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futur - Page 62

  • ROMANZO CRIMINALE / Je suis le libanais NETFLIX

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    Il parait que Carlos Ghosn a vendu son évasion du Japon à Netflix. En tant que scénariste, je viens d'en ajouter une fin, je vous la livre. Attention spoiling.

     

    Il y a 22 groupes de yakuzas officiellement reconnus au Japon. Les trois premiers sont le Sumiyoshi-kai, avec 12 000 membres,  le Inagawa-kai, avec 10 000 membres ; et le Yamaguchi-gumi. Ce dernier groupe compte 40 000 membres, et plus d’une centaine de sous-divisions. Chaque groupe doit reverser une mensualité qui remonte en haut de l’organisation. À vue de nez, on estime que les responsables du Yamaguchi-gumi perçoivent 50 millions de dollars par mois en fonds propres.
    Ils entretiennent des liens historiques profonds, pour ne pas dire obscurs, avec le parti majoritaire, qui dans le cas du Japon est le Parti Démocratique Libéral (PDL). Parti auquel appartient l'actuelle ministre de la justice Masako Mori.
    Robert Whiting, l’auteur de Tokyo Underworld, et d’autres spécialistes montrent que le PDL a été fondé grâce à l’argent des yakuzas. C’est une affaire tellement connue que l’on peut même acheter des BD au 7-Eleven qui racontent comment ça s’est passé. Le grand-père de l'ancien premier ministre Koizumi Junichiro faisait partie des Inagawa-kai et était largement tatoué.
    le Yamaguchi-gumi est la plus grande des trois familles de yakuzas au Japon. C’est aussi la plus violente et la plus dynamique en terme d’intrusion sur les marchés financiers. Une loyauté extrême est requise. Quiconque pris à balancer sur son boss peut se retrouver amputé, ou même se faire exécuter. En termes d’expansion et de méthode, c’est l’hypermarché du crime organisé. Le groupe possède une direction financière et entretient des liens étroits avec des politiciens, y compris plusieurs  ministres. Et parmi les nombreuses ramifications qui font le Yamaguchi-gumi, le Goto-gumi, avec plus de 9 000 membres, est la plus infâme. Ils tailladent la tronche des réalisateurs, balancent les gens des balcons d’hôtels, roulent sur les maisons à coups de bulldozer. Il leur arrive aussi pour de grosses opérations d'intervenir hors du pays. Connaissant un peu le Japon et les liens qui unissent les politiques aux Yakuzas ; je serais Carlos Ghon, je m’inquiéterais un peu. Sa conférence de presse où il disculpera sa femme sera la preuve de sa très grande angoisse. Le Goto-gumi dispose de liens internationaux et serait ravi de rendre service au ministère de la justice japonais qui serait à son tour très reconnaissant.

    Adieu Carlos, tu as le bonjour des 100 000 salariés que tu as licencié !

  • suicide by cops

    On peut certes expliquer le terrorisme contemporain en termes politiques, religieux ou psychiatrique, mais cette grille d'analyse ne suffit pas. Ce phénomène, parmi les plus effrayants de notre époque, doit avant tout être interprété comme la propagation d'une tendance autodestructrice. Bien entendu, le chahîd (le martyr ou le terroriste suicidaire) agit pour des raisons politiques, idéologiques ou religieuses en apparence. Mais sous ce vernis rhétorique, la motivation profonde du suicide fut il le suicide by cops ; le suicide en se faisant descendre par les flics, son déclencheur, est toujours le désespoir, l'humiliation et la misère. Pour celui ou celle qui décide de mettre fin à ses jours, la vie est un fardeau insupportable, la mort la seule issue, et le meurtre l'unique revanche. Comme je l’ai écrit dans Crise et Mutation, la psychiatrisation de la société n’a jamais été aussi grande que dans les périodes que nous vivons. Il ne suffit pas de médicaliser un malaise social (comme on le fait en bourrant nos contemporains d'antidépresseurs, Ritaline (pour les enfants et autres augmentateurs chimiques de performances) la psychiatrie, parent pauvre de la médecine ne peut tout résoudre.
    De toute évidence, l'augmentation du nombre de suicides et, plus spécifiquement, de suicides meurtriers est due au fait que la vie sociale est devenue une usine de malheur. Avec l'impératif catégorique d'être un « gagnant » d'une part, et de l'autre, la conscience qu'un tel objectif est inatteignable, la seule façon de gagner (pour un bref instant) est de détruire la vie des autres avant de porter la main sur soi.
    Qu’y-a-t-il de plus noble de mourir pour une cause lors que l’on a aucun but dans la vie et que le modèle de bonheur proposé est inatteignable ?

     

  • Meilleurs voeux et concept nécronomique 2020

     

     

    crise 2008;arnaque dette souveraine,salaire minimum,salaire maximum,retraite,revenu de base,revenu d'existence,futurAu-delà de l'investissement économique que constitue pour le capital le salaire-revenu du travailleur (fin du salariat comme exploitation, début du salariat comme actionnariat de la société du capital — glissement de la fonction stratégique du travailleur vers la consommation comme service social obligé, le capital investit le travailleur du salaire comme on investit quelqu'un d'une charge ou d'une responsabilité
    Non seulement par le salaire/revenu le capital charge les producteurs de faire circuler l'argent en tant que consommateur et de devenir ainsi les véritables reproducteurs du capital, mais plus profondément par le salaire/statut il en fait des preneurs de biens au même titre que lui, capital, est preneur de travail.
    À partir du moment où le salaire est déconnecté de la force de travail puisque le consommateur prend le dessus sur le travailleur via le crédit qui est du travail non consommé, rien ne s'oppose plus à une revendication salariale maximaliste, illimitée. Car s'il y a un « juste prix » à une certaine quantité de force de travail, il n'y a plus de prix pour le consensus et la participation globale à l’économie. La revendication salariale traditionnelle n'est que la négociation de la condition de producteur. La revendication maximaliste est une forme offensive de retournement par le salarié du statut de reproducteur auquel il est voué à travers le salaire auquel vient s’ajouter le statut de consommateur chargé de faire circuler l’argent et de combattre la crise économique.

    Salaire maximum pour un travail minimum : tel est le mot d'ordre.. Car ce n'est plus alors en tant que producteurs que les salariés interviennent, mais en tant que consommateur, rôle que leur assigne le capital
    Moins on a à en faire en tant que travailleur, plus on doit exiger un salaire élevé en tant que consommateur, Voilà la « classe » telle qu'en elle-même le capital la change : dépossédée de son exploitation même, de l'usage de sa force de travail, elle ne saurait faire payer trop cher au capital ce déni de production, cette perte d'identité, cette débauche. Exploitée, elle ne pouvait exiger que le minimum. Déclassée, elle est libre d'exiger tout.

     

    Bonne Année les Nécros zamis