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covid - Page 27

  • Un banquier de la FED tragiquement lucide

    Au chapitre des prédictions les plus sombres, c'’est le président de la Banque de Réserve Fédérale de Saint Louis, James Bullard, qui exprime l’avertissement le plus impressionnant, lorsqu’il craint une baisse du PIB pouvant atteindre 50% à la fin du deuxième trimestre, par rapport au premier trimestre 2020. Cela entraînerait une montée en flèche du taux de chômage jusqu’à 30% et correspondrait à un recul de 25% de la production économique. A titre de comparaison : durant la Grande Dépression qui a précipité de larges segments de la population dans l’extrême pauvreté, le PIB américain a chuté de 25% au total.

     

    Pour info à ce jour nous sommes à 14,7% de chômage aux USA, l'hypothèse des 30% est donc crédible si l'on reste sur un cycle de 3 millions de chômeurs par semaine comme actuellement.

  • Japanification


    Malgré les efforts inflationnistes massifs du Japon au cours des dernières années, la déflation semble prendre le dessus.
    En outre, un ancien économiste en chef de la Banque du Japon affirme que la banque centrale est « impuissante » à l’arrêter.
    Lisez cet extrait d’un article de Bloomberg du 3 avril :
    La pandémie de coronavirus et la chute des prix du pétrole pourraient ramener le Japon vers le bas dans la déflation et la Banque du Japon est impuissante à le combattre, dit son ancien économiste en chef.
    "La BOJ doit sérieusement considérer le risque d’un retour à la déflation", a déclaré Hideo Hayakawa, qui a dirigé les recherches économiques de la banque de 2001 à 2007, lors d’une interview vendredi. «L’inflation peut facilement tomber en dessous de zéro avec l’impact du pétrole» et d’autres choses.

    Les analystes prévoient maintenant une profonde récession pour le Japon, mais un retour à la déflation pourrait signifier quelque chose de plus dommageable et durable. Le Premier ministre Shinzo Abe et le gouverneur de la BOJ Haruhiko Kuroda se battent depuis des années pour mettre fin à un cycle négatif de faiblesse des prix, des salaires et de la croissance.
    Hayakawa n'est pas le seul à voir des perspectives désastreuses pour les prix du Japon. La semaine dernière, des analystes de BNP Paribas SA ont déclaré qu'ils s'attendaient à ce que le principal indicateur d'inflation de la BOJ, les prix des produits autres que les produits frais, devienne négatif en avril pour la première fois depuis 2016. Ils prévoient que l'indice tombera à environ -1% d'ici la fin de l'année. .
    Même si le coronavirus est partiellement blâmé pour les difficultés économiques du Japon, gardez à l'esprit que des signes gênants apparaissaient avant la pandémie.
    Voici les prévisions financières de la vague Elliott de mars:
    Les rapports ont attribué la faiblesse économique récente aux perturbations des coronavirus de la "demande, du commerce et des chaînes d'approvisionnement", mais il est important de se rendre compte que l'économie mondiale se classait mal avant l'apparition du virus. Au deuxième semestre 2019, l'EWFF a documenté une série de mesures économiques affaiblies et une détérioration des conditions de crédit. Le récent rapport du Japon sur une variation du PIB d'une année à l'autre au quatrième trimestre indique que la troisième économie mondiale en importance a diminué à un taux annualisé de 6,3%.

     

  • Ecroulement ? vous avez dit écroulement un petit récap

    A Dan

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    La Banque centrale européenne a mis ainsi 750 milliards d’euros pour soutenir le marché de la dette. L’objectif n’est pas de financer directement les États (les règles de la BCE l’interdisent), mais en donnant confiance aux investisseurs qui savent qu’ils pourront toujours revendre leurs titres à l’institution monétaire, de permettre aux États d’émettre de la dette auprès des investisseurs à des taux d'intérêt au moins inférieur à 2%. En se donnant la possibilité de racheter sans limite des obligations d’État auprès des acheteurs de titres, la BCE met ainsi en œuvre des mesures de soutien de la demande sur le marché de la dette tout en cherchant à éviter la dépréciation des titres de dette des États dans le bilan comptable des banques systémiques. Le 20 mars, la Commission européenne, par la voix de Ursula von der Leyen, annonce l’impensable auparavant, la suspension du « Pacte de stabilité et de croissance », c’est-à-dire des règles de discipline budgétaire imposées aux États de la zone euro. Désormais, les États pourront se faire les relais de la « lutte contre la récession », sans plus avoir à respecter les limites de 3 % du PIB pour le déficit public et de 60 % du PIB pour la dette. La mesure est inédite et n’a même jamais été envisagée durant la crise financière de 2008 ou pendant la crise de la dette de la zone euro en 2011. En cas d’effondrement économique, les règles budgétaires notoires, y compris les freins à l’endettement dans la zone euro, sont ainsi suspendues afin de donner aux États membres une plus grande marge de manœuvre financière dans la lutte contre la crise. Des propositions qui, il y a quelques semaines, auraient signifié la fin d’une carrière politique, sont maintenant introduites dans la discussion comme une bouée de sauvetage. Le ministre allemand de l’économie, Peter Altmaier, a annoncé que, si nécessaire, les entreprises stratégiquement importantes seraient nationalisées afin de protéger les secteurs hautement sensibles de l’économie. On parle à nouveau de « l’argent-hélicoptère » comme moyen de contrer l’effondrement de la demande par l’impression directe de monnaie et le don d’argent liquide aux populations. La Banque centrale européenne depuis le début de la crise tente d’empêcher l’effondrement imminent du secteur financier italien, qui souffre d’une gigantesque montagne de dettes, de créances douteuses et d’un ratio d’endettement national d’environ 130 % du PIB. Une nouvelle poussée de crise dans la zone euro pourrait venir d’Italie. Le 9 avril, un autre tabou tombe : la Banque centrale d’Angleterre à travers son pouvoir de création monétaire, décide de financer directement l’État du Royaume-Uni sur certaines dépenses, afin de lui éviter une trop grande dépendance vis-à-vis du marché obligataire. Cette « monétisation de la dette » par la création monétaire, permettant aux États de se financer directement auprès de leur propre banque, comportant toujours le risque de faire s’effondrer la valeur des devises.