Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

confinement

  • Bobos déserteurs

    849644764.jpgOn se demande partout ce que signifient les dernières mesures : un confinement sans confinement, un vaccin qui est là sans être là, des lits d’hôpitaux toujours absents avec des patients en nombre croissant, une définition à géométrie variable des commerces essentiels,....

    En fait c'est simple. Les mesures prises ont fait partir de Paris une partie substantielle de la population. Il y aura donc mathématiquement moins de malades puisqu'il y aura moins d’habitants.
    20 % des franciliens sont partis
    Mais rassurez vous dans le ghetto, on est tous là
    Médecine des riches, médecines des pauvres
  • La traite du vivant

    La “ biopolitique ” des populations prend en charge des flux de ce “matériau humain “ homogénéisé et interchangeable. En contrepartie, elle offre la promotion idéologique de certains concepts comme ceux de “ consentement libre et éclairé” pour compenser cette entame du sujet humain. Ces concepts rationaliseraient une servitude libérale et une soumission librement consentie à participer à une logique consumériste individuellement assumée par l’intériorisation des normes culturellesCe concept de consentement constitue-t-il alors le désaveu même de ce vaste mouvement d’indifférenciation et de massification du vivant humain dans l’utilisation biopolitique des populations et de l’humanité réduite à du matériau biologique ?  Si tel était le cas, quitte à paraitre nostalgique, nous revendiquerions plus que jamais le droit à la reconnaissance du fait psychique, du fait subjectif conçu comme point de résistance à cette culture du désaveu de l’humain. N’y-a-t-il pas une hypocrisie sociale et culturelle dans notre civilisation qui tout en réduisant le corps propre à une machine  vouée à la performance fabrique une idéologie morale exigeant un individu sain dans son corps et dans sa tête, libre et autonome, maitre de lui-même, respectueux de l’autre et du vivant ?

     

    Roland Gori

    Extrait du livre

    “ LA SANTE TOTALITAIRE “

    Essai sur la médicalisation de l’existence

    de ROLAND GORI * MARIE-JOSEE DEL VOLGO

    Champs essais

  • Révélation : les pauvres épargnés par l'épargne !

    Pendant des mois, on a nous bassiné avec la fameuse épargne que les français avait mis de côté pendant le confinement. Le pouvoir exhortant les citoyens à se transformer en consommateurs. Je vous avais dit alors que ceux qui avaient épargnés étaient des CSP + ou des Upper class qui n'avaient pas besoin de consommer et que par conséquent l'argent épargné pendant le confinement ne reviendrait pas de si tôt dans la circulation. Le discours ambiant "tous les français ont épargné m'était insoutenable. Il me suffisait de regarder autour de moi mais visiblement les anésthésites réanimateurs de l'information ne fréquente plus le peuple (waaa c'est sale !). Malheureusement pour eux les chiffres viennent de tomber.

    La dernière note du Conseil d’analyse économique est très claire sur le sujet (http://www.cae-eco.fr/dynamiques-de-consommation-dans-la-crise-les-enseignements-en-temps-reel-des-donnees-bancaires), et apporte des éléments de réponse. Effectuée par huit économistes, parmi lesquels John Galbraith et Camille Landais (des économistes que j apprécie), l’étude note une forte concentration de l’épargne chez les personnes les plus aisées, à la suite d’une étude de 300 000 données bancaires.

    Les auteurs de l'étude estiment à 50 milliards d’euros le montant d'épargne supplémentaire accumulé par les Français par rapport à ce qu’ils auraient épargné en absence de crise. Cette somme est inégalement répartie entre les différents niveaux de revenus : "Sur ces 50 milliards, il y en a 32 épargné par les 20 % les plus riches, tandis que chez les plus modestes, on a assisté soit de la désépargne, soit à une absence totale d’épargne. Concernant les 10 % les plus aisés, l’épargne est très importante, autour de 6000 ou 7000 euros. Pendant le confinement, ces ménages n’ont pas pu consommer (et aller au restaurant, au cinéma ou en voyage). Ces dépenses non-effectuées ont donc été épargnées."

    Philippe Martin pointe en comparaison les conclusions très différentes observées sur les ménages les plus pauvres. "Les 10 % les plus modestes, non seulement n’ont pas pu épargner, mais se sont même endettés. Ils ont tiré sur leur compte d’épargne environ 300 euros sur la période étudiée.