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recession - Page 22

  • Déflation Power et distanciation sociale du consommateur


    Une synthèse d’un excellent texte de mes amis déflationnistes de deflation.com que je partage évidemment.
    La pièce de Shakespeare Macbeth est réputée pour être maudite après avoir eu des acteurs mourants et des émeutes associées à diverses performances au cours des siècles. Dire le nom Macbeth à l’intérieur d’un théâtre est pensé pour être très mauvais karma et si les gens se réfèrent à elle comme «la pièce écossaise» ou «la pièce du Barde» pour éviter la malédiction.
    Nous nous demandons si le mot déflation va de la même façon que Macbeth. Dans un article de Bloomberg, un gestionnaire de fonds obligataires de premier plan a déclaré : « Il est probable que nous ayons une impression négative d’inflation dans les prochains mois... » Inflation négative ? Est-ce que prononcer le mot d est maintenant susceptible d’entraîner une catastrophe?
    Eh bien, je suppose que c’est peut-être un pas dans la bonne direction de reconnaître que la hausse et la baisse des prix ne sont pas réellement l’inflation et la déflation. L’inflation et la déflation devraient se référer strictement à l’expansion et à la contraction de l’argent et du crédit dans une économie, mais nous avons été conditionnés à ne penser qu’aux prix à la consommation dans ce contexte. Le gestionnaire de fonds en question mise gros sur le fait que les attentes de baisse des prix à la consommation, en particulier au cours de la prochaine année, sont trop extrêmes. Un autre stratège de premier plan pour une grande société de gestion d’actifs déclare dans un article : «Lorsque les restrictions de séjour à la maison sont supprimés, la demande va rugir en arrière. Les familles afflueront vers les restaurants, les magasins, les spectacles et les mini-pauses - tout sauf rester dans les maisons où ils ont été confinés. Dans de nombreux cas, les ménages auront accumulé des économies pour financer une telle frénésie.
    Nous sommes très heureux de prendre l’autre côté de ces positions. Le krach boursier de mars 2020, qui se détache directement des sommets de nombreux marchés, est le plus susceptible d’être le début d’un processus déflationniste plutôt que la fin. Les taux de défaut augmentent sur les marchés du crédit et la déflation de la dette du secteur privé est en cours. Cela, en soi, devrait maintenir la pression à la baisse sur les prix, mais considérez cela aussi - Lorsque les blocages vont se terminer, comment le stock de détail excédentaire qui aurait été en mouvement va maintenant se déplacer? La réponse.des prix plus bas. Comment les entreprises de voyages attirent-elles les gens à voyager? Des prix plus bas. 
    Le fait est que l’humeur sociale est en train de changer pour une tendance purement négative où les gens sont conservateurs et réticents. La distanciation sociale est un moyen idéal de décrire cette nouvelle tendance post-virus, négative et déflationniste.

    Comme je le dit souvent, je suis négatif en guise d’apéritif …

  • Les damnés et les sauvés (le sacrifice des classes populaires)


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    Personne ne conçoit les dommages collatéraux du progrès économique ni ne trace encore moins à l’avance la ligne qui va séparer les damnés des sauvés. Personne ne donne les ordres, personne ne porte la responsabilité, comme le héros décontenancé et désespéré de John Steinbeck dans Les Raisins de la colère l’apprit à son grand désarroi : voulant se battre, fusil à la main, pour défendre sa ferme qui n’était plus « économiquement viable »,] il ne réussit pas à trouver un seul responsable malveillant, auteur de son tourment et de sa détresse, sur qui tirer.
    Les appels manifestement absurdes à retourner au travail malgré la pandémie et à se sacrifier pour l’économie, deviennent de plus en plus pressants. Sans quoi la société capitaliste est menacée d’effondrement, car elle ne peut se reproduire socialement que lorsque les processus d’accumulation réussissent. L’économiste Daniel Cohen considère que l’on peut décomposer désormais la population en trois tiers après la crise : Un premier tiers qui télétravaillent en maitrisant le numérique, un deuxième tiers dont la présence est indispensable physiquement et un dernier tiers qui ne maitrisent pas le numérique et qui accomplit des tâches non indispensables. ( il estime par ailleurs qu’aux USA ce « dernier tiers » en France représenterait 45 % de la population.
    Ce sont toutes ces personnes qui vont former la légion des damnés et sont définitivement condamnés.
    S’il est une chose dont ils peuvent être certains, c’est qu’ayant été rejetés du seul jeu qui existe, ils ne font plus partie des joueurs — et l’on n’a donc plus besoin d’eux. Jadis, le fait d’être un producteur potentiel était suffisant pour remplir les conditions requises à l’admission dans la société des producteurs. Promettre d’être un consommateur diligent et prétendre au statut de consommateur ne suffît pas, cependant, pour être admis dans la compagnie des consommateurs. Cette société n’a pas de place pour les consommateurs défectueux, incomplets, inaccomplis. Que ce soit par une sentence explicite, ou par un verdict sous-entendu bien que jamais officiellement publié, ils sont devenus superflus, inutiles, non désirés et indésirables
    La production d’une humanité économiquement superflue, laquelle résulte de la crise systémique du capital se déployant par à-coups, et qui pouvait être jusqu’ici largement répercutée sur les salariés de la périphérie au cours de la concurrence de crise, frapperait donc les centres de plein fouet si la lutte contre la pandémie devait s’installer dans le temps. Nous ne pouvons tout simplement pas nous permettre de nous protéger contre la pandémie dans le cadre des contraintes capitalistes. D’où le sacrifice des classes populaires dans les transports en commun.

  • Où est passé la demande ???

    Il n’y a pas besoin d’être un grand économiste pour se rendre compte de l’absurdité du travailler plus prôné par le MEDEF car ce n’est pas la peine de produire plus pour augmenter l’offre alors que la demande s’écroule. Presque tout ce qui serait fabriqué deviendrait immédiatement excédentaire en raison du chômage massif qui touche les peu qualifiés dans tous les secteurs mais aussi les hautement qualifiés dans les secteurs qui connaissent un effondrement systémique
    Il y aura un effet pauvreté qui profitera à quelques uns. Voici ce que va générer la crise en résumé

     - Une importante concentration de richesses,
      - la déstabilisation des petites et moyennes entreprises dans tous les grands secteurs de l’activité économique,        y compris l’économie des services, l’agriculture et l’industrie manufacturière.
      - la dérogation aux droits des travailleurs. Elle déstabilise le marchés du travail.
       - Elle comprime les salaires (et les coûts du travail) dans les pays dits « développés » à revenu élevé ainsi que        dans les pays en développement appauvris.
       -Travail: chômage massif chez les peu qualifiés dans tous les secteurs et chez les hautement qualifies dans les       secteurs connaissant un effondrement systémique de la demande.

    Les revenus s’écrouleront à mesure que les bénéfices s'effondreront, les petites entreprises fermeront leurs portes, pour ne jamais rouvrir, les gouvernements seront contraints de resserrer leurs dépenses avec la baisse des recettes fiscales, et quelle que soit la concurrence qui persiste, le prix du travail, des biens et des services baissera implacablement.
    La mondialisation a généré une hyper-spécialisation dans les économies locales et régionales, les privant de résilience. Toutes les économies exposées aux flux de demande d'une classe mondialisée de consommateurs avec un revenu discrétionnaire excédentaire connaitront d’énormes problèmes. C’est le cas par exemple de pays où le tourisme représente une part significative du PIB (Espagne, Croatie, France…) ou de ceux spécialisés l'extraction de matières premières.
    Toutes ces pays sont aujourd'hui confrontées à un effondrement structurel de la demande mondiale, et certaines n'ont pas d'économie locale diversifiée pour amortir le coup porté aux emplois, aux revenus, aux bénéfices et aux recettes fiscales.
    Concernant l’économie locale et le petit commerce
    des milliers de petites entreprises qui pourraient à peine survivre à une baisse de 20% des revenus sont confrontées à une baisse de 50% ou plus à perte de vue. Avec des coûts tels que le loyer, la main-d'œuvre, les frais, les taxes, un nombre énormément important de petites entreprises dans le monde ne peuvent survivre car leurs coûts restent élevés même lorsque leurs ventes chutent: les coûts sont fixes, les bénéfices glissent rapidement vers zéro et au-delà.

    Nécronomiquement votre