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economie - Page 11

  • Au secours Céline

    Avant Raoult, il y avait Louis Ferdinand Céline !!!!

    La quinine est issue de l’écorce de l’arbre appelé le quinquina.

    Ce qu’on a appelé également « la poudre des Jésuites« , devient ensuite un traitement contre le paludisme. Mais par la suite, elle a été jugée hautement toxique, et donc on n’utilise plus la quinine pour traiter la malaria. Dès le début du 20ème siècle grâce notamment au laboratoire Bayer, des substituts synthétiques de la quinine sont créés et sont ensuite commercialisés. C’est ainsi qu’est apparue la chloroquine.CELINE.jpg

     

     

     


    Louis-Ferdinand Céline et la pharmacie par Lucie Coignerai-Devillers (1986)

    Le hasard a fait tomber entre nos mains une publication, certes déjà ancienne, sur Louis-Ferdinand Destouches, docteur en médecine, plus connu sous son nom de plume de L.-F. Céline (1894-1961) : le n° 3 Cahiers Céline (Gallimard, 1977) où sont réunis des textes médicaux de cet auteur présentés par J.-P. Dauphin et H. Godard. Il nous a paru intéressant d'en dégager un aspect peu connu de l'œuvre de cet écrivain hors série : sa contribution aux industries pharmaceutiques, au double titre de chercheur et de rédacteur publicitaire.
    Déjà, la lecture de sa thèse nous entraîne dans un univers bien étrange. Sa rédaction dans un style qui annonce le Voyage au bout de la nuit, voire Bagatelles pour un massacre, correspond bien peu à celle qui est de tradition dans ce genre de travaux. Le sujet en est connu. Épouvanté de la mortalité effroyable par septicémie qui frappait les parturientes des hôpitaux de Vienne, Semmelweis en vient à déterminer que l'infection est propagée par les mains sales des étudiants, qui effectuent des touchers sans se désinfecter les doigts : 40 % d'accouchées en meurent. Lorsqu'elles sont soignées par des infirmières aux mains désinfectées, le taux de mortalité par puerpérale tombe à 0,2 % ! Mais l'opposition des grands patrons est féroce et Semmelweis engagera un combat dans lequel sa raison sombrera. Telle qu'elle est retracée par Céline, la fin hallucinante de Semmelweis, jetant des morceaux de chair de cadavre sur les étudiants, est tellement outrée que les médecins hongrois enverront une protestation à l'Académie de Paris.
    Moins connu est un autre travail du Dr Destouches-Céline : menant une carrière en « dents de scie » qui va de l'exercice médical privé aux dispensaire d'hygiène sociale, puis à la collaboration « alimentaire » aux industries pharmaceutiques, il met au point et présente au public une spécialité, la Basedowine, ainsi composée :
    - poudre d'ovaires : 0,075
    - extrait thyroïdien : 0,05
    - monobromo isovalerylurie : 0,15
    - extrait acéto-soluble d'hormone ovarienne : 0,01(pour un comprimé).
    Le produit est enregistré au Laboratoire National de contrôle des médicaments en 1933 sous le n° 343-4 et commercialisé par les Laboratoires R. Gallier, 1 bis, place du Président-Mithouard, Paris VIIe. Il restera en vente jus qu'en 1971.
    Selon son auteur, la Basedowine est efficace contre le Basedow fruste et léger, le nervosisme thyroïdo-ovarien, si fréquent dans la population féminine des villes et des campagnes, les règles douloureuses ou irrégulières, la ménopause naturelle ou artificielle. Un bel encart reproduit dans les Cahiers Céline traduit très fidèlement et très agréablement cette notion d'équilibre retrouvé.
    En 1925, Céline- Destouches avait publié chez Doin un ouvrage sur La quinine en thérapeutique qui fut traduit en espagnol, en italien et en portugais.

