Aujourd'hui ... petit problème d'arithmétique soumis par l'Ami Huzun du blog :
L'Europe, bonne élève, veut se passer du gaz russe qui doit maintenant être payé en roubles sonnants et trébuchants.
Elle décide donc de s'alimenter auprès de son protecteur et maître.
En 2021, l'Europe a importé 155 milliards de mètre cube de gaz liquéfié (LNG en anglais)
45% étaient en provenance de la Russie (les méchants)
Question 01 : Combien de M3 ces 45% représentent-ils ?
Réponse 01 : 69,75 milliards de mètre cube
En admettant que la consommation est équitablement répartie tout au long de l'année :
Question 02 : Quelle est la consommation mensuelle nécessaire ? Astuce : il y a 12 mois dans l'année
Réponse 02 : 5,81 milliards de mètre cube
Sachant que le plus gros bateau permettant le transport de gaz liquéfié, le Qatarmax, permet de transporter 266 000 mètre cube de gaz liquéfié :
Question 03 : Combien faut-il de livraisons par Qatarmax pour livrer chaque mois les 5,81 milliards de mètre cube (réponse 02. Ouarf)
Réponse 03 : 21842 livraisons (Astuce : utiliser la division)
Question 04 : On admettra qu'il y a 30 jours dans le mois, combien cela fait-il de livraison par jour
Réponse 04 : 704 livraisons par jour
Sachant qu'il faut environ un jour pour décharger la livraison, on admettra que la construction de ports de déchargement a été anticipé avant-guerre (L'UE est prévoyante) et qu'il existe 704 ports de déchargement en Europe. Merci M. Bouygues
Chaque jour, 704 Qatarmax arrivent et déchargent dans les 704 ports de déchargement.
Une fois déchargé, ils repartent vers Houston ou autre port des USA pour recharger.
Le voyage prend en moyenne 18 jours aller et la même chose au retour et une journée de rechargement.
Question 05 : Combine faut-il de Qatarmax pour assurer ces livraisons chaque jour
Réponse 05 : Astuce (on multiplie 704*30 ) 21120 Qatarmax
Sachant que l'on construit un Qatarmax en un an environ et qu'il existe 4 chantiers navals capable de les construire...
Question 06 : Combien faut-il d'années pour construire la flotte de 21120 Qatarmax
Réponse 06 : Astuce (on divise 21120/4 ) 5280 ans
Actuellement, seul un chantier naval est capable de construire le Qatarmax
Le Qatarmax nécessite des aciers spéciaux dus aux contraintes thermiques de transport de gaz liquéfié.
Cet acier spécial a besoin de beaucoup de nickel. La Russie est un très gros exportateur de nickel.
Question 07 : Quel argument allez-vous utiliser avec la Russie pour avoir des réductions sur le prix du nickel ?
Réponse 07 : Soyez créatif. License Netflix, participation à l'Eurovision, ....
https://www.iea.org/news/how-europe-can-cut-natural-gas-imports-from-russia-significantly-within-a-year
https://fr.wikipedia.org/wiki/Qatarmax
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PB de Maths
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Giorgio Agamben : un prophète
"Les hommes se sont si bien habitués à vivre dans une condition de crise pérenne et de pérenne urgence qu’ils ne semblent pas même se rendre compte que leur vie a été réduite à une condition purement biologique et qu’elle a perdu toute dimension sociale et politique et même toute dimension humaine et affective. Une société qui vit dans un état d’urgence pérenne ne peut être une société libre. Et, de fait, nous vivons dans une société qui a sacrifié la liberté aux supposées « raisons de sécurité » et qui, pour cette raison même, s’est condamnée elle-même à vivre dans un état de peur et d’insécurité pérennes.
Il n’est pas étonnant qu’on évoque la guerre à propos de ce virus. Les mesures d’urgence nous obligent en effet à vivre dans des conditions de couvre-feu. Mais une guerre livrée contre un ennemi invisible qui peut se loger dans le corps de chaque homme n’est-elle pas la plus absurde des guerres ? Il s’agit en vérité, d’une guerre civile. L’ennemi n’est pas à l’extérieur de nous. Il est à l’intérieur de chacun de nous.
Ce qui inquiète, alors, ce n’est pas tant, ou pas seulement le présent, mais c’est ce qui va venir après. Ainsi, tout comme les guerres ont laissé en héritage à la paix une série de technologies néfastes, des fils barbelés aux centrales nucléaires, de la même manière il y a fort à parier que l’on tentera de poursuivre après l’urgence sanitaire les expérimentations que les gouvernements n’avaient pas réussi jusqu’ici à mener à bien : fermer les universités et les écoles et faire des leçons par internet, arrêter une bonne fois pour toutes de se réunir et de parler ensemble d’arguments politiques ou culturels, se contenter d’échanger des messages digitaux, et partout où c’est possible, faire en sorte que les machines remplacent enfin tout contact – toute contagion – entre les êtres humains."
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Si j'étais complotiste (suite)
En complément de ma note du 31 mars et à l’excellent commentaire de Gabelle sur le triangle de Karpman, je vais vous parler du trilemme de Rodrik.
Le livre le Grand Reset cite une étude réalisée par un économiste de Harvard, Dani Rodrik, qui, en 2010, estimait que les trois notions suivantes sont incompatibles entre elles : Il s’agit d’une mondialisation forte (comme aujourd’hui), de la démocratie, et enfin de l’État-Nation.
Dans son étude, Dani Rodrik dénomme cette incompatibilité : le «trilemne de la mondialisation». Le théorème de cet économiste, s’appuie sur la logique suivante : deux de ces trois notions peuvent cohabiter ensemble, mais pas les trois.
Ainsi la démocratie et l’État-Nation cohabitent sans problème si la mondialisation est plutôt faible. Si la mondialisation et la démocratie se développent l’État Nation est réduit à peu de choses. Si la mondialisation et l’État Nation se développent, la démocratie est condamnée.
Dans son livre, Klaus Schwab précise que cette analyse de Rodrik a été validée par plusieurs autres études. Il est donc démontré que la mondialisation forte l’emporte toujours sur l’État Nation ou sur la démocratie.
L’Europe, connait l’étude de Dani Rodrik qui a plus de dix ans. Pourtant, elle s’acharne à créer, contre la volonté des peuples, une mondialisation la plus forte possible, associée à des accords d’investissements qui retirent des pans entiers de souveraineté aux peuples. Elle est donc parfaitement consciente des conséquences de sa politique pour les peuples.
En agissant de la sorte, elle illustre la phénoménale influence des lobbies à Bruxelles. Pourquoi ?
Parce que les grands gagnants du « trilemne » de Dani Rodrik, qui exigent de l’Europe cette mondialisation forte, sont les grands acteurs financiers et économiques. Ils ont déjà pris le contrôle de l’Europe, et agissent pour parvenir à la disparition des 27 États afin d’augmenter encore leur pouvoir. Les grands perdants sont les cinq cent millions de citoyens européens.
Mon scénario pour la suite
Alors comment appâter les citoyens et les faire adhérer au projet fédéraliste et à de nouvelles pertes de souveraineté ? La réponse est d’une simplicité enfantine : en leur donnant du cash. Les dirigeants de l’UE ont découvert que rien dans la charte de la BCE, ni dans aucun traité de l’UE, n’empêchait la BCE de créditer le compte bancaire principal de chaque adulte européen de 2 000 euros (2 350 dollars), pour un coût total ne dépassant pas 750 milliards d’euros. Tous les Européens, qu’ils soient allemands ou grecs, néerlandais ou portugais, recevant le même montant, l’interdiction par les traités de l’UE des transferts fiscaux et du renflouement d’un État membre par un autre n’a jamais été violée.
Cela sera la marche vers la disparition de la souveraineté populaire et du minimum de démocratie qu’il nous reste et le ralliement des élites et des bourgeoisies mondialisées à l’État autoritaire. Ceci concernera comme j’ai eu l’occasion d’en parler le contrôle des revenus par le biais des monnaies digitales des banques centrales.