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NECRONOMIE - Page 4

  • Mort du tittytainment / Naissance du libéralisme autoritaire rempart contre la barbarie

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    La Titi tainment (thierry Henry) et le tittytainment même combat… - NECRONOMIE

    « Protégez les honnêtes gens "

    Et petit rappel de mes vieilles notes sur les barbares qui ne sont que les enfants maudits des sciences économiques les plus modernes...

    En érigeant en Dieu suprême le Marché et en faisant de la langue officielle l'économisme et ses termes nébuleux  les gouvernements successifs ont confisqué la langue des citoyens.

     Aujourd’hui, les barbares ne campent plus aux portes de la Cité. Ils se trouvent déjà à l’intérieur, ils y sont nés. Elles n’existent plus, les froides terres du Nord ou les steppes dénudées de l’Est, d’où faire jaillir les invasions. Il faut prendre acte que les barbares proviennent des rangs des sujets de l’Empire eux-mêmes. Ce qui revient à dire que les barbares sont partout. Pour les oreilles habituées à la langue de la cité, il est facile de les reconnaître puisqu’ils s’expriment en balbutiant. Mais il ne faut pas se laisser abuser par le son incompréhensible de leur voix, il ne faut pas confondre celui qui est dépourvu de langue avec celui qui parle une langue autre. Beaucoup de barbares sont en fait privés d’un langage reconnaissable, rendus analphabètes par la suppression de leur propre conscience individuelle – conséquence de l’extermination de la signification réalisée par l’Empire. Si l’on ne sait pas comment dire, c’est parce que l’on ne sait pas quoi dire, et vice versa. Privés de mots avec lesquels exprimer la rage pour les souffrances subies, privés d’espérances grâce auxquelles dépasser l’angoisse émotionnelle qui dévaste l’existence quotidienne, privés des désirs avec lesquels contrer la raison institutionnelle, privés de rêves vers lesquels tendre pour balayer au loin la réitération de l’existant, nombre de sujets deviennent barbares dans leurs gestes. Une fois paralysée la langue, ce sont les mains qui frémissent pour trouver un soulagement à la frustration. Inhibée dans sa manifestation, la pulsion de la joie de vivre se renverse en son contraire, l’instinct de mort. La violence explose et, étant sans signification, elle se manifeste d’une façon aveugle et furieuse, contre tout et tous, ruinant tous les rapports sociaux. Ceci n’est pas une révolution, même pas une révolte, c’est un massacre généralisé accompli par les sujets rendus barbares par les blessures quotidiennes infligées sur leur propre peau par un monde sans sens parce que à sens unique. Cette violence sombre et désespérée gêne l’Empire, troublé dans sa présomption de garantir la paix des esprits, mais cela ne le préoccupe pas. En soi, elle ne fait qu’alimenter et justifier la recherche d’un meilleur ordre public. Cependant, bien que facilement récupérable une fois montée à la surface, elle montre toute l’inquiétude qui agite en profondeur cette société, toute la précarité de la contention par l’Empire des vicissitudes du monde moderne. Mais horrifiés sont aussi les ennemis respectables de l’Empire, lesquels, habitués à consommer leurs propres jours dans l’attente de pouvoir commencer à vivre, confondent l’immédiateté barbare avec la soif de sang. Et comment pourrait-il en être autrement ? Ceux-ci sont tout à fait incapables de comprendre en faveur de quoi se battent les barbares, dont le langage est incompréhensible aussi pour leurs oreilles. Trop infantiles leurs hurlements, trop gratuite leur hardiesse. En face des barbares, ils se sentent impuissants comme un adulte aux prises avec des enfants déchaînés. En effet, pour les anciens Grecs, le barbare était très semblable à l’enfant ; en russe, les deux concepts s’expriment avec le même mot ; et nous pensons au latin in - fans, « enfant », qui signifie littéralement « qui ne parle pas ». Eh bien, ce que l’on reproche le plus aux non-parlants, aux balbutiants, est le manque de sérieux, de raisonnement, de maturité. Pour les barbares, comme pour les enfants, dont la nature n’est pas encore ou pas tout à fait domestiquée, la liberté ne commence pas avec l’élaboration d’un programme idéal, mais avec le bruit incomparable de tessons brisés.Quant aux barbares, ils n’aiment ni les soupirs de nostalgie, ni les diplômes d’architecture.

