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NECRONOMIE - Page 234

  • Je suis carbonisé par l'Internet

    click on picture

    jaron.jpgL'empreinte carbone d'Internet est un sujet très, très, très important. Malheureusement, certaines des personnes les plus idéalistes d'Internet, celles qui essaient d'inventer de nouveaux modèles économiques, et de les décentraliser, sont aussi très obsédées par la blockchain, système qui est délibérément aussi peu inefficace que possible, et a une énorme empreinte carbone. Par ailleurs, Internet dépend de plus en plus de l'intelligence artificielle. Et l'idée actuelle autour de l'IA, c'est de faire tourner de plus en plus de programmes géants afin d’entraîner les algorithmes. Tout cela a une énorme empreinte carbone. C'est donc un sujet essentiel.

     

    https://usbeketrica.com/article/internet-nous-a-rendus-incapables-de-regler-les-vrais-problemes

     

  • Le consommateur citoyen parfait dans les démocraties de Marché

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    Comme le démontre Zygmunt Bauman

    Le seul personnage digne d’attention aux yeux des experts, parce qu’on lui reconnaît le « maintien de l’économie sur la bonne trajectoire » et la lubrification des rouages de la croissance économique, est l’Homo oeconomicus – acteur économique solitaire, préoccupé par lui-même et égocentrique, en quête de la meilleure affaire, guidé par le « choix rationnel », soucieux de ne devenir la proie d’aucune émotion défiant le transfert en gains monétaires, et peuplant un univers rempli de personnages partageant ces mêmes vertus mais rien de plus.
    Le seul personnage que les praticiens du marché sont aptes et disposés à reconnaître et recevoir, c’est l’Homo consumens – l’acheteur solitaire, préoccupé par lui-même et égocentrique, ayant adopté la recherche de la meilleure affaire comme traitement contre la solitude et n’en connaissant aucun autre ; un personnage pour qui la nuée des clients d’un centre commercial constitue la seule communauté connue et indispensable.
    L’Homo oeconomicus et l’Homo consumens sont des hommes et des femmes individualistes sans liens sociaux ou tout au plus recroquevillés dans leur bulle familiale. Les résidents idéaux de l’économie de marché, de ceux qui rendent heureux les spécialistes du PNB.

    Le miracle quotidien du sauvetage/résurrection de l’économie de Marché provient de son échec à suivre cette pulsion jusqu’à son terme. Il semblerait que les humains veulent garder un brin dhumanité.

    Peut-être y arrivera t-on avec l’avènement du cyborg ou du transhumain que s’emploie à créer les cerveaux de la Silicon Valley.

    Une petite chanson de Lydia Lunch Teenage Jesus and the jerks en conclusion


    Richesse suburbaine et bien-être de la classe moyenne
    Tout ce qu'ils ont fait, c'est me dépouiller de mes sentiments
    Personnalité dans le drain
    Après tout, qui a besoin d'un cerveau ?
    Tirez moi une balle dans mes yeux.
    Soufflez-les et voyez si je meurs

    https://www.youtube.com/watch?v=wH_XenSk6Do

     

  • Le Surgissement désordonné (la suite)

     

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    En érigeant en Dieu suprême le Marché et en faisant de sa langue officielle l’Économisme et ses termes nébuleux, les gouvernements successifs ont confisqué la langue des citoyens. Privés de mots avec lesquels exprimés la rage pour la violence subie, privés d’espérances grâce auxquelles dépasser l’angoisse émotionnelle qui dévaste l’existence quotidienne, privés des désirs avec lesquels contrer la raison institutionnelle, privés de rêves vers lesquels tendre, nombre de Gilets Jaunes traduisent la violence sociale dans leurs gestes. Une fois, paralysée la langue, ce sont les mains qui frémissent pour trouver un soulagement à la frustration. C’est ainsi que l’économie de doucereuse et banale devient belliqueuse et brutale. L’insurrection est là. Elle est apprivoisée par satellite et sur les écrans plasmas des salles de rédaction, masquée d’un loup blême pour ne pas affoler le consommateur, muselée par la machinerie méthodique des médias et des pouvoirs politiques qui refusent de la rencontrer. Les gouvernements nous demandent de participer à leurs grands débats tronqués. Les journalistes devenus depuis anesthésistes réanimateurs nous exhortent à être plus responsables, à travailler plus pour consommer plus, à stimuler le marché. Tout comme des prêtres pédophiles qui nous exhorteraient à croire. Enchaîner les gens à la dette par des taux très bas revient à les forcer à accepter l’exploitation et à et détruire par avance leur capacité de révolte contre la domination du capital. Présenter aux jeunes générations comme une opportunité extraordinaire de reconstruire tout ce que leurs parents ont détruit, relève du pur foutage de gueule. Dans ce contexte, si les travailleurs pauvres sont incapables de trouver les moyens de l’autonomie financière, la vague de révolte qui est apparue avec les Gilets jaunes va grossir jusqu’à devenir une marée. Là, uniquement est l’issue. Dans un surgissement désordonné auquel nous assistons avec les Gilets Jaunes et tous les opposants au macronisme et que nous devons soutenir.

    Necronomiquement votre