Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

ukraine

  • Guerre et planche nucleaire

    Pour la première fois, ici à Varsovie, les cinq plus grands pays européens s’accordent sur la nécessité d’obligations de défense européennes, c’est un tournant très important, a déclaré mardi le ministre polonais des Affaires étrangères, Radoslaw Sikorski, à l’issue de la réunion avec l’Italie, la France, l’Allemagne, l’Espagne, le Royaume-Uni et l’UE.

    Bref la guerre réussit le miracle de mettre tout le monde d’accord sur la nécessité d’émissions communes. Par coïncidence, au milieu d’une campagne anxiogène de la Troisième Guerre mondiale qui voit la Pologne comme la ligne de front d’une offensive nucléaire russe imaginaire. Et avec les pays scandinaves qui distribuent déjà des brochures à leurs citoyens pour survivre au lendemain.
    Bref, il fallait trouver un moyen de réactiver l’imprimerie de Francfort. Et, ce n’est pas un détail secondaire, un secteur suffisamment vaste et pas trop différent dans les tâches pour pouvoir amortir les retombées presque évidentes de la crise automobile sur l’emploi
    .

  • Parlez d'avenir à des verts de terre...

    La Russie de Vladimir Poutine est-elle le meilleur des mondes et des modèles possibles ? Mais nos sanctions l’ont renforcée. Et nous a affaiblis, nous Européens, comme jamais auparavant. Ce qui peut être désagréable, je l’avoue. Parce que cela certifie que nous sommes des larbins. Et que ce que nous sommes sur le point de payer, représenté de manière flagrante par les chiffres allemands de ces dernières semaines, n’est que le résultat d’une politique à courte vue d’asservissement aux intérêts américains.

    Je vous l'avais écrit au début du conflit : ceux qui pensent que l'Ukraine va gagner la guerre peuvent éteindre la playstation. Zelensky le petit homme vert de guerre aura détruit les verts de terre. Il n'est pas responsable nous l'avons galvanisé avec des promesses que nous ne tiendrons jamais OTAN et intégration européenne. Il va désormais vivre une violente descente de coke. J'en veux pour preuve que Orban a anticipé certains des enjeux du prochain Conseil européen, annonçant un tournant imminent auquel l’Occident devra faire face à court terme, notamment avec un Trump qui exprime sa volonté de mettre fin à la guerre en Ukraine le plus rapidement possible : « en ce qui concerne la paix à Kiev", conclut Orban en disant qu’il n’a pas le droit de représenter une position univoque, il faudra faire évoluer les mesures dès que possible. Surtout, il faut rediscuter à court terme du prêt de 50 milliards d’euros qu’Orban lui-même avait tenté à plusieurs reprises de bloquer ces derniers mois : « nous avons quelques doutes sur la façon dont il est organisé, c’est une question ouverte, surtout après les élections américaines ».

  • Les jeux sont ouverts

     

    Le gouvernement allemand a décidé de fermer les robinets à Kiev. Ce qui a déjà reçu le feu vert du Bundestag en termes de crédits peut être décaissé. Mais rien de plus. Arrêter. Visiblement nos amis allemands souhaitent la détente avec la Russie ( normal l’Allemagne au bord du défaut énergétique avec Uniper nationalisé à la volée (et avec 28 milliards de fonds publics).

    Décision prise immédiatement après l’incursion des forces ukrainiennes dans le Koursk le prix du gaz européen à Amsterdam a grimpé en flèche. Mais, surtout, pour le plus grand plaisir de Washington, l’écart de prix entre le gaz naturel néerlandais et américain s’est creusé à des niveaux records. SLB, le géant texan des infrastructures pétrolières, continue d’investir et d’embaucher avec bonheur en Russie. Malgré le fait qu’il avait déclaré le contraire dans le respect des sanctions. Les allemands comme nous qu’ils savent que le gaz liquéfié américain est très cher et absolument dangereux en termes de disponibilité. Il y a un océan au milieu. Et il y a un partenaire impliqué qui s’est déjà montré rusé en termes d’approvisionnements et de prix à plusieurs reprises, il suffit de regarder certains accidents étranges et la maintenance non programmée dans les terminaux au Texas. Ce n’est pas une coïncidence si la même Bruxelles qui impose des sanctions à Moscou a reçu une demande de la part d’entreprises énergétiques européennes pour une action en justice pour rupture de contrat contre le principal contractant américain.
    Comme si ’ils se rendaient compte que la fin est proche.

    Après le vote du 5 novembre (et quelle que soit l’issue de ce dernier), la Money Power pourrait choisir un isolationnisme confortable, peut-être facilité par une urgence sanitaire telle que la variole du singe.

    La morale ? Tout a été créé à table. Une narration indulgente et une comptabilité créative. C’est le marché libre, baby ! Ou, du moins, c’est comme ça qu’ils l’appellent. Maintenant, les dés sont prêts à être lancés. Le croupier déclare la table verte ouverte. Le poulet à plumer fait évidemment partie du scénario. Prenons donc note du scénario de la Money Power de l’autre côté de l’Atlantique. Parce que cela peut être utile. Étant donné que la BCE et la Bundesbank voudront nous mettre sur l’autel du sacrifice et de l'austérité énergétique. Ce qui nous aide aujourd’hui à contenir les prix, c’est ce que l’on appelle la décroissance heureuse. Ce qui rend également plus difficile l’espoir d’une reprise de l’économie.