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collapsologie - Page 3

  • Diversion sécuritaire un voile sur notre avenir

    Un chaos planétaire hante aujourd’hui les gouvernements. Celui d’une secousse sismique dont l’épicentre serait les banques et les assurances.
    Dans l’absurde royaume où nous vivons et où nous avons combattu un excès de crédit en 2008 en injectant encore plus de crédit, aucune assise, aucune valeur sûre n’offre le secours de la stabilité.
    Aucun gouvernement ne peut plus promettre de certitude face à forces extérieures du Marché qui ayant conquis l’exterritorialité. échappe à toute action d’un gouvernement qui ne peut faire que local.
    La mutation à laquelle nous assistons résulte d’une impasse d’un système économique et social devenu inadéquat.
    Heurtées de plein fouet par un présent qui s’effondre et un futur occulté par l’impossibilité de faire des projections, les mentalités se replient sur elles-mêmes, refluent vers ce qui n’est plus à défaut de s’ouvrir sur ce qui n’est pas encore.
    Ainsi comme le prouve Eric Zemmour dont les livres se vendent à 500 000 exemplaires, en pareille époque, un passé idéalisé devient un futur qui a de l’avenir. C’est le règne du c’était mieux avant…
    Ce que le Marché mondialisé exige des États, c’est qu’ils utilisent leur pouvoir local pour garantir un environnement sûr. En pareille période, pour la Money Power le rôle dévolu aux gouvernements se limite à peu près à être une sorte de commissariat géant.
    Par conséquent l’unique programme du gouvernement sera la sécurité : un moyen tangible pour gérer l’effondrement.

    Rédiger de nouveaux codes pénaux multipliant les infractions passibles de prison, allonger le temps des peines sont des mesures qui accroissent la popularité des gouvernements. Ainsi ils donnent l’impression de faire quelque chose et de réduire l’incertitude des vies de l’existence des gens.
    Voile islamiste, garçons sauvages dans les banlieues, délinquance en hausse à Paris. Les médias mainstream ne vont parler que de ça.

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  • Recession TV (suite)

    « On revient avec le crédit à une situation proprement féodale, celle d’une fraction de travail due d’avance au seigneur, au travail asservi. »
    Jean Baudrillard


    Nos amis américains de Recession TV (voir note précédente) ont raison sur plusieurs points. Le consommateur américain qui constitue la plus grande ressource est plus qu’à bout de souffle.
    C’est la raison pour laquelle, ce qui rendait ce pays autrefois si attrayant pour les pays exportateurs ne l’est plus. Preuve en est que la Chine n’a pas cédé aux exigences de Trump dans la guerre commerciale. Les chinois savent que le consommateur américain est ratiboisé et qu’on ne peut retirer des étals les produits low cost chinois ou même les taxer plus encore. Imaginez seulement qu’aujourd’hui le commerce de détail n’est plus alimenté par les fruits du revenus des travailleurs américains mais par de l’endettement. Un quart des américains, ce qui est énorme, utilisent leur carte de crédit pour acheter des produits de première nécessité. Dès que l’endettement dépassera la capacité des consommateurs, nous assisterons donc immanquablement à une décrue du commerce de détail. C’est d’ailleurs déjà le cas cette année où malgré l’augmentation des dépenses de crédit, l’ensemble des ventes au détail aux États-Unis ont diminués. Où est donc passé alors le surplus de crédit ? La réponse est d’une simplicité biblique : les américains font des crédits pour rembourser des crédits antérieurs. C’est exactement ce qui s’est passé avant la crise de 2008. Dans ces conditions, les chinois ne sont pas près de céder devant un Eldorado de pacotille.
    Cela signifie que la guerre commerciale se poursuivra sans relâche.
    Un peu d’histoire :
    Contrairement à ce que l’on nous fait gober :
    La dette n’est pas un handicap pour la croissance ; elle constitue au contraire le moteur économique et subjectif de l’économie contemporaine. La fabrication des dettes, c’est-à-dire la construction et le développement du rapport de pouvoir entre créanciers et débiteurs, a été pensée et programmée comme le cœur stratégique des politiques néolibérales. Si la dette est bien si centrale pour comprendre, et donc combattre, le néolibéralisme, c’est que ce dernier est, dès sa naissance, articulé autour de la logique de la dette. Ainsi, un des tournants du néolibéralisme est constitué par ce que quelques économistes définissent comme le « coup de 1979 », qui, en rendant possible la constitution d’énormes déficits publics, ouvre la porte à l’économie de la dette et constitue le point de départ d’un renversement des rapports de force entre créanciers et débiteurs.

    La réduction de la dette, aujourd’hui à l’ordre du jour de tous les pays, n’est pas contradictoire avec sa création, puisqu’elle ne fait que continuer et approfondir le programme politique néolibéral. D’une part il s’agit de reprendre, à travers des politiques d’austérité, le contrôle sur le « social » et sur les dépenses sociales de l’État providence, c’est-à-dire sur les revenus, le temps (de la retraite, des congés, etc.) et les services sociaux qui ont été arrachés par les luttes sociales à l’accumulation capitaliste.
    Ainsi donc, cette stratégie de la dette permet aujourd’hui aux gouvernements et cela est désormais très visible de déposséder les peuples du pouvoir politique, de l’enrichissement et pire encore de l’avenir.
    Lire sur le sujet La fabrique de l’homme endetté de Lazaratto.

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  • En route vers le (révolution) la TGD (Très Grande Dépression)

    A Gabelle Homme d'exception approved by Necronomie

    Traduction d'un article de  ZERO HEDGE

    Alors que la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine reprend de plus belle, les investisseurs jettent de nouveau un regard inquiet sur la baisse des volumes d’échanges mondiaux, qui, comme l’écrit Bloomberg aujourd’hui, « menace de ralentir le rebond tant attendu de l’économie mondiale et pourrait même plonger sa longue décennie d’expansion dans le doute si le conflit devient incontrôlable. »

    « Juste au moment où des signes présageant une reprise se préparaient, les tensions commerciales sont redevenues une menace crédible et significative pour le cycle économique », a déclaré le chef économiste de Morgan Stanley, Chetan Ahya, soulignant un « grave impact sur la confiance des entreprises » suite à la guerre de taxation des échanges commerciaux.
    Certes, même avant la dernière guerre commerciale, la croissance mondiale et le commerce souffraient déjà, comme l’ont récemment confirmé les tristes données économiques de la Chine, qui montraient que la production industrielle, les ventes au détail et les investissements ont tous reculé en avril, dépassant les prévisions des économistes.

    Une détérioration similaire a été observée aux États-Unis, où les ventes au détail ont diminué de manière inattendue en avril, tandis que la production industrielle a reculé pour la troisième fois en quatre mois. En Europe, même si l’économie allemande est sortie de la stagnation et a connu une croissance de 0,4% au premier trimestre, « les perspectives restent fragiles face à un effondrement du secteur manufacturier qui sera à nouveau mis à l’épreuve par la guerre commerciale ». En conséquence, la confiance des investisseurs dans la plus grande économie d’Europe s’est affaiblie de manière inattendue ce mois-ci pour la première fois depuis octobre.
    Pour cadrer la menace, une étude de Bloomberg Economics a calculé que environ 1% de l’activité économique mondiale est en jeu dans les biens et services échangés entre les États-Unis et la Chine. Près de 4% de la production chinoise est exportée vers les États-Unis et tout ce qui frapperