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récession - Page 12

  • Faites pleuvoir les biftons...

    Il faut d’abord prendre la mesure de la mobilisation budgétaire américaine depuis le mois de mars. 2000 milliards, c’était déjà l’argent injecté par Trump pour répondre à l’urgence de la pandémie en mars 2020. 9 mois plus tard, ce sont 600 milliards qui ont été débloqués d’urgence, qui ne sont qu’une avance sur les 1900 milliards du plan que Biden soumet au congrès. Des montants absolument considérables qui défient toutes les relances à travers l’histoire. Pour en prendre la mesure, 2000 milliards c’est 9,4% du PIB US et 1900, c’est 8,9%. Et sur ces 1900 milliards, 1000 milliards sont fléchés sur les ménages à faibles revenus : 600 milliards qui incluent notamment un chèque de 1400 dollars par personne en difficultés et des aides familiales, plus 400 milliards en soutien des chômeurs et des plus pauvres.

    À cela, il faut ajouter le second carburant du doublement du salaire minimum américain à horizon 2025, ce qui pourrait sortir de la grande pauvreté 1,6 million de travailleurs américains et booster le salaire de 27,3 millions de salariés.

    Source Xerfi

    En clair, chers amis nécronomistes, il ne va pas y avoir d’autres possibilités pour l’Europe de souscrire à une relance keynésienne en distribuant de l’argent aux plus démunis. Faute de quoi, à l’image de ce qui se passe en Grèce, les forces déflationnistes l’emporteront.

    Les prix à la consommation en Grèce diminuent au rythme le plus rapide depuis les retombées de la crise de la zone euro qui a débuté il y a dix ans. L’inflation annuelle harmonisée de la Grèce a été négative pour le neuvième mois consécutif en décembre, à -2,4% sur une base annualisée, après -2,1% en novembre. L'inflation globale des prix à la consommation (IPC) était de -2,3% contre -2,1% le mois précédent.

     

    C'est un signe clair que les forces déflationnistes sont à l'œuvre. Donc, nous sommes en plein dans le scénario que j’ai décrit tout au long de ces années.

    PS le terme inflation négative me fait toujours marrer. Tout ça pour ne pas prononcer le maux Déflation….

  • La valeur du don

     

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  • La valeur de RIEN

    valeur.jpgDécidément Macron est obsédé par le RIEN. « Dans les gares on croise des gens qui réussissent et d'autres qui ne sont RIEN" hier c’était il n’y a que ceux qui ne font RIEN qui ne font pas d’erreurs

    Petit rappel philosophique avec mon ami Marcel la feignasse qui a accepté de répondre à mes questions. Une interview confinée puisque Marcel Squatte chez moi. Pour ceux qui prenne le train en marche, Marcel est le Président de l’inaction française, mouvement, je sais pas si on peut appeler ça un mouvement puisqu’il s’agit de ne rien faire. Refus d'être un agent économique, refus d'être marketyrisé.

    JP : Marcel, peux-tu te définir en quelques mots ?

    Marcel : Je ne suis RIEN, je ne possède RIEN, je suis un bon à RIEN et je suis fier de ne RIEN faire.

    JP : Peux-tu expliquer à notre Président les vertus du RIEN ?

    Marcel : Le RIEN, c’est l’absence d’empêchement avec le fait de se soustraire à l’absence d’empêchement. Le RIEN est parfait. . C’est aussi ne pas subir d’oppression. Le RIEN est tout à fait positif et renvoie pour moi à une expansion, un épanouissement et à la liberté à la fois politique, biologique et physique.

    JP : Le RIEN est parfait ?

    Le RIEN est une pure négation que le sujet doit arracher à ce qui le bloque ou le contraint s’il veut vraiment être un sujet, un sujet de sa liberté, d’une liberté qu'il s’approprie et qui se constitue donc comme une propriété subjective. Le RIEN est ainsi entendu comme ce qui rend le sujet propriétaire de lui-même 

    JP : oh la Marcel, c’est du haut niveau de la philosophie ce que tu nous sors là !

    Marcel : Un RIEN au carré : le RIEN multiplié et en même temps englouti par le RIEN. Cela signifie qu’il y a au moins deux signifiés, ou deux niveaux, du RIEN, qui doivent être distingués, malgré — et dans — leur apparente coïncidence. Alors que le premier, comme on l’a vu, est celui de la relation — la lacune, ou l’espacement, qui fait de l’être commun non un être mais un rapport —, le second est au contraire celui de sa dissolution : la dissolution de la relation dans l’absoluité du sans-rapport.

    JP : Euh…Marcel, tu pourrais donner un exemple plus concret pour nos lecteurs ?

    Marcel : Prenons l’exemple d’une cruche dans laquelle on met du liquide. Le Liquide tombe alors dans la cruche vide. Le vide est dans le récipient ce qui contient le vide, ce qui dans la cruche n’est RIEN  voilà ce qu’est la cruche en tant qu’elle est un vase, un « contenant.» L'essence de la chose est donc son néant. Le RIEN magique sans lequel aucune opération n’est pas possible

     

    JP : Honnêtement Marcel je n’ai RIEN compris à ce que tu racontes….

    Marcel : ça veut dire que tu vas mieux, tu es encore quelque chose à cause du conditionnement dont tu as été victime dès ta naissance mais bientôt tu seras mon égal : RIEN.