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Crise et Mutation - Page 2

  • NATASHA LA SAINTE, LES MAINS DANS LE CLOUD

    1747049536586 (2).jpg Fragment tiré des Évangiles selon la PonziTech

    « Un point de PIB. Une goutte de sang frais dans la gorge de la Machine. »

    Premier trimestre : orgasme statistique.
    L’IA vendue comme opium de croissance.
    Un point clair.
    Un point Godwin pour le capital.
    Même la bulle de 2000 n’osait pas ce genre d’érection macro-économique.

    Mais pendant ce temps-là…

    Premières arnaques en embuscade, maquillées en licornes.
    Builder.ai, avatar gonflé aux hormones de code et de storytelling.
    Microsoft en extase. Qatar en lévitation.
    Levée de fonds comme messe noire.
    Les investisseurs ivres de futurisme liquide.
    La valorisation monte. Les cadavres comptables aussi.

    « Quel était le produit, bordel ? »

    Un miroir.
    Une boucle.
    Un VerSe indien.
    Facturation bilatérale — toi à moi, moi à toi.
    Les chiffres se masturbaient entre eux.
    Retour comptable à l’infini.
    Ponzi.exe tournait plein tube.

    Et puis Natasha.
    Ah, Natasha.

    Présentée comme oracle IA, cyborg sainte, vierge binaire.
    En réalité :
    700 scribes indiens.
    Des doigts. Des claviers. De la sueur.
    Du code fait main comme du textile low cost.
    Des erreurs partout, des fuites de sens.
    Le chatbot ne parlait pas : il récitait.

    « L’intelligence artificielle est un théâtre d’ombres. »

    Pas de modèle.
    Pas de réseau de neurones.
    Juste des humains épuisés à simuler la machine pour que la machine paraisse humaine.

    La licorne d'IA Builder.ai, autrefois valorisée à 1,5 milliard de dollars, a fait passer le travail de développeurs basés en Inde pour l'automatisation d'une IA pendant huit ans

  • Les décombres avant les ruines

     decombre,decombre capitalisme,ruine,ruines,ruinés

    Malheureusement… heureusement ? Non, nécessairement.

    Le processus d’auto-digestion commence. La bête empire pour mieux s’aiguiser. Le système ne tombe pas — il s’optimise dans la dégradation. L'atterissage est toujours en douceur avant d'être en douleur...les décombres avant les ruines...

    L’Amérique bascule, mais ce n’est pas une chute, c’est une mutation. C'est le nouveau modèle que tous seront obligés d'adopter si ils veulent rester dans la boucle. Autoritarisme version bêta. Constitution remixée par l’Instinct. Le libéralisme autoritaire n'est plus la démocratie libérale. Il fonctionne avec Trumpien™, ce logiciel primal exécuté en plein jour sous les caméras de TV. Terminal politique en surchauffe. Il part du principe que les régimes autoritaires ne se portent pas si mal et que les citoyens sont en demandes d'autorité donc on va leur en donner. Merci au wokisme qui a généré la dérive identitaire des modérés.

    Frontières ethno-confessionnelles. Certificat de Normauxpathie traverseur de rues au feu rouge dans les clous.

    À l’intérieur : le populisme toxicoïde, une dopamine de masse pour électeurs zombifiés, shootés aux slogans vides et aux promesses de murs.

    À l’extérieur : le monde regarde un empire flamber au ralenti.

    Et pendant ce temps, les politiques s’auto-cannibalisent dans des débats de genre syntaxique où les racailles sont devenus les barbares, pendant que les GAFAM et les géants chinois branchent leur pouvoir sur les veines ouvertes du citoyen-marchandise.

    Woke ou mort-vivant, droite ou gauche — tout est compatible avec le marché.

    Le capitalisme n’a pas d’excès : il EST l’excès. Il recycle les révoltes en start-ups, les oppressions en newsletters, les catastrophes en opportunités.

    Nous ne tombons pas. Nous fusionnons avec notre propre chute.

     

  • Face à Benway psychiatre des démocraties de Marché

    thumbnail.pngDocteur Benway :

    « On pourrait dire que les États-Unis, ou du moins ce qu’il en reste après les fusions successives entre l’État, les Médias et les Cartels Pharma-Financiers, possèdent désormais un savoir-contrôle, un codex viral que même les ingénieurs de l’Interzone n’avaient pas anticipé. Un savoir double : capable de décimer des populations entières ou de libérer — dans une lumière froide, chirurgicale — les dernières consciences humaines échappées à la dette perpétuelle. »

     

    Dr. Benway, toujours dans un sous-sol d’hôpital, regardait ma dernière note d’un œil clinique.

    — “On leur a donné la dope... maintenant on leur vend la seringue. La fameuse piqûre de rappel où tu as le choix entre l'euthanasie de tes rentes ou la soumission chimique sans espoir de retour.

    Tu as le choix entre tomber à genoux épuisé où t’agenouiller en signe d’obédience..Un même geste, une signification différente. 

    Il parlait bien sûr de la nouvelle donne de Trump et du national libéralisme…, ce programme de reconditionnement neuro-économique où chaque citoyen est reprogrammé en Débiteur Producteur, à qui l’on greffe une dette jusqu’à la tombe qui va le transformer en animal à deux têtes mi-boeuf mi pigeon.. La consommation devient une conduite autohypnotique, objet de désir halluciné, hors de portée pour les Non-Producteurs — sauf quelques Retraités mutants, pas encore absorbés dans les unités d’euthanasie sociale automatisée qu'on appelle EHPAD.

    « Mais ce n’est pas local. Rien n’est local, fiston. »

    Il a pas tort le Doc, on va filer du fric aux ukrainiens pour qu'ils achètent des armes aux américains.....