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futur - Page 66

  • LE JOKER et la psychiatrisation de la société

     

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    Extrait de TUERIES
    Forcenés et suicidaires à l’heure du capitalisme absolu
    De Franco « Bifo »Berardi

    LE 20 JUILLET 2012. Le jeune homme achète un billet, entre dans le cinéma et s'assied au premier rang. À peu près une demi-heure après le début du film, il quitte le bâtiment par une sortie de secours en laissant la porte ouverte derrière lui.
    Il va à sa voiture, enfile des habits de protection et sort ses armes. À minuit et demi, il entre de nouveau dans la salle par la porte restée ouverte. Il porte un masque à gaz, un casque pare-balles, des jambières de protection, un tour de cou et des gants d'intervention.
    Des spectateurs voient le tireur masqué, mais ils le prennent pour un des nombreux fans enthousiastes déguisés pour l'occasion. Un homme, qui est là avec sa famille, dira plus tard que l'attaque ressemblait d'abord à un coup de publicité pour l'avant-première du film. Puis il ajoutera que le spectacle est devenu « très réel, très rapidement ». « Après vingt minutes de film, il y a eu comme un moment solennel et quelque chose comme une grenade — j'ai d'abord pensé qu'il s'agissait de feux d'artifice — a volé devant l'écran et est tombé devant moi sur le côté. Là, les gens ont commencé à se lever de leurs sièges pour s'en aller. Et alors, à droite de là
    où j'étais assis, du fond droit de la salle, on a commencé à voir des éclairs du canon du fusil.
    À ce moment-là, je pensais toujours qu'il s'agissait de feux d'artifice. Puis j'ai été touché ici (il pointe sa poitrine, au-dessous de son épaule), et je me suis rendu compte que c'était quelque chose de beaucoup plus grave. Les gens ont commencé à crier. C'était le chaos. »
    À 0 h 38, le tireur lance une bombe fumigène. Tandis que le gaz emplit la salle, il tire avec un fusil de chasse, d'abord vers le plafond, puis vers le public. Il tire aussi avec un fusil semi-automatique Smith & Wesson M&P15 au chargeur tambour cent coups, et avec un pistolet Glock 22.
    Certaines balles traversent le mur et atteignent des gens dans la salle adjacente, où le même film est projeté.
    « Il a dû tirer 19 ou 20 salves. Tout le monde se bousculait dans tous les sens. Quelqu'un derrière nous, probablement un retardataire, a été blessé. Il a dit : « Je suis touché. » Le mec ressemblait à Terminator. Il ne disait rien. Il ne faisait que tirer, tirer, tirer. Des gens rampaient dans les escaliers. C'était une scène horrible. Vraiment horrible. «
    L'alarme se déclenche peu après le début de l'attaque et le personnel aide à l'évacuation. Certains annoncent la fusillade par des tweets et des SMS au lieu d'appeler la police. Douze personnes sont tuées, et soixante-dix autres sont blessées. À 0 h 45, le tireur est arrêté à côté de sa voiture. Il n'oppose aucune résistance.
    Il a les cheveux rouge orangé, il semble hébété et à peine conscient de son environnement. Quelques heures plus tard, les enquêteurs dévoileront son identité : James Holmes. Apparemment, le tireur aurait agi seul et ne fait partie d'aucun groupe ou organisation terroriste. Un de ses camarades de classe révélera plus tard que Holmes a souvent dit qu'il voulait tuer des gens.
    Selon un employé de la prison interviewé par le Daily News, aujourd'hui, Holmes demande comment le film se termine. Il ne cesse de répéter à ses gardiens du Colorado qu'il ne comprend pas pourquoi il est enfermé derrière les barreaux.

     

    James Holmes a dit aux policiers qu'il était le Joker, l'ennemi de Batman. Son répondeur téléphonique était aussi inspiré du personnage du Joker. Une fois en prison, il n'arrêtait pas de cracher sur les gardiens. Une source interne a dit à propos du tireur, qui était sous surveillance permanente dans une cellule individuelle de confinement : « Il n'a montré aucun remords. Il se croit dans un film »

     

    Holmes à son procès

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    I

  • Diversion sécuritaire un voile sur notre avenir

    Un chaos planétaire hante aujourd’hui les gouvernements. Celui d’une secousse sismique dont l’épicentre serait les banques et les assurances.
    Dans l’absurde royaume où nous vivons et où nous avons combattu un excès de crédit en 2008 en injectant encore plus de crédit, aucune assise, aucune valeur sûre n’offre le secours de la stabilité.
    Aucun gouvernement ne peut plus promettre de certitude face à forces extérieures du Marché qui ayant conquis l’exterritorialité. échappe à toute action d’un gouvernement qui ne peut faire que local.
    La mutation à laquelle nous assistons résulte d’une impasse d’un système économique et social devenu inadéquat.
    Heurtées de plein fouet par un présent qui s’effondre et un futur occulté par l’impossibilité de faire des projections, les mentalités se replient sur elles-mêmes, refluent vers ce qui n’est plus à défaut de s’ouvrir sur ce qui n’est pas encore.
    Ainsi comme le prouve Eric Zemmour dont les livres se vendent à 500 000 exemplaires, en pareille époque, un passé idéalisé devient un futur qui a de l’avenir. C’est le règne du c’était mieux avant…
    Ce que le Marché mondialisé exige des États, c’est qu’ils utilisent leur pouvoir local pour garantir un environnement sûr. En pareille période, pour la Money Power le rôle dévolu aux gouvernements se limite à peu près à être une sorte de commissariat géant.
    Par conséquent l’unique programme du gouvernement sera la sécurité : un moyen tangible pour gérer l’effondrement.

    Rédiger de nouveaux codes pénaux multipliant les infractions passibles de prison, allonger le temps des peines sont des mesures qui accroissent la popularité des gouvernements. Ainsi ils donnent l’impression de faire quelque chose et de réduire l’incertitude des vies de l’existence des gens.
    Voile islamiste, garçons sauvages dans les banlieues, délinquance en hausse à Paris. Les médias mainstream ne vont parler que de ça.

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  • L'Etau négatif (suite)

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    Dans un mémorandum publié par Bloomberg des anciens gouverneurs des banques de France, d’Allemagne et d’Autriche hurlent leur désarroi face à la situation actuelle et les taux négatifs. Mémorandum signé par
    Jacques de la Rosière, a former governor of the Bank of France
    • Herve Hannoun, former first deputy governor of the Bank of France
    • Otmar Issing, former member of the ECB’s Executive Board
    • Klaus Liebscher, former governor of the Austrian central bank
    • Helmut Schlesinger, former president of Germany’s Bundesbank
    • Juergen Stark, former member of the ECB’s Executive Board
    • Nout Wellink, former governor of the Dutch central bank

    Les mauvaises langues diront que ceux qui ont signé ce memorandum sont des allemands dont Draghila a ruiné l’épargne et des autrichiens qui sont dans une situation enviable économiquement et des vieux français.

    Voici en résumé ce qu’ils écrivent

     

    . L'impact négatif de l'environnement d'intérêt ultra-faible s'étend du système bancaire, en passant par les compagnies d'assurance et les caisses de retraite, à l'ensemble du secteur financier.
    Les effets de re-distribution en faveur des propriétaires d'actifs réels créent de graves tensions sociales.
    Les jeunes générations se considèrent privées de la possibilité de subvenir à leurs besoins en vieillesse par des investissements sûrs portant intérêt.
    Les prêts importants à des taux d'intérêt extrêmement bas maintiennent à flot les banques faibles et, indirectement par le biais de leurs prêts, les entreprises faibles. Ceci est réalisé notamment par le biais d'opérations ciblées de refinancement à long terme (TLTRO), qui ont considérablement augmenté en 2018. Les effets négatifs significatifs des taux d'intérêt très bas ou négatifs comprennent également une "zombification" de l'économie, qui, selon les études de l'OCDE et de la BRI, a déjà atteint un niveau considérable dans certains pays et contribue à la baisse de la productivité croissance.
    En élargissant et en renforçant davantage les orientations à venir, la BCE s'engage fermement à une politique monétaire ultra-lâche pour l'avenir, ce qui entrave considérablement la sortie de cette politique.
    Il y a dix ans, la politique monétaire de la BCE a contribué de manière significative à surmonter la grave récession et à consolider la croissance par la suite. Cependant, plus la BCE reste longtemps sur sa voie extrêmement accommodante, plus les effets négatifs prévalent. Les taux d'intérêt ont perdu leur fonction de direction et les risques de stabilité financière ont augmenté. Plus la politique de taux d'intérêt ultra-faible ou négatif et l'inondation des liquidités des marchés se poursuivent, plus le risque de recul est grand. Si une crise majeure devait frapper, elle serait de dimensions très différentes de celles que nous avons vues auparavant. Comme d'autres banques centrales, la BCE est menacée de la fin de son contrôle sur la création monétaire. Ces développements impliquent un risque élevé pour l'indépendance de la banque centrale…

    Bref à travers cette déclaration, vous comprenez pourquoi, Macron dans un système où les banques et les assurances sont très fragilisés, offrir à ses potes des nouveaux produits de retraites complémentaires. En clair une retraite par capitalisation destinée a terme à suppléer notre système devenu impratiquable avec les taux négatifs.
    Comme dab, la priorité est de sauver las banquiers et les assureurs. Par ailleurs, les anciens gouverneurs mettent en garde sur la fin de l’indépendance de la BCE et sa possibilité de création monétaire à l’instar de ce qui passe aux USA où il ne se passe pas une semaine sans que Trump vilipende Powell et la FED.