Dans les économies industrialisées, où environ 70% de la main-d’œuvre est employée dans les services, d’innombrables entreprises dans une myriade de secteurs d’activité échoueront dans un effondrement financier continu qui éclipsera la Grande Dépression.
Cela concerne l’ensemble des 47 millions de travailleurs américains qui seront bientôt licenciés – avec un taux de chômage explosant à 32%. De même, Oxfam a averti que d’ici à ce que la pandémie ne se termine, plus de la moitié de la population mondiale de 7,8 milliards de personnes, pourrait vivre dans la pauvreté.
https://www.businessinsider.fr/us/fed-unemployment-forecast-coronavirus-pandemic-millions-layoffs-record-rate-jobs-2020-3
Selon le scénario le plus optimiste de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) pour 2020 – qui sera certainement dépassé avant la fin du printemps – le commerce mondial serait réduit de 13%. Un scénario plus réaliste et plus sombre de l’OMC voit le commerce mondial chuter de 32%.
Quant à la Money Power, Goldman Sachs voit un arrêt sans précédent de l’activité économique, avec un recul du PIB américain de 24 % au deuxième trimestre Les économistes de Goldman Sachs prévoient une récession historiquement forte et rapide, le PIB du deuxième trimestre s’effondrant de 24 % après un recul de 6 % au premier trimestre ». L’économiste de GS prévoit une nouvelle baisse du PIB de 5% au deuxième trimestre.
Bloomberg n’est pas en reste au niveau bonne nouvelle :
Les prêteurs immobiliers se préparent à faire face à 15 millions de défauts de paiement de prêts hypothécaires aux États-Unis« . C’est ce qu’affirme Bloomberg (2 avril), ajoutant que « les défauts de paiement des prêts hypothécaires seraient bien au-delà de ce qu’on a connu en 2008 ». Les prêteurs hypothécaires se préparent à la plus grande vague de défauts de l’histoire.
https://www.bloombergquint.com/onweb/home-lenders-brace-for-up-to-15-million-u-s-mortgage-defaults
coronavirus - Page 20
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Les Nécros du jour
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Changement d'herbage réjouit les veaux
Changement de culotte réjouit les crottes
Gros pavé dans la mare des institutions financières
Et ouverture possible d'une porte qui jusqu'alors restait fermement close contre vents et marées
Là où l'ensemble des États financent leur dépenses en s'endettant sur les marchés, la Banque d'Angleterre va financer directement l'État par création monétaire pour l'aider à supporter les dépenses liées à la crise du coronavirus.
Monétiser la dette « nuirait à la crédibilité [de la banque centrale – ndlr] sur le contrôle de l’inflation en érodant son indépendance opérationnelle. Cela conduirait également à terme à un bilan de banque centrale insoutenable et est incompatible avec la poursuite d’un objectif d’inflation par une banque centrale indépendante », écrivait encore Andrew Bailey dimanche. À l’appui de sa démonstration, il citait les inévitables exemples de la république de Weimar dans les années 1920 ou du Zimbabwe qui a fait fonctionner tant et plus la planche à billets pour se financer, ce qui a conduit à une hyperinflation de plusieurs milliers de pourcents, et une destruction de l’économie. Trois jours plus tard, changement de culotte La banque d’Angleterre a annoncé en début de matinée qu’elle allait financer directement « sur une base temporaire et à court terme » les dépenses supplémentaires du gouvernement britannique liées aux conséquences de la pandémie du Covid-19.Quant à Laurence Boone de l’OCDE, là encore c’est un changement de culotte complet.
Les gouvernements doivent continuer à soutenir le secteur privé, y compris en prenant des participations, et l’emploi. Cela va demander une forte augmentation des dépenses publiques et d’investissement alors que les recettes diminueront. Une politique monétaire ultra accommodante continuera à aider à l’augmentation des dettes […]. Les lourdes exigences imposées aux finances publiques ne doivent pas conduire à un endettement insoutenable qui effrayerait les marchés : cela demande une réflexion nouvelle et créative sur les questions de politique macroéconomique », plaidait ces derniers jours Laurence Boone, chef économiste à l’OCDE. Institution qui depuis plus de vingt ans n’a cessé de dénoncer l’endettement public. -
Manifeste pour une récession
Et Puisque nous sommes depuis hier en récession depuis hier, republication de mon manifeste pour une récession de 2008
Rien ne change, mais l’économie, de doucereuse et banale devient belliqueuse et brutale. La récession approche.
Elle est apprivoisée par satellite et sur les écrans plasma des salles de rédaction, masquée d’un loup blême pour ne pas affoler le consommateur, muselée par la machinerie méthodique des médias et des pouvoirs politiques qui refusent de la rencontrer.Le lecteur de 60 millions de consommateurs se souvient il qu’il est mortel ?
La récession pourtant, est la mesure universelle. Elle tombe derrière la lumière d’un projecteur noir sur l’orchestre de l’économie mondiale: c’est la récession, qui bien inspirée défie, déchire, divise ou déflore le no man’s land de la fade éternité de la consommation.
Car privée de son projecteur noir, l’économie n’est plus que ce les medias en font : une nausée sans fin, balisée ça et là de quelques accidents.
Quelques millions d’américains, jetés à la rue pour avoir voulu aller au ciel de la consommation, des flux migratoires qu’il nous faut, à la fois, stopper et attirer sans contradictions.
De richissimes fonds souverains aux dollars nimbés d’essence secourant les grandes banques américaines,
est cela la récession ?La récession est l’ultime rempart d’un monde vidé de sens où dans les grandes métropoles, on peut croiser des femmes voilées et des fillettes qui portent des wonderbras, moments uniques où la religion croise la consommation sans même reconnaître qu'elles réprésentent les facettes d'un même monde en dégénération..
C'est la récession qui redonnera du sens à la vie, en cela, elle n'a pas de prix et il faut refuser sa dévaluation.
Nécronomiquement votre