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mutation - Page 10

  • Le jour d'après

    Les gens parlent de reprise en V sans savoir de quoi ils parlent.
    Nouriel Roubini AKA Docteur DOOM

    Ne pas oublier la théorie de l’enfant hydrocéphale qui fait quelques pas et retombe parce que la tête (dette) est trop lourde.
    JPC AKA JPC

    Qu'est-ce qu'une dépression?

    Nous sommes maintenant à la fin d’une expansion économique très longue, mais à bien des égards très faible et artificielle. Dans le même temps, nous avons eu l'un des marchés haussiers des titres les plus solides de l'histoire et généré une bulle immobilière comparable à celle des subprimes aux USA.
    Les deux sont le résultat de billions de monnaies créés au cours de la dernière décennie. À l'heure actuelle, très peu de gens sont prêts à envisager la possibilité de moments difficiles - sans parler de la Grande Dépression.
    L'économie actuelle est un château de cartes, construit sur des sables mouvants, avec un tsunami en route. Pour l'instant, je ne parlerai que brièvement de la nature des dépressions. Il existe au moins trois bonnes définitions du terme:
    1-Une période où le niveau de vie de la plupart des gens baisse considérablement.
    2-Une période de temps où les distorsions et les mauvaises affectations de capitaux sont liquidées.
    3-Une période de temps où le cycle économique atteint son paroxysme.
    En utilisant la première définition, toute catastrophe naturelle comme le coronavirus peut provoquer une dépression. Toutefois avec les plans de relance et les injections massive d’argent et les rachats de dettes
    Vous pouvez donc vivre au-dessus de vos moyens assez longtemps.
    Mais le pire type de dépression n'a pas seulement des effets économiques, mais des causes économiques. C’est là que les définitions deux et trois entrent en jeu.
    Qu'est-ce qui peut provoquer des distorsions dans le fonctionnement du marché, obligeant les gens à faire des choses qu'ils jugeraient autrement déraisonnables ou non économiques ?
    Le gouvernement a incité constamment, directement et indirectement, les gens à acheter et vendre des choses qu'ils n'auraient pas autrement, à faire des choses qu'ils préféraient ne pas faire et à investir dans des choses qui n'ont aucun sens. Tout ceci avec des taux très faibles voire négatifs et des conditions de crédits ultra favorables.
    Ces affectations erronées du capital réduisent subtilement le niveau de vie général d’une société, mais le grave problème survient lorsque de telles affectations erratiques s’accumulent à un degré insoutenable et que la réalité les force à la liquidation. Il en résulte des entreprises en faillite, une dette en souffrance et des chômeurs.
    Le cycle économique est principalement causé par l'inflation monétaire, qui s'accomplit aujourd'hui par la monétisation de la dette publique par le biais du système bancaire; essentiellement, lorsque les gouvernements enregistrent un déficit, les banquiers centraux achètent la dette et crédite le compte du gouvernement dans une banque commerciale avec de l’argent.
    Quoi qu'il en soit, cette masse d’argent fabriquée par la planche à billets envoie de faux signaux aux entreprises qui rachètent leurs propre actions (en particulier à ceux qui obtiennent tôt l'argent, car elle filtre à travers l'économie), ce qui les fait surestimer la demande de leurs produits car les consommateurs sont maintenus aussi sous perfusion. Cela les oblige à embaucher plus de travailleurs et à faire des investissements en capital - souvent avec de l'argent emprunté. C'est ce qu'on appelle «stimuler l'économie».
    Gonfler la monnaie peut en fait faire baisser les taux d'intérêt pendant un certain temps, car le prix de l'argent (intérêts) est abaissé par l'augmentation de l'offre de monnaie. Cela fait que les gens épargnent moins et empruntent plus, tout comme les Américains et les Européens le font depuis des années notamment les français avec l’immobilier. Une grande partie de cet argent nouvellement créé va sur le marché boursier et dans l’achat d’immobilier, ce qui les pousse à la hausse.
    Avec l’effondrement des actifs boursiers et immobiliers, le sentiment de richesse disparait. Nous entrons dans la fameuse trappe à liquidités, la trappe nigaud dont personne n’est jamais sorti. C’est l’exemple japonais. Pourquoi acheter aujourd’hui ce qui sera moins cher demain. Les investisseurs n’investissent plus, les consommateurs ne consomment plus.
    Conséquence : grand nombre de travailleurs perdent leur emploi.
    Plutôt que de laisser le marché s'ajuster, le gouvernement recommence généralement le processus avec un nouveau et plus vaste «plan de relance». C’est ce que nous allons vivre au niveau européen.
    En voulant éviter la récession par la planche à billets avec des États déjà surendettés les distorsions dans la façon dont les gens consomment et investissent deviennent plus profondes et plus la dépression éventuelle est grave car dans l’incapacité de remonter les taux, l’argent se déprécie.
    C'est pourquoi je prédis que la Grande Dépression sera au moins aussi longue que celle de 1929. Au moins, nous aurons prévenu les gens depuis 2007. Merci à tous, particulièrement au Vince Institute qui par ses contributions à largement contribué à ce blog d’exister.

