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NECRONOMIE - Page 603

  • Check au porteur de mauvaises nouvelles

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    Un de mes lecteurs que je salue (comme tous mes lecteurs), m’écrivait récemment que :
    « Très peu de gens se rendent compte que quelque chose cloche et que l'on va droit dans le mur. » et ajoutait même, soucieux de me prévenir du possible ridicule de ma conférence.
    "Le titre de la Très Grande Dépression et de la perte du bonheur dans les démocraties de marché." risque de vous faire passer pour un illuminé car personne ne vous croira "

    Et pourtant…
    je n’ai ni le goût des astres ni celui du désastre.
    Les propos que je tiens dans ce blog sont le fruit de mon parcours, celui d’un amoureux de l’entreprise libre (mieux que la libre entreprise), indépendant depuis 25 ans et qui a du s’exiler ces dernières années afin de survivre tout simplement car il n’y a d’autres moyens que d’aller chercher la croissance où elle se trouve…(je n'ai jamais réussi à la ramener avec les dents...)
    L’indépendant ne juge pas, il émigre…quitte à être son propre esclave…car à l’âge canonique de 48 ans, on ne redevient pas salarié dans un pays qui compte le plus fort taux de chômage des séniors surtout lorsqu'on a une image d'indépendant (très mal vu en France).

    Ayant toutefois, été amené dans mon parcours professionnel à créer une société vendue à un numero 1 européen racheté lui même par un numéro 1 mondial dans la foulée, cette expérience et celles qui ont suivies m’ont permis de rencontrer bon nombre de financiers, d’économistes et de grands marketeurs dont certains parmi les plus puissants de la planète…Comme Sir Martin Sorrell (WPP) ou Mister Minh ( qui a implanté beaucoup de société françaises en Chine à commencer par Carrefour.) que j’allais même suivre dans une aventure chinoise deux années durant.

    De cette expérience internationale et de l’observation de la situation sur différents continents, J’ai pu retirer la vision que je vous livre et que j’ai commencé à rédiger dés 2005, convaincu, dés lors, des événements que je tente de chroniquer avec pédagogie.


    Dans l’économie mondialisée, il n’existe pas de positions qui ne puissent pas être submergée par une attaque frontale d’une force très supérieure.
    C’est ce qui arrive avec l’explosion de la bulle Américaine basée sur le crédit
    sous toutes ses formes.
    Avez vous connu dans votre vie, une seule chose qui se soit produite aux USA et qui ne soit pas arrivée dans les deux ans ici ? ? ?
    Même les banlieues françaises sont devenues des banlieues américaines en terme de consommation, Mac DO (il n’y a qu’a voir le nombre d’obèses ! ), MTV, Rap, Nike etc…
    Certains jeunes qui y parlent anglais, le font avec l’accent noir américain même lorsqu’ils sont blancs…La fureur de vivre consumériste frappe au portail des écoles de la république, là où autrefois, les fils d’ouvriers se résignaient rapidement a être, à leur tour, ouvriers et à regarder les bien-nés posséder des voitures ou des montres que jamais leur vie durant, ils ne pourraient s’acheter.
    L’économie souterraine a depuis bouleversé cette donne, et le rêve français RMI, carte orange, ticket restaurant, a laissé sa place au rêve américain plus valorisant pour celui qui l’adopte, dût-il pour cela incarner une posture à la Tony Montana (Scarface) véritable icône des banlieues.
    Oui, les pauvres veulent accéder au ciel de la consommation. Le crédit était un balcon sur ce ciel.
    Le balcon s’effondre, reste l’abîme.
    Comme le dit Laurence Parisot : « Tout est précaire dans la vie, le travail mais aussi l’amour… »
    Alors pourquoi, Madame, laisser des pauvres s’endetter sur vingt ou trente ans, sachant qu’ils vont divorcer et changer plusieurs fois de travail ???
    Si ce n'est pour les rendre plus maléables encore par leur endettement car l'économie a besoin de flexibilité.
    C'était là le rôle du crédit, rendre esclave du travail par la consommation car les économies modernes ont plus besoin de nous en tant que consommateur
    qu'en tant que travailleur.
    Toutes les économies des pays riches reposent sur la la consommation car nous consommons tous plus que nous produisons.
    Aussi, n'en déplaise à Madame Parisot :
    La sécurisation du parcours professionnel est un mythe comme le serait la sécurisation du parcours sentimental.

