravail qui génère des violences conjugales et des bébés secoués ou essorés.

    Ils vont au bistrot et ne s'intéressent qu'aux matchs de foot ou aux nuits merveilleuses du loto. Les musées ne sont fréquentés que par les touristes.

     

    Quand vient l'heure de la retraite, les inutiles et hors d'usage font des repérages dans les cimetières. Raison pour laquelle pour le bien de tous, on repousse l'âge de la retraite vécu comme une très grande dépression.

    Pourquoi aller dans une maison de retraite où l'on sera maltraité physiquement ou sexuellement ?

     

    Alors évidemment comme il faut une carotte et on va parler du partage de la valeur et du dividende salarial. Une utopie transcendantale du travail ou du capitalisme des parties prenantes cher à Davos et théorisé par Schwab.

     

    Pour ceux qu'ils l'ont pas vu...

    La valeur travail c'est de la merde! avec Jean pierre Crépin - YouTube

  • C'est le temps des décombres

    Un poème visionnaire de Gaston Criel auteur culte de « La Grande foutaise » qui aurait en son temps mérité le Goncourt à mon humble avis.

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    C'est le temps du plastique

    c'est le temps de l'informatique

    c'est le temps des décombres

     

    On va faire chanter

    les guitares électriques

    de la productivité

     

    C'est le temps des copains

    c'est le temps des putains

    c'est le temps des décombres

     

    On va faire danser

    les billards électriques

    de la communauté

     

    C'est le temps du pognon...

     

    C'est toujours par une confusion subsistance, existence, consistance de la vie qu'adviennent les décombres. Le centre est devenu un extrême centre sous la volonté de ceux qui tentent de radicaliser la révolution conservatrice. La révolution conservatrice étant une critique du réformisme social-démocrate et du compromis Fordo-Keynésien.

     

    Bref nous sommes coincés entre le nationalisme judéo-chrétien réactionnaire qui vante un paradis perdu qui n'a jamais existé et un libéralisme autoritaire phase ultime de l'Ordo-libéralisme adapté au capitalisme du 21ème siècle.

     

    Il faut donc célébrer à outrance une valeur travail que le capital lui même ne reconnaît plus. Tout en désengageant l’Etat par l'austérité et l'autorité. La stratégie du choc...

    C'est vraiment le cocu qui paye la chambre...

     

    Hum, j'aime les décombres et le festin nu.