Il y a une quinzaine d'années, un ami, exilé depuis à la Silicon Valley, me fît le compte rendu de sa réunion avec le ministre des télécoms de l'époque, (qui a occupé et qui occupe depuis de plus haute fonction) nous étions alors au tout début de l’Internet, au moment , où en France régnait le minitel que nous pensions alors exporter au plan mondial.
Pionnier de son époque, il avait conçu un navigateur 100 % français.
« Qui vous a demandé de faire cela ? » lui avait objecté le ministre …
« j’ai pensé que cela intéresserait la France d’avoir un logiciel français sur le réseau des réseau » avait rétorqué mon ami.
Mais non, il faut croire que seule la révolution agricole du siècle précedent pouvait intérésser notre pays.
Pourquoi s’étonner, dés lors, que tout soit désormais en Anglais…et pourquoi s’étonner du désastre sanitaire d’Epinal où 4900 personnes ont été sur-irradiés parce que la notice du logiciel de radiothérapie était en anglais...
et qu’aucune des personnes qui le manipulaient ne parlaient cette langue.
Agé de 48 ans et ayant donc connu plusieurs Présidents de la république, je ne me souviens pas qu’un seul parla cette langue (y compris le dernier à part quelques balbutiements suite à des cours intensifs)
Faut-il s’étonner dés lors du déficit commercial et de nos difficultés à exporter hors des pays du maghreb et nos anciennes colonies ?
Nous sommes à l'image de nos gouvernants qui nous ont entretenus dans le virtuel durant des décennies en nous expliquant que nous étions le centre du monde.
Nécronomiquement votre
NECRONOMIE - Page 631
-
Marketing médical : « Le meilleur système de santé du monde »
-
L'Union soviétique de la consommation : La France
Du pain et des jeux…dans la sous France...
La coupe du monde de rugby qui semblait être à elle seule une stratégie de croissance (0,3 % en sus dans le meilleur des cas ) étant terminée, nos gouvernants n’ayant visiblement pas d’autres stratégies, vont désormais s’atteler au pouvoir d’achat : Flambée des prix des matières premières de 10 à 20 % sur les produits alimentaires de bases et augmentation des cantines scolaires de 8,5 à 10 % suffiront-ils à réveiller nos concitoyens ?
A l’heure où un bulletin météo nous annonce un ouragan nécronomique mondial, nous continuons à faire du surf et à se laisser bronzer dans un pays où la faible croissance n’existe plus que par les dépenses sociales et publiques dont l’impact global sur la croissance représente désormais 50 % de notre PIB (100% cela s’appelait l’union soviétique…).
Autant dire que le budget 2008 qui prévoit encore 41,7 milliard de déficit ne sert qu’à masquer une récession qui est déjà là…
Lorsqu’on sait qu’entre les impôts directs et indirects nous travaillons déjà plus de six mois pour l’état, on peut donc logiquement conclure que nous sommes arrivés à un stade où nous payons juste pour avoir le droit de consommer les six autres mois restants…
Pourquoi ne pas nous verser un salaire directement pour ne rien faire pendant six mois à part consommer et payer des taxes, sans passer par la case travail qui semble stresser les gens ?
Si c’est juste une question de circulation d’argent…
-
Prise du pouvoir des consommateurs : A quoi ça sert...???
Dans ma note du 30 septembre "Marketing de l'inculture : Attali triomphe..."
Je vous faisais part de mon étonnement de voir" l'homme le plus intelligent de France" découvrir l'oeuvre de Max Weber (sans jamais le citer) devant des journalistes admiratifs.
A l'heure ou mes autres camarades de la plate-forme annoncent la prise de pouvoir du consommateur, je voudrai attirer votre attention sur ce livre sorti récemment qui livre une analyse d'autant plus pertinente qu'elle émane d'un ancien conseiller de Clinton et de Howard Dean : Benjamin Barber.
en voici, le résumé :
"Consommateurs ou citoyens ? D'ordinaire, les deux termes ne sont pas jugés antagoniques. Benjamin Barber démontre qu'ils le sont. Car le capitalisme a radicalement changé. S'il a pu être historiquement associé à des vertus qui ont aussi contribué à fonder la démocratie, il est aujourd'hui lié à des vices qui la détruisent.
L'"éthique protestante" de Max Weber, qui privilégiait le travail, l'épargne, la vie simple, la probité, la responsabilité et une économie oeuvrant à la satisfaction de vrais besoins, s'est muée en son contraire : un "éthos infantiliste" qui glorifie la consommation, la superficialité et la dépense inutile pour assouvir de faux besoins. Les ex-citoyens sont transformés en grands enfants, tandis que les vrais enfants et les adolescents deviennent l'épicentre et la cible privilégiée du marketing.
Benjamin Barber étudie sous divers angles cette régression culturelle, insistant notamment sur les progrès extravagants d'une privatisation qui dynamite le contrat social et n'épargne même plus les fonctions régaliennes de l'Etat, comme la police et l'armée, ou encore sur la création d'identités factices autour des marques.
Comment en finir avec cette éclipse de la démocratie, avec cette vie publique "schizophrénique" ? Pour l'auteur, ce n'est pas en essayant de miner le capitalisme consumériste de l'intérieur, en tant que consommateurs, ni en tentant de le brider, comme autrefois, dans le cadre devenu étriqué d'un Etat national. Le remède aux maux qui accablent la démocratie au sein des nations, c'est plus de démocratie entre les nations, et une action citoyenne mondial