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lagarde - Page 4

  • Si j'étais complotiste (suite)

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    En complément de ma note du 31 mars et à l’excellent commentaire de Gabelle sur le triangle de Karpman, je vais vous parler du trilemme de Rodrik.

    Le livre le Grand Reset cite une étude réalisée par un économiste de Harvard, Dani Rodrik, qui, en 2010, estimait que les trois notions suivantes sont incompatibles entre elles : Il s’agit d’une mondialisation forte (comme aujourd’hui), de la démocratie, et enfin de l’État-Nation.

    Dans son étude, Dani Rodrik dénomme cette incompatibilité : le «trilemne de la mondialisation». Le théorème de cet économiste, s’appuie sur la logique suivante : deux de ces trois notions peuvent cohabiter ensemble, mais pas les trois.

    Ainsi la démocratie et l’État-Nation cohabitent sans problème si la mondialisation est plutôt faible. Si la mondialisation et la démocratie se développent l’État Nation est réduit à peu de choses. Si la mondialisation et l’État Nation se développent, la démocratie est condamnée.

    Dans son livre, Klaus Schwab précise que cette analyse de Rodrik a été validée par plusieurs autres études. Il est donc démontré que la mondialisation forte l’emporte toujours sur l’État Nation ou sur la démocratie.

    L’Europe, connait l’étude de Dani Rodrik qui a plus de dix ans. Pourtant, elle s’acharne à créer, contre la volonté des peuples, une mondialisation la plus forte possible, associée à des accords d’investissements qui retirent des pans entiers de souveraineté aux peuples. Elle est donc parfaitement consciente des conséquences de sa politique pour les peuples.

    En agissant de la sorte, elle illustre la phénoménale influence des lobbies à Bruxelles. Pourquoi ?

    Parce que les grands gagnants du « trilemne » de Dani Rodrik, qui exigent de l’Europe cette mondialisation forte, sont les grands acteurs financiers et économiques. Ils ont déjà pris le contrôle de l’Europe, et agissent pour parvenir à la disparition des 27 États afin d’augmenter encore leur pouvoir. Les grands perdants sont les cinq cent millions de citoyens européens.

    Mon scénario pour la suite

    Alors comment appâter les citoyens et les faire adhérer au projet fédéraliste et à de nouvelles pertes de souveraineté ? La réponse est d’une simplicité enfantine : en leur donnant du cash. Les dirigeants de l’UE ont découvert que rien dans la charte de la BCE, ni dans aucun traité de l’UE, n’empêchait la BCE de créditer le compte bancaire principal de chaque adulte européen de 2 000 euros (2 350 dollars), pour un coût total ne dépassant pas 750 milliards d’euros. Tous les Européens, qu’ils soient allemands ou grecs, néerlandais ou portugais, recevant le même montant, l’interdiction par les traités de l’UE des transferts fiscaux et du renflouement d’un État membre par un autre n’a jamais été violée.

    Cela sera la marche vers la disparition de la souveraineté populaire et du minimum de démocratie qu’il nous reste et le ralliement des élites et des bourgeoisies mondialisées à l’État autoritaire. Ceci concernera comme j’ai eu l’occasion d’en parler le contrôle des revenus par le biais des monnaies digitales des banques centrales.

  • Le Grande Foutaise

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    Si l’on en croit les chiffres officiels de contamination 0 % de contamination dans les transports et 0,1 % de contamination dans les entreprises.

    En clair, le travail c’est la santé…

    Suggestion nécronomique : que ceux qui travaillent donnent leur place à des malades …

     

    Chers Amis Nécronomistes,

     

    Savez-vous ce qu’est une poule ? Une poule est le moyen trouvé par l’œuf de faire un autre œuf…La Money Power c’est l’œuf et nous nous sommes la poule (mouillée par le Covid).

    Le nouvel œuf que la Money Power essaye de nous faire pondre s’appelle le Grand Reset. La fameuse bulle verte…Ceux qui lisent ce blog depuis longtemps ou qui ont lu Crise et Mutation sorti maintenant, il y a dix ans, savent de quoi je parle. Après la crise de 2008, la Money power a programmé une bulle. Un nouveau moteur d’accumulation du capital. Une nouvelle place où doivent où doivent s’agglutiner les consommateurs. Seulement voilà, une mutation ne peut se faire que si les gens sont contraints et forcés…En cela le COVID est une opportunité pour Le Grand Reset. La vente du monde meilleur…Pensez à vos enfants et aidez les reconstruire tout ce que vous avez détruit !