    La seule chose qui importe réellement les gouvernements occidentaux, est de sécuriser le parcours du consommateur et il va falloir désormais le faire avec un durcissement mondial des conditions du crédit dans un contexte d'appauvrissement généralisé.
    D'où le retour en force de la religion qui n'est rien d'autre qu'une sécurisation de la vie à travers la promesse d'un monde meilleur pour celui qui se comporte bien à l'inverse du marché scorpionesque qui ne signifie rien d'autre que :

    "je consomme, je meurs..."


    Nécronomiquement votre

  • Dépression économique Dépression psychologique...

    Alerte rouge sur le moral du consommateur américain. Sa confiance, mesurée par le Confe­rence Board, s'est effondrée de 12 points en février. Jamais depuis dix-sept ans, époque de la première guerre du Golfe, l'Américain moyen n'a été aussi peu optimiste concernant la conjoncture économique des prochains mois.

    Il faut dire que les éléments se liguent contre lui : les prix de l'essence s'enflamment, à plus de 3 dollars le gallon, le marché de l'emploi se détériore, la valeur des patrimoines immobiliers s'amenuise chaque jour un peu plus et les prix alimentaires ne cessent de grimper.

    Le Figaro

    Michel Houellebecq dont chacun sait qu'il est fin connaisseur de la Très Grande Dépression, prophétisait dans le remarquable album Presence Humaine, ce que doivent ressentir désormais des millions de consommateurs US :

    " J'aimerai retrouver l'espèrance en achetant des meubles"


    Surtout que des meubles, il y en a des millions avec toutes les saisies immobilières.

    La dépression n'est pas qu'économique, elle est également psychologique
    Nous sortons d'une période "d'exhubérance irrationnelle"
    tel que l'a défini son théoricien le talentueux Robert Schiller.

    La crise va donc engendrer de nouveaux comportements consommateurs et nous vivrons alors l'Apocalypse des marques sur laquelle je reviens régulièrement.

  • Maman...Le bouton du détonateur ne marche plus...

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    Premier a avoir appuyé sur le bouton de la baisse des taux, Ben Bernanke, le patron de ce que l'on appelait autrefois "la toute puissante Federal Reserve" ne peut que constater son impuissance comme titre le très sérieux telegraph de ce jour :


    The verdict is in. The Fed's emergency rate cuts in January have failed to halt the downward spiral towards a full-blown debt deflation. Much more drastic action will be needed.


    Le verdict est tombé :
    La Federal reserve a échoué et n'a pas réussi à endiguer la spirale de la déflation.
    Hé oui, l'explosion de la bulle Internet, c'était du pipi de chat...

    L'explosion de la bulle immobilière mondiale est telle rien ne peux stopper la chute des prix dans l'immobilier et l'agonie du dollar, la bulle est mondiale, tous les pays seront impactés (europe de l'est, Asie, les Antipodes...)

    Mais il ne suffit pas de réduire les intérêts, comme viennent de le faire les prêteurs américains...Si la personne a acheté une maison le double de son prix, quelques soient les intérêts, elle l'aura toujours payé le double...

    Imaginez l'impact psychologique que cela va représenter sur des millions de personnes qui se sont ainsi appauvris en croyant s'enrichir...je ne parle même des 3 millions qui ont déjà perdu leur logement mais des dizaines d'autres millions répartis sur la planète,ceux qui vont devoir continuer à travailler pour payer quelque chose qui chaque jour perd de sa valeur...

    La situation est devenue à ce point incontrôlable, que Ben Bernanke en appel maintenant aux banques qui ont déjà réduit leurs intérêts des crédits, pour leur demander maintenant de faire des réduction du capital dû...Oui, vous avez bien lu...du capital dû.
    Le président de la banque centrale américaine a appelé ce jour les banques à une "réponse vigoureuse" pour infléchir les saisies immobilières, en les incitant par exemple à réduire le capital dû par les ménages étranglés par leurs emprunts "subprime".

    "Réduire les procédures de saisies qui peuvent être évitées permettrait de promouvoir la stabilité pour les ménages, les quartiers, et l'ensemble du pays. Même si les prêteurs ont intensifié leurs efforts (...), on peut, et il faut en faire plus", a estimé M. Bernanke qui commence sérieusement à paniquer.

    Inutile de vous dire que les banques dont certaines luttent pour leur survie ne voient pas cela d'un très bon oeil...Mais ont-elles encore le choix..???
    Les freins du camion chargé d'essence viennent de lâcher...Il va falloir être créatif...

    Nécronomiquement votre