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guerre commerciale

  • Nécronomiste un jour nécronomiste toujours

     

     

     

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    Mon ITW d'hier par les Gilets Jaunes constituants du 91

     

    https://www.facebook.com/groups/751832028520857

  • Les trumpettes de Jéricho

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    « Nous savons tous aujourd’hui que lorsque le gouvernement est dirigé par les forces organisées de l’argent, c’est la même chose que s’il était dirigé par la mafia. » Franklin D. Roosevelt (1882-1945), 32ème président américain, 1933-1945, (lors d’un discours prononcé au Madison Square Garden, le 31 octobre 1936)

     


    Les taxes américaines, portant sur 200 milliards d’importations chinoises, prendront effet le 24 septembre. En représailles, Pékin va imposer 60 milliards de dollars d’importations américaines. Depuis le début de l’année, les Marchés ont toujours spéculé sur l’imminence d’un accord, le moins que l’on puisse dire, c’est que cela n’en prend pas le chemin et le fantasme d’un Dow Jones à 30 000 pts s’estompe. Les analystes (anesthésistes réanimateurs) affirmaient mordicus que Trump qui avait lié sa popularité au Marché boursier ne prendrait pas le risque de provoquer un crash boursier en se lançant dans une guerre commerciale sans fin. Ils ont visiblement eu tort. Tout comme ceux qui pensaient que la Chine plierait devant une menace d’asphyxie de ses exportations. Je peux vous dire que pour avoir travaillé en Chine dans de sphères proches du pouvoir (Canton Nuclear Power), j’ai acquis depuis longtemps la certitude que les chinois ne sont pas des rigolos. Jamais de ma vie, je n’avais vu pareille dureté dans le regard de dirigeant politique (je n’ai pas travaillé en Russie).
    Bref si l’annonce de Trump ne m’a pas étonné, la cinglante réplique chinoise non plus. Certes les USA représentent 18% des exportations chinoises mais les nouveaux projets de route de la soie vers une Europe en désolation qui aura encore plus besoin de produits low cost pourraient dans un avenir moyen terme venir atténuer le manque à gagner. Reste à savoir également, le comportement du consommateur américain surendetté qui cette fois ci va ressentir jusqu’au plus profond de son portefeuille ces nouvelles taxes qui viendront alourdir le prix des produits aussi sûrement que la taxe Amazon va alourdir nos achats sur ce site. Sans parler des agriculteurs américains, cœur de l’électorat de Trump puisque la chine a diminué drastiquement les achats de produits agricoles américains ce qui a eu des répercussions évidemment catastrophiques sur les agriculteurs. Par ailleurs, la Chine a également mis en place une taxe de 25% sur nombre de produits. Une liste qui pourrait s’allonger dans les semaines qui viennent. Au-delà de cette guerre commerciale, c’est bien la guerre économique sur le leadership mondial de demain qui se profile avec d’un côté les méchants chinois et les bons américains. Trump se présentant comme l’ultime rempart contre cette future domination. Il est à parier dans pareil contexte, la petite baisse de 0,25 pts de base que vient d’effectuer Powell le patron de la FED sous injonction de Trump devrait ouvrir la voie à d’autres baisses plus conséquentes.

    Nécronomiquement votre et bonnes vacances à ceux qui en prennent...la rentrée va être musclée...

  • Recession TV (suite)

    « On revient avec le crédit à une situation proprement féodale, celle d’une fraction de travail due d’avance au seigneur, au travail asservi. »
    Jean Baudrillard


    Nos amis américains de Recession TV (voir note précédente) ont raison sur plusieurs points. Le consommateur américain qui constitue la plus grande ressource est plus qu’à bout de souffle.
    C’est la raison pour laquelle, ce qui rendait ce pays autrefois si attrayant pour les pays exportateurs ne l’est plus. Preuve en est que la Chine n’a pas cédé aux exigences de Trump dans la guerre commerciale. Les chinois savent que le consommateur américain est ratiboisé et qu’on ne peut retirer des étals les produits low cost chinois ou même les taxer plus encore. Imaginez seulement qu’aujourd’hui le commerce de détail n’est plus alimenté par les fruits du revenus des travailleurs américains mais par de l’endettement. Un quart des américains, ce qui est énorme, utilisent leur carte de crédit pour acheter des produits de première nécessité. Dès que l’endettement dépassera la capacité des consommateurs, nous assisterons donc immanquablement à une décrue du commerce de détail. C’est d’ailleurs déjà le cas cette année où malgré l’augmentation des dépenses de crédit, l’ensemble des ventes au détail aux États-Unis ont diminués. Où est donc passé alors le surplus de crédit ? La réponse est d’une simplicité biblique : les américains font des crédits pour rembourser des crédits antérieurs. C’est exactement ce qui s’est passé avant la crise de 2008. Dans ces conditions, les chinois ne sont pas près de céder devant un Eldorado de pacotille.
    Cela signifie que la guerre commerciale se poursuivra sans relâche.
    Un peu d’histoire :
    Contrairement à ce que l’on nous fait gober :
    La dette n’est pas un handicap pour la croissance ; elle constitue au contraire le moteur économique et subjectif de l’économie contemporaine. La fabrication des dettes, c’est-à-dire la construction et le développement du rapport de pouvoir entre créanciers et débiteurs, a été pensée et programmée comme le cœur stratégique des politiques néolibérales. Si la dette est bien si centrale pour comprendre, et donc combattre, le néolibéralisme, c’est que ce dernier est, dès sa naissance, articulé autour de la logique de la dette. Ainsi, un des tournants du néolibéralisme est constitué par ce que quelques économistes définissent comme le « coup de 1979 », qui, en rendant possible la constitution d’énormes déficits publics, ouvre la porte à l’économie de la dette et constitue le point de départ d’un renversement des rapports de force entre créanciers et débiteurs.

    La réduction de la dette, aujourd’hui à l’ordre du jour de tous les pays, n’est pas contradictoire avec sa création, puisqu’elle ne fait que continuer et approfondir le programme politique néolibéral. D’une part il s’agit de reprendre, à travers des politiques d’austérité, le contrôle sur le « social » et sur les dépenses sociales de l’État providence, c’est-à-dire sur les revenus, le temps (de la retraite, des congés, etc.) et les services sociaux qui ont été arrachés par les luttes sociales à l’accumulation capitaliste.
    Ainsi donc, cette stratégie de la dette permet aujourd’hui aux gouvernements et cela est désormais très visible de déposséder les peuples du pouvoir politique, de l’enrichissement et pire encore de l’avenir.
    Lire sur le sujet La fabrique de l’homme endetté de Lazaratto.

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