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futur - Page 42

  • HOLD UP ET CASH CASH PARTY

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    Concernant la polémique sur le film Holdup, un excellent texte de mon ami nécronomiste YM psychiatre des démocraties de Marché.

    D‌eux camps se font face ! Gouvernance bio-politique face à complotisme énervé.
     
    Mais de quel complot parle-t-on ? Celui de la gouvernance biopolitique (celle qui nous gouverne partout dans le monde) ? je n'y vois pas de complot, seulement un opportunisme de marché, un opportunisme d'avancer plus loin dans leur restructuration gouvernante biopolitique et algorythmée. Rien de neuf sous le soleil, c'est le capitalisme et son Etat concurrentiel de toujours doté de moyens considérables. Le seul complot que je vois est celui des complotistes eux-mêmes: paranoïaques, ésotériques, irrationnels et réagissants d'une telle façon qu'ils agglomèrent ce qui réagit: les réactionnaires de tous poils. Bref un discours simpliste et unique construit sa cohérence au service d'une réaction consubstantielle à ce que fut le fascisme historique.

    Un discours qui s'adresse aux "masses" afin de les faire adhérer. De la part, non pas de révoltés, mais de réagissants, lesquels frustrés de ne pas être conviés aux festins de la gouvernance biopolitique n'aspirent un jour qu'à les remplacer aux commandes. Le Hold up est donc là: détourner au profit des complotistes, l'antagonisme naturel complexe qui nécessite raison, pluridisciplinarité horizontale des points de vues et libre pensée, face à la gouvernance elle-même complexe et très opportuniste, pour obtenir un consentement massif à cette pseudo-alternative qui politiquement se positionne. La seule façon de valider le complot des complotistes, est de crier au complot, afin d'amener le plus grand nombre à s'aligner dans la perspective simplificatrice de "complot-contre-complot". C'est ce qu'ils peuvent faire avec l'image manipulée: propagande contre propagande, de gens qui dominent ou aspirent à dominer.

    S'il faut de la simplicité tenace pour aborder le complexe, la complexité ne saurait trouver de formule lui donnant une traduction simplifiée (exemple comment s'en prendre à l'industrie pharmaceutique sans opérer de critique globale anticapitaliste). Il ne s'agit ici que de déboulonner les têtes d'Etats, en laissant croire que celles et ceux qui portent eux les décisions de bon sens, ne sont hélas pas aux commandes. Ce qui est une supercherie complète. Alors que personne d'autres que nous-même, individuellement et collectivement, ne viendra nous sauver.

    Usées, fatiguées, paupérisées, apeurées, maltraitées, ne sachant de quel côté se tourner, les masses qui n'ont pas su s'auto-discipliner durablement et tenir bon suffisamment longtemps face au mode de contagion virale, en appellent à la "bonne" gouvernance. Mais à leur corps défendant, la gouvernance aux commandes et les médias qui la servent, n'ont su que faire des aller et retour entre feu vert à la laxité et propagation de la peur. Trop peu, de la part des médias, de pédagogie libre (éducation populaire) autour de tous les aspects, y compris en discussion ou en cours d'étude pour transmettre les bonnes pratiques réelles face à la contamination. Alors, perdues, à bout de souffle et lassées, elles sont prêtes à se tourner vers la gouvernance aspirante qui leur dira "la vérité", et qui "les sortira de là" "sans l'effort de leur propre responsabilité d'humains sapiens". (C'est cette gouvernance aspirante qui à travers le complotisme fait le plus de bruit et attire l'attention !). Les masses, dans leur diversités, sont-elles donc mûres comme l'unidimensionnalité de leur qualité de "consommatrices ayant droit" (satisfaites ou non), pour se faire "holdoper" une fois de plus l'opportunité historique (nouvelle compréhension de la nature du capital et de ses rouages) de construire leur autonomie émancipatrice ?

    Contre ce film, ce ne sont pas les critiques du gouvernement et de ceux qui lui lèchent le cul qui seront intéressantes à observer, elles ne vont pas manquer de pleuvoir de partout. Ce qui sera intéressant pour nos projets d'avenir, ce sont celles de ceux qui contestent les gouvernances aux commandes sans s'en laisser compter par le complotisme. Il s'agira, d'abord, ici de lutter pour arracher au capital le cash permettant de vivre et les moyens décents de pouvoir se protéger et protéger les autres.A cet égard, les manifestations en Italie ou en Espagne, ne remettent pas en cause la nécessité d'un confinement s'il s'avère momentanément nécessaire, mais surtout celle d'avoir à le rompre en se mettant hors la loi, pour tout simplement survivre matériellement. Ils veulent du cash ! Du cash pour vivre et passer cette période !

