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souverainisme

  • La messe est dite

    17615928555313398946474920756373.jpgEn février, la République des circuits a communiqué par la bouche de son héraut blond — Emmanuel Macron, VRP transhumaniste de l’Hexagone connecté — l’annonce d’une stratégie nationale pour l’intelligence artificielle. Traduction : 109 milliards d’euros de chair algorithmique, perfusés dans les veines d’un capitalisme qui a troqué la houille pour le silicium. Fonds souverains émiratis, fonds de pension canadiens, capital-investissement yankee — procession financière de clones priant devant la nouvelle Hostie noire : le GPU Blackwell.

    Nvidia règne, Prêtre de la Machine, Empire des transistors. Ses puces sculptent les cerveaux synthétiques et dressent les États au garde-à-vous dans la lumière bleue du code. Souveraineté, mot magique, mot de passe, talisman d’idiot : privilège de payer les États-Unis avec sa propre monnaie pour louer les chaînes de sa dépendance.
    L’Europe, courtisane du silicium, s’évente d’illusions à 109 milliards. L’Angleterre enfile la robe du Technology Prosperity Deal — 150 milliards d’incantations monétaires — pendant que l’Allemagne, fidèle disciple, récite les mêmes psaumes industriels.
    Et du Golfe à Singapour, la même transe technoïde : des prières d’autonomie récitées sur des puces américaines.

    Dans la cathédrale de l’IA, Jensen Huang officie.
    Blouson de cuir, sourire carnassier, le prophète des semi-conducteurs prêche l’évangile du hardware :

    « Soyez propriétaires des moyens de production de votre intelligence. »

    Les ministres — spectres cravatés — hochent la tête, sous hypnose. Leurs regards reflètent le vide d’écran d’une dette qui s’auto-écrit en boucle, comme une IA s’entraînant sur ses propres illusions. Le contrat en petits caractères est déjà signé dans le cloud.

    Mais l’apôtre du silicium cache la queue du démon sous la soutane : Nvidia réinvestira 100 milliards dans le Léviathan qu’elle prétend conjurer. Capital incestueux, danse des flux stériles, sperme numérique se fécondant lui-même dans le grand utérus du cloud.
    La farandole tourne, accélère, s’auto-dévore.

    Et quelque part, entre deux data centers climatisés, une voix métallique murmure :

    « La souveraineté n’est qu’un service par abonnement. »

    Tu veux être libre ? Branche-toi.
    Tu veux penser ? Télécharge.
    Tu veux exister ? Paye.

    Le code s’exécute.
    Le corps s’efface.
    Et les nations, désormais, s’agenouillent devant la Sainte Carte Graphique — relique brûlante du Marché Total.

  • Colchique dans les prés

    salon mort.pngOn dit d'un Marché qu'il est scorpionesque lorsque l 'on ne revoit jamais le consommateur. Cela veux dire concrètement que des deux mamelles du marketing : conquérir et fidéliser, on va s'orienter de toutes ses forces vers la conquête.
    C'
    est le cas du marché des Pompes Funèbres où par définition le client ne revient pas.

    Puisque le mot à la mode est le mot souverain mis à toutes les sauces, il convient de rappeler qu'il n'y a pas de souveraineté sans souveraineté psychique, corporelle et monétaire.

    Voici donc le scoop nécro du jour dont vous n'avez jamais entendu parler dans aucun media.

    La nécro-économie est le stade ultime du capitalisme qui permet d'extraire une plus-value de la mort. Les commerçants des biotechno peuvent nous promettre des années de vies en plus, en attendant, c'est la mort qui est la nécro-entreprise la plus rentable.

    Certains fonds d'investissement l'ont compris. C'est le cas du fond canadien des retraités de l'éducation nationale de l'Ontario qui a pris dés 2019, 74 % du leader français des pompes funèbres. Un ami nécronomiste a rencontré les jeunes femmes qui gèrent cette participation en France. Leurs yeux pétillaient de dollars canadiens et elles se baladaient le sourire aux lèvres avec les tables de mortalité de notre beau pays en évoquant ce marché fantastique de 17 millions de retraités, nos EHPAD mouroirs et nos hôpitaux à la dérive.

    Ces jeunes femmes n'étaient ni en pleurs ni en fleurs à moins que de fleurs, cela soit des colchiques célébrés dans le fameux poème d'Apollinaire. La particularité du colchique est de fleurir à l'envers. Ce n'est pas la feuille qui pousse la première, suivie de la fleur qui va donner les graines mais d'abord les graines (l'investissement) ensuite la fleur puis la feuille (les billets).

    L'après vient avant l'avant. Même dans la mort, nous ne sommes plus souverains.

     

     

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  • CONF JPC SUR LE LIVRE

    L'APUC et Réseau Social Laïque organisent le 27 Janvier à 18h30 un débat
    portant sur la souveraineté du peuple (cf. pièce jointe).
     
    Pour plus d'information, merci de cliquer sur ce lien:
     
    Vous pouvez d'ores et déjà vous inscrire par mail à
     
    réseau laique (4).jpg
     

     

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