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effondrement - Page 16

  • Recession TV (suite)

    « On revient avec le crédit à une situation proprement féodale, celle d’une fraction de travail due d’avance au seigneur, au travail asservi. »
    Jean Baudrillard


    Nos amis américains de Recession TV (voir note précédente) ont raison sur plusieurs points. Le consommateur américain qui constitue la plus grande ressource est plus qu’à bout de souffle.
    C’est la raison pour laquelle, ce qui rendait ce pays autrefois si attrayant pour les pays exportateurs ne l’est plus. Preuve en est que la Chine n’a pas cédé aux exigences de Trump dans la guerre commerciale. Les chinois savent que le consommateur américain est ratiboisé et qu’on ne peut retirer des étals les produits low cost chinois ou même les taxer plus encore. Imaginez seulement qu’aujourd’hui le commerce de détail n’est plus alimenté par les fruits du revenus des travailleurs américains mais par de l’endettement. Un quart des américains, ce qui est énorme, utilisent leur carte de crédit pour acheter des produits de première nécessité. Dès que l’endettement dépassera la capacité des consommateurs, nous assisterons donc immanquablement à une décrue du commerce de détail. C’est d’ailleurs déjà le cas cette année où malgré l’augmentation des dépenses de crédit, l’ensemble des ventes au détail aux États-Unis ont diminués. Où est donc passé alors le surplus de crédit ? La réponse est d’une simplicité biblique : les américains font des crédits pour rembourser des crédits antérieurs. C’est exactement ce qui s’est passé avant la crise de 2008. Dans ces conditions, les chinois ne sont pas près de céder devant un Eldorado de pacotille.
    Cela signifie que la guerre commerciale se poursuivra sans relâche.
    Un peu d’histoire :
    Contrairement à ce que l’on nous fait gober :
    La dette n’est pas un handicap pour la croissance ; elle constitue au contraire le moteur économique et subjectif de l’économie contemporaine. La fabrication des dettes, c’est-à-dire la construction et le développement du rapport de pouvoir entre créanciers et débiteurs, a été pensée et programmée comme le cœur stratégique des politiques néolibérales. Si la dette est bien si centrale pour comprendre, et donc combattre, le néolibéralisme, c’est que ce dernier est, dès sa naissance, articulé autour de la logique de la dette. Ainsi, un des tournants du néolibéralisme est constitué par ce que quelques économistes définissent comme le « coup de 1979 », qui, en rendant possible la constitution d’énormes déficits publics, ouvre la porte à l’économie de la dette et constitue le point de départ d’un renversement des rapports de force entre créanciers et débiteurs.

    La réduction de la dette, aujourd’hui à l’ordre du jour de tous les pays, n’est pas contradictoire avec sa création, puisqu’elle ne fait que continuer et approfondir le programme politique néolibéral. D’une part il s’agit de reprendre, à travers des politiques d’austérité, le contrôle sur le « social » et sur les dépenses sociales de l’État providence, c’est-à-dire sur les revenus, le temps (de la retraite, des congés, etc.) et les services sociaux qui ont été arrachés par les luttes sociales à l’accumulation capitaliste.
    Ainsi donc, cette stratégie de la dette permet aujourd’hui aux gouvernements et cela est désormais très visible de déposséder les peuples du pouvoir politique, de l’enrichissement et pire encore de l’avenir.
    Lire sur le sujet La fabrique de l’homme endetté de Lazaratto.

    La-fabrique-de-l-homme-endette.jpg

  • Séquence Musicale du week

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    DEVO comme DEVOLUTION (la Grande Dévalorisation)

    https://www.youtube.com/watch?v=jadvt7CbH1o

     Satisfaction

    Euphorie/dépression du consommateur

    Le marketing crée le désir, la consommation le tue

     

    Le talent de Houellebecq, c'est d'avoir compris que le consumérisme est mélancolique. Le consumérisme est l'équivalent social des troubles bipolaires car le désir ne désire pas la satisfaction, le désir désire le désir (vous me suivez ?)

    Le pire cauchemar du consommateur dans une démocratie de Marché, c'est de ne plus rien avoir à désirer. C'est bien évidemment dans ce schéma qu'on l'entretient puisque tout le système repose sur le principe du "vous n'avez pas encore tout vu"

    JPC I can't get no...

     

     

     

     

     

     

  • L"économie selon les nécronomistes

     

     

     

    payer pour consommer,captal,effondrement,choc,emeute,gilets jaunes,ecologie,evolution,revolution consumeristeDans la plupart des régions du monde et dans tous les pays industrialisés sauf un la consommation fait du surplace par manque massif de pouvoir d’achat. Les États-Unis sont cette exception. Là-bas c’est l’effet inverse, seule la consommation de masse toujours croissante soutient la conjoncture alors que l’exportation stagne et que l’on accepte des excédents d’importations dantesque. C’est le miracle de cette économie vaudou, expression employée par Georges Bush pendant la campagne de 1980 pour qualifier la politique économique de Ronald Reagan.

    Cette même économie vaudou qui génère les consommateurs zombies tels que je les évoquais en 2008 (en même temps que les taux zéro qui étaient à venir et dont on ne parlait pas encore…). Une situation où les dépenses publiques sont réduites où les transferts sociaux diminuent où les prix augmentent et les salaires n’augmentent pas. Autrement dit une situation où l’économie est financée par des ménages qui s’endettent via des crédits conso.

    Si l’on considère comme moi (et d’autres) que le capitalisme est le régime dans lequel l’activité productrice et les produits ne servent pas à satisfaire des besoins, mais à alimenter le cycle incessant du travail qui valorise le capital et du capital qui emploie du travail, on en arrivera à déduire en poursuivant le raisonnement que ceux qui s’endettent via les crédits conso payent en fait pour travailler et pire encore payent pour valoriser un capital qui n’est pas le leur…vous me suivez ???

    Raison pour laquelle, j’ai toujours soutenu la thèse selon laquelle, nous devrions au minimum être payés pour consommer et au maximum toucher un intéressement sur les profits que l’on génère via cette consommation.

    Vous me suivez toujours ???

    Bref, il faut inverser le processus sinon nous allons vers l'effondrement programmé dont je vous parlerai prochainement.

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