Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

futur - Page 65

  • Les Chronophages

     

    couv-galibert-chronophages-web-c56d4.jpg

     

     

    Le terme de « chronophage » désigne ici aussi bien les objets de la chronophagie (appareils électroniques divers à écrans plats, publicité télévisuelle et sur Internet, économie dématérialisée), que ceux à qui leur commerce proLe terme de « chronophage » désigne ici aussi bien les objets de la chronophagie (appareils électroniques divers à écrans plats, publicité télévisuelle et sur Internet, économie dématérialisée), que ceux à qui leur commerce profite (notamment les grandes firmes de l’économie dite virtuelle). Le mode d’exploitation hypercapitalistique introduit un rapport renouvelé des individus à leur temps « disponible », le travail imaginaire de ces derniers venant s’ajouter à leur travail réel, sous l’espèce d’un temps de « loisir » revendiqué par eux et générateur de profits faramineux pour les chronophages. L’hyperrentabilité de ce capitalisme nouveau-genre s’établit dans une sphère presque entièrement dévolue à l’imaginaire, ou même à « l’imaginaire de l’imaginaire » ; il s’inscrit en outre sur le mode d’un échange fondamentalement irréciproque.
    Ainsi décrit, l’hypercapitalisme dévoile sa vacuité, le « rien » qui lui sert de fondement, et dont la présente crise mondiale fournit une illustration exemplaire. On comprend dès lors que la valorisation du capital, devenue purement imaginaire, indexée sur la seule anticipation de sa valeur à venir, n’ait cure de produire réellement quoi que ce soit. Quand l’imaginaire de l’imaginaire (et l’anticipation de sa valorisation future) conditionne la valeur boursière d’une société commerciale, il devient évident que les biens produits ne sont plus qu’un prétexte à toute valorisation, voire son simple déchet, de la même façon les emplois industriels qui en dépendent.:fite (notamment les grandes firmes de l’économie dite virtuelle). Le mode d’exploitation hypercapitalistique introduit un rapport renouvelé des individus à leur temps « disponible », le travail imaginaire de ces derniers venant s’ajouter à leur travail réel, sous l’espèce d’un temps de « loisir » revendiqué par eux et générateur de profits faramineux pour les chronophages. L’hyperrentabilité de ce capitalisme nouveau-genre s’établit dans une sphère presque entièrement dévolue à l’imaginaire, ou même à « l’imaginaire de l’imaginaire » ; il s’inscrit en outre sur le mode d’un échange fondamentalement irréciproque.

    Ainsi décrit, l’hypercapitalisme dévoile sa vacuité, le « rien » qui lui sert de fondement, et dont la présente crise mondiale fournit une illustration exemplaire. On comprend dès lors que la valorisation du capital, devenue purement imaginaire, indexée sur la seule anticipation de sa valeur à venir, n’ait cure de produire réellement quoi que ce soit. Quand l’imaginaire de l’imaginaire (et l’anticipation de sa valorisation future) conditionne la valeur boursière d’une société commerciale, il devient évident que les biens produits ne sont plus qu’un prétexte à toute valorisation, voire son simple déchet, de la même façon les emplois industriels qui en dépendent.

  • Situ un jour Situ toujours

     

     

    raoul.jpgQuand Raoul parle, JPC se tait...

    A lire sans modération

    Vive le Debordel

     

    Raoul Vaneigem D'une insurrection en cours.pdf

     

  • Taux négatifs à l'apéritif

    raisins de la colère,evolution,revolution,tres grande depression,explosion bulle,consommation,futur

     

     


    Déclaration de guerre pour le dessert

    En relisant les raisins de la colère de Steinbeck, je me suis pris à nouveau un uppercut dans la gueule. Quel Talent. Steinbeck, l’écrivain de la Très Grande Dépression…
    La migration de centaines de milliers de gens contraints de prendre la route en abandonnant tout pour se rendre en Californie pour espérer survivre sous l’impact d’une crise économique et écologique.
    Des paysans qui n’en étaient plus, transformés en ouvrier avec l’arrivée des tracteurs. Un Etat qui les avait poussés à s’endetter toujours plus lourdement dans le productivisme. De pauvres âmes qui ne souhaitaient juste qu’à être propriétaire de leur maison. La dette, on peut s’y pendre pas s’y suspendre…
    Tous leurs biens seront saisis par des banques. Tout cela, on le retrouvera en partie bien évidemment dans l’histoire des subprimes mais on le retrouvera également lorsque la bulle immobilière explosera. Ce moment où les gens prendront conscience qu’ils ont acheté très chers à des taux très faibles. Le sentiment de richesse qui s’évapore psssiiiitttt. L’absence de travail à l’endroit où ils vivent. Tout cela résonne en nous avec les Gilets Jaunes et le ralentissement économique mondial et l’inévitable déflation par la dette suspendue au-dessus de notre tête.
    Les raisins de la colère se terminent avec une image terrible. Une image d’humanité et de déshumanité :
    Une femme qui allaite un mourant.
    Toute comparaison mis à part, c’est ce que fait la BCE dont on dit qu’elle a, avec Draghi, empêché une Très Grande dépression. Même si aujourd’hui, les avis sont partagés puisque des voix s’élèvent pour dire qu’elle n’a fait que retarder avec les taux négatifs l’inéluctable.
    Nos vies ne sont plus que le scenario de banquiers centraux non élus. Est cela la démocratie ?