    De l'exercice classique de la profession à ses incursions dans la médecine sociale et à ses travaux cités ici, on devine que Céline, plus que médecin, se voulait chercheur. Deux communications de lui à l'Académie des Sciences sur Convoluta Roscoffensis (1920) et Galleria Mellonella (1921) ont été ainsi jugées par le Pr André Lwolff : « L'une et l'autre publications portent témoignage d'une certaine hâte et d'une naïveté non moins certaine dans la pensée et dans l'expression. L'ensemble correspond assez bien à cette image du chercheur que l'écrivain, sans ménagements, tracera dans le Voyage et qui, paradoxalement, est sa propre image... Nul ne regrettera qu'il ait sacrifié le métier de chercheur à celui d'écrivain. Sa contribution à la science eût difficilement pu égaler en valeur et en originalité son apport aux lettres, qui est considérable ». (Figaro littéraire, 7-13 avril 1969).

  • Manifeste pour une récession

    Et Puisque nous sommes depuis hier en récession depuis hier, republication de mon manifeste pour une récession de 2008


    Rien ne change, mais l’économie, de doucereuse et banale devient belliqueuse et brutale. La récession approche.
    Elle est apprivoisée par satellite et sur les écrans plasma des salles de rédaction, masquée d’un loup blême pour ne pas affoler le consommateur, muselée par la machinerie méthodique des médias et des pouvoirs politiques qui refusent de la rencontrer.

    Le lecteur de 60 millions de consommateurs se souvient il qu’il est mortel ?

    La récession pourtant, est la mesure universelle. Elle tombe derrière la lumière d’un projecteur noir sur l’orchestre de l’économie mondiale: c’est la récession, qui bien inspirée défie, déchire, divise ou déflore le no man’s land de la fade éternité de la consommation.
    Car privée de son projecteur noir, l’économie n’est plus que ce les medias en font : une nausée sans fin, balisée ça et là de quelques accidents.
    Quelques millions d’américains, jetés à la rue pour avoir voulu aller au ciel de la consommation, des flux migratoires qu’il nous faut, à la fois, stopper et attirer sans contradictions.
    De richissimes fonds souverains aux dollars nimbés d’essence secourant les grandes banques américaines,
    est cela la récession ?

    La récession est l’ultime rempart d’un monde vidé de sens où dans les grandes métropoles, on peut croiser des femmes voilées et des fillettes qui portent des wonderbras, moments uniques où la religion croise la consommation sans même reconnaître qu'elles réprésentent les facettes d'un même monde en dégénération..

    C'est la récession qui redonnera du sens à la vie, en cela, elle n'a pas de prix et il faut refuser sa dévaluation.

    Nécronomiquement votre

     

  • Le jour d'après

    Les gens parlent de reprise en V sans savoir de quoi ils parlent.
    Nouriel Roubini AKA Docteur DOOM

    Ne pas oublier la théorie de l’enfant hydrocéphale qui fait quelques pas et retombe parce que la tête (dette) est trop lourde.
    JPC AKA JPC

    Qu'est-ce qu'une dépression?