    Pour aborder tous les sujets de ce temps, ce qui fait le plus défaut, c'est la libre pensée authentique.

  • LE GOUV

    Voici le communiqué de Presse du Gouv auquel j ai le plaisir d'appartenir

     

    LE GOUV

     

     

     

    https://legouv.fr/actualite/que-ferait-le-gouv-pour-gerer-la-crise-du-covid

     

    https://www.facebook.com/100929634729782/posts/212554193567325/?

  • Winter is coming

     

    Nous sommes aujourd'hui clairement dans une phase B d'un cycle de Kondratiev (nom de l’économiste soviétique qui a développé cette théorie) qui a commencé il y a quarante ans, quarante cinq ans après une phase A qui a été la plus longue (de 1945 à 1975) des cinq cents ans d'histoire du système capitaliste.

    Dans une phase A, le profit est généré par la production matérielle, industrielle ou autre ; dans une phase B, le capitalisme doit, pour continuer à générer du profit, se financiariser et se réfugier dans la spéculation. Depuis plus de trente ans, les entreprises, les Etats et les ménages s'endettent, massivement. Nous sommes aujourd'hui dans la dernière partie d'une phase B de Kondratiev, lorsque le déclin virtuel devient réel : les faillites se multiplient, la concentration du capital augmente, le chômage progresse, et l'économie connaît une situation de déflation réelle. C’est le cas aujourd’hui même si les banquiers centraux viennent juste de reconnaître ce fait.

    Les trois courbes mondiales des prix de la main-d'oeuvre, des matières premières et des impôts sont partout en forte hausse depuis des décennies. La courte période néolibérale qui est en train de s'achever n'a inversé que provisoirement la tendance : à la fin des années 1990, ces coûts étaient certes moins élevés qu'en 1970, mais ils étaient bien plus importants qu'en 1945. En fait, la dernière période d'accumulation réelle - les "trente glorieuses" - n'a été possible que parce que les Etats keynésiens ont mis leurs forces au service du capital. Mais, là encore, la limite a été atteinte !

    Le capitalisme est omnivore, il capte le profit là où il est le plus important à un moment donné ; il ne se contente pas de petits profits marginaux ; au contraire, il les maximise en constituant des monopoles - il l’a encore fait dernièrement dans le numérique via les GAFA. Mais je pense que les possibilités d'accumulation réelle du système ont atteint leurs limites. Raison pour laquelle, on spécule maintenant sur du capital fictif comme au NASDAQ. C’est-à-dire du travail non consommé. Point important car l'on sait depuis Marx que la plus-value ne vient que du travail de l'homme.

    Le capitalisme, depuis sa naissance dans la seconde moitié du XVIe siècle, se nourrit du différentiel de richesse entre un centre, où convergent les profits, et des périphéries de plus en plus appauvries.

    Cela dit, la crise la plus récente similaire à celle d'aujourd'hui est l'effondrement du système féodal en Europe, entre les milieux du XVe et du XVIe siècle, et son remplacement par le système capitaliste. Cette période, qui culmine avec les guerres de religion (encore une analogie avec ce que nous vivons), voit s'effondrer l'emprise des autorités royales, seigneuriales et religieuses sur les plus riches communautés paysannes et sur les villes. C'est là que se construisent, par tâtonnements successifs et de façon inconsciente, des solutions inattendues dont le succès finira par "faire système" en s'étendant peu à peu, sous la forme du capitalisme.

    Désormais le choix est clair : où les banquiers centraux continuent de soutenir la bourse et l’immobilier à grand renfort de planche à billets ou ils utilisent cette planche à billet pour acheter les dettes des États mais aussi pour lancer un vaste plan de relance compatible bulle verte ou Grand Reset et créent ainsi un nouveau moteur d’accumulation du capital. Sinon cela ne sera même pas la fameuse stagnation séculaire mais la stagdéflation comme je l’ai toujours dit. La japanification…la déflation dont le Japon n'est jamais sorti depuis les années 90.