  • Moment Minsky et Helicopter Money

     

    crise,mutation,moment minsky,helicopter money,recession,tres grande depression,fin capitalisme;futurLe moment Minsky est une théorie developpé par l’économiste Hyman Minsky.
    Pour mieux illustrer ce "moment", Krugman le prix Nobel d’économie utilise le dessin animé Bipbip : le "Moment Minsky", c'est quand le pauvre coyote se rend compte qu'il court au-dessus du vide, juste avant de chuter au fond du canyon. C’est précisément ce qui est en train de se passer avec les bourses qui se souviennent que les gens sont mortels et surtout le consommateur. Les bourses s’écroulent à une vitesse qui ne trouve d’équivalent qu’en 1928 lors de première Très Grande Dépression. Si vous lisez ce blog depuis un certain temps, vous savez que j’ai toujours dit qu’il n’y aurait pas de mutation sans dépression.
    Nous y sommes…

    Cela fait aussi longtemps, que je vous parle de l’helicopter money, la distribution de cash gratuit à tous les citoyens. Nous nous en approchons. A Hong Kong, c’est parti pour contrecarrer l’impact du coronavirus, tous les habitants vont recevoir 1180 euros. Rien foutre et être payé…on a sauvé les banques, il faut maintenant sauver les consommateurs en espérant qu’ils n’épargnent pas…La politique de l’offre ne suffit plus, il faut sauver la demande…

    Pendant ce temps les bourses s’écroulent à une vitesse qui ne trouve d’équivalent qu’en 1928 lors de première Très Grande Dépression. Si vous lisez ce blog depuis un certain temps, vous savez que j’ai toujours dit qu’il n’y aurait pas de mutation sans dépression.
    Nous y sommes…

     

  • Crimes et châtiments

     

     

    krisis,crimes,crise,mutation,retraite par capitalsaition,futur,Les mots « CRIME » ET « CRISE » partagent la même étymologie. Les deux proviennent du grec krisis qui signifie « jugement, sélection, séparation ». On définit une crise comme une situation dans laquelle les normes traditionnelles perdent leur emprise sur la réalité, alors que les nouvelles normes ne sont pas encore en vigueur. Lorsqu'il y a crise, donc, la loi naturelle ne règne plus et le crime se propage.
    Faire porter la responsabilité de la crise aux victimes fait partie du jeu : vous êtes coupables de ne pas être capables de vous soumettre. vous subirez donc le chantage de la dette et la tyrannie de l'austérité.
    De la même manière, la « confiance », mot magique de toute crise financière, répété comme une incantation par tous les larbins de l’économie de la dette (journalistes, économistes, hommes politiques, experts), n’est pas seulement garantie par l’énonciation ; elle a besoin de gages corporels et incorporels.
    Dans l’économie de la dette, vous êtes condamnés à devenir capital humain ou entrepreneur de soi. Ce qui signifie assumer les coûts et les risques d’une économie flexible et financiarisée, coûts et risques qui ne sont pas seulement, loin s’en faut, ceux de l’innovation, mais aussi et surtout ceux de la précarité, de la pauvreté, du chômage, des services de santé défaillants, de la pénurie de logements, etc. « Faire de soi-même une entreprise » signifie se charger de la pauvreté, du chômage, de la précarité, du revenu du RSA, des bas salaires, des retraites amputées, etc., comme s’ils étaient des « ressources » et des « investissements » de l’individu à gérer comme un capital, « son » capital .
    Dans ce cadre la retraite par capitalisation présente deux avantages :
    - Renflouer les banquiers et les assureurs
    - Transférer la responsabilité de l’épargne ou de l’incapacité d’épargner sur les individus.
    Joli crime sur les plus démunis !!!