    Nous sommes maintenant à la fin d’une expansion économique très longue, mais à bien des égards très faible et artificielle. Dans le même temps, nous avons eu l'un des marchés haussiers des titres les plus solides de l'histoire et généré une bulle immobilière comparable à celle des subprimes aux USA.
    Les deux sont le résultat de billions de monnaies créés au cours de la dernière décennie. À l'heure actuelle, très peu de gens sont prêts à envisager la possibilité de moments difficiles - sans parler de la Grande Dépression.
    L'économie actuelle est un château de cartes, construit sur des sables mouvants, avec un tsunami en route. Pour l'instant, je ne parlerai que brièvement de la nature des dépressions. Il existe au moins trois bonnes définitions du terme:
    1-Une période où le niveau de vie de la plupart des gens baisse considérablement.
    2-Une période de temps où les distorsions et les mauvaises affectations de capitaux sont liquidées.
    3-Une période de temps où le cycle économique atteint son paroxysme.
    En utilisant la première définition, toute catastrophe naturelle comme le coronavirus peut provoquer une dépression. Toutefois avec les plans de relance et les injections massive d’argent et les rachats de dettes
    Vous pouvez donc vivre au-dessus de vos moyens assez longtemps.
    Mais le pire type de dépression n'a pas seulement des effets économiques, mais des causes économiques. C’est là que les définitions deux et trois entrent en jeu.
    Qu'est-ce qui peut provoquer des distorsions dans le fonctionnement du marché, obligeant les gens à faire des choses qu'ils jugeraient autrement déraisonnables ou non économiques ?
    Le gouvernement a incité constamment, directement et indirectement, les gens à acheter et vendre des choses qu'ils n'auraient pas autrement, à faire des choses qu'ils préféraient ne pas faire et à investir dans des choses qui n'ont aucun sens. Tout ceci avec des taux très faibles voire négatifs et des conditions de crédits ultra favorables.
    Ces affectations erronées du capital réduisent subtilement le niveau de vie général d’une société, mais le grave problème survient lorsque de telles affectations erratiques s’accumulent à un degré insoutenable et que la réalité les force à la liquidation. Il en résulte des entreprises en faillite, une dette en souffrance et des chômeurs.
    Le cycle économique est principalement causé par l'inflation monétaire, qui s'accomplit aujourd'hui par la monétisation de la dette publique par le biais du système bancaire; essentiellement, lorsque les gouvernements enregistrent un déficit, les banquiers centraux achètent la dette et crédite le compte du gouvernement dans une banque commerciale avec de l’argent.
    Quoi qu'il en soit, cette masse d’argent fabriquée par la planche à billets envoie de faux signaux aux entreprises qui rachètent leurs propre actions (en particulier à ceux qui obtiennent tôt l'argent, car elle filtre à travers l'économie), ce qui les fait surestimer la demande de leurs produits car les consommateurs sont maintenus aussi sous perfusion. Cela les oblige à embaucher plus de travailleurs et à faire des investissements en capital - souvent avec de l'argent emprunté. C'est ce qu'on appelle «stimuler l'économie».
    Gonfler la monnaie peut en fait faire baisser les taux d'intérêt pendant un certain temps, car le prix de l'argent (intérêts) est abaissé par l'augmentation de l'offre de monnaie. Cela fait que les gens épargnent moins et empruntent plus, tout comme les Américains et les Européens le font depuis des années notamment les français avec l’immobilier. Une grande partie de cet argent nouvellement créé va sur le marché boursier et dans l’achat d’immobilier, ce qui les pousse à la hausse.
    Avec l’effondrement des actifs boursiers et immobiliers, le sentiment de richesse disparait. Nous entrons dans la fameuse trappe à liquidités, la trappe nigaud dont personne n’est jamais sorti. C’est l’exemple japonais. Pourquoi acheter aujourd’hui ce qui sera moins cher demain. Les investisseurs n’investissent plus, les consommateurs ne consomment plus.
    Conséquence : grand nombre de travailleurs perdent leur emploi.
    Plutôt que de laisser le marché s'ajuster, le gouvernement recommence généralement le processus avec un nouveau et plus vaste «plan de relance». C’est ce que nous allons vivre au niveau européen.
    En voulant éviter la récession par la planche à billets avec des États déjà surendettés les distorsions dans la façon dont les gens consomment et investissent deviennent plus profondes et plus la dépression éventuelle est grave car dans l’incapacité de remonter les taux, l’argent se déprécie.
    C'est pourquoi je prédis que la Grande Dépression sera au moins aussi longue que celle de 1929. Au moins, nous aurons prévenu les gens depuis 2007. Merci à tous, particulièrement au Vince Institute qui par ses contributions à largement contribué à ce blog d’exister.