  • NATASHA LA SAINTE, LES MAINS DANS LE CLOUD

    1747049536586 (2).jpg Fragment tiré des Évangiles selon la PonziTech

    « Un point de PIB. Une goutte de sang frais dans la gorge de la Machine. »

    Premier trimestre : orgasme statistique.
    L’IA vendue comme opium de croissance.
    Un point clair.
    Un point Godwin pour le capital.
    Même la bulle de 2000 n’osait pas ce genre d’érection macro-économique.

    Mais pendant ce temps-là…

    Premières arnaques en embuscade, maquillées en licornes.
    Builder.ai, avatar gonflé aux hormones de code et de storytelling.
    Microsoft en extase. Qatar en lévitation.
    Levée de fonds comme messe noire.
    Les investisseurs ivres de futurisme liquide.
    La valorisation monte. Les cadavres comptables aussi.

    « Quel était le produit, bordel ? »

    Un miroir.
    Une boucle.
    Un VerSe indien.
    Facturation bilatérale — toi à moi, moi à toi.
    Les chiffres se masturbaient entre eux.
    Retour comptable à l’infini.
    Ponzi.exe tournait plein tube.

    Et puis Natasha.
    Ah, Natasha.

    Présentée comme oracle IA, cyborg sainte, vierge binaire.
    En réalité :
    700 scribes indiens.
    Des doigts. Des claviers. De la sueur.
    Du code fait main comme du textile low cost.
    Des erreurs partout, des fuites de sens.
    Le chatbot ne parlait pas : il récitait.

    « L’intelligence artificielle est un théâtre d’ombres. »

    Pas de modèle.
    Pas de réseau de neurones.
    Juste des humains épuisés à simuler la machine pour que la machine paraisse humaine.

    La licorne d'IA Builder.ai, autrefois valorisée à 1,5 milliard de dollars, a fait passer le travail de développeurs basés en Inde pour l'automatisation d'une IA pendant huit ans

  • Les décombres avant les ruines

     decombre,decombre capitalisme,ruine,ruines,ruinés

    Malheureusement… heureusement ? Non, nécessairement.

    Le processus d’auto-digestion commence. La bête empire pour mieux s’aiguiser. Le système ne tombe pas — il s’optimise dans la dégradation. L'atterissage est toujours en douceur avant d'être en douleur...les décombres avant les ruines...

    L’Amérique bascule, mais ce n’est pas une chute, c’est une mutation. C'est le nouveau modèle que tous seront obligés d'adopter si ils veulent rester dans la boucle. Autoritarisme version bêta. Constitution remixée par l’Instinct. Le libéralisme autoritaire n'est plus la démocratie libérale. Il fonctionne avec Trumpien™, ce logiciel primal exécuté en plein jour sous les caméras de TV. Terminal politique en surchauffe. Il part du principe que les régimes autoritaires ne se portent pas si mal et que les citoyens sont en demandes d'autorité donc on va leur en donner. Merci au wokisme qui a généré la dérive identitaire des modérés.

    Frontières ethno-confessionnelles. Certificat de Normauxpathie traverseur de rues au feu rouge dans les clous.

    À l’intérieur : le populisme toxicoïde, une dopamine de masse pour électeurs zombifiés, shootés aux slogans vides et aux promesses de murs.

    À l’extérieur : le monde regarde un empire flamber au ralenti.

    Et pendant ce temps, les politiques s’auto-cannibalisent dans des débats de genre syntaxique où les racailles sont devenus les barbares, pendant que les GAFAM et les géants chinois branchent leur pouvoir sur les veines ouvertes du citoyen-marchandise.

    Woke ou mort-vivant, droite ou gauche — tout est compatible avec le marché.

    Le capitalisme n’a pas d’excès : il EST l’excès. Il recycle les révoltes en start-ups, les oppressions en newsletters, les catastrophes en opportunités.

    Nous ne tombons pas. Nous fusionnons avec notre propre chute.