    Quelle belle promesse….

    En attendant, je vous invite à regarder l'excellente intervention de mon ami le philosophe André Bellon et à lire les commentaires dans lesquels j'ai rappelé notre position et notre refus de la charia du Marché et de la Mollahrisation du capital.

    https://www.pouruneconstituante.fr/spip.php?article1820

  • Winter is coming

     

    Nous sommes aujourd'hui clairement dans une phase B d'un cycle de Kondratiev (nom de l’économiste soviétique qui a développé cette théorie) qui a commencé il y a quarante ans, quarante cinq ans après une phase A qui a été la plus longue (de 1945 à 1975) des cinq cents ans d'histoire du système capitaliste.

    Dans une phase A, le profit est généré par la production matérielle, industrielle ou autre ; dans une phase B, le capitalisme doit, pour continuer à générer du profit, se financiariser et se réfugier dans la spéculation. Depuis plus de trente ans, les entreprises, les Etats et les ménages s'endettent, massivement. Nous sommes aujourd'hui dans la dernière partie d'une phase B de Kondratiev, lorsque le déclin virtuel devient réel : les faillites se multiplient, la concentration du capital augmente, le chômage progresse, et l'économie connaît une situation de déflation réelle. C’est le cas aujourd’hui même si les banquiers centraux viennent juste de reconnaître ce fait.

    Les trois courbes mondiales des prix de la main-d'oeuvre, des matières premières et des impôts sont partout en forte hausse depuis des décennies. La courte période néolibérale qui est en train de s'achever n'a inversé que provisoirement la tendance : à la fin des années 1990, ces coûts étaient certes moins élevés qu'en 1970, mais ils étaient bien plus importants qu'en 1945. En fait, la dernière période d'accumulation réelle - les "trente glorieuses" - n'a été possible que parce que les Etats keynésiens ont mis leurs forces au service du capital. Mais, là encore, la limite a été atteinte !

    Le capitalisme est omnivore, il capte le profit là où il est le plus important à un moment donné ; il ne se contente pas de petits profits marginaux ; au contraire, il les maximise en constituant des monopoles - il l’a encore fait dernièrement dans le numérique via les GAFA. Mais je pense que les possibilités d'accumulation réelle du système ont atteint leurs limites. Raison pour laquelle, on spécule maintenant sur du capital fictif comme au NASDAQ. C’est-à-dire du travail non consommé. Point important car l'on sait depuis Marx que la plus-value ne vient que du travail de l'homme.

    Le capitalisme, depuis sa naissance dans la seconde moitié du XVIe siècle, se nourrit du différentiel de richesse entre un centre, où convergent les profits, et des périphéries de plus en plus appauvries.

    Cela dit, la crise la plus récente similaire à celle d'aujourd'hui est l'effondrement du système féodal en Europe, entre les milieux du XVe et du XVIe siècle, et son remplacement par le système capitaliste. Cette période, qui culmine avec les guerres de religion (encore une analogie avec ce que nous vivons), voit s'effondrer l'emprise des autorités royales, seigneuriales et religieuses sur les plus riches communautés paysannes et sur les villes. C'est là que se construisent, par tâtonnements successifs et de façon inconsciente, des solutions inattendues dont le succès finira par "faire système" en s'étendant peu à peu, sous la forme du capitalisme.

    Désormais le choix est clair : où les banquiers centraux continuent de soutenir la bourse et l’immobilier à grand renfort de planche à billets ou ils utilisent cette planche à billet pour acheter les dettes des États mais aussi pour lancer un vaste plan de relance compatible bulle verte ou Grand Reset et créent ainsi un nouveau moteur d’accumulation du capital. Sinon cela ne sera même pas la fameuse stagnation séculaire mais la stagdéflation comme je l’ai toujours dit. La japanification…la déflation dont le Japon n'est jamais sorti depuis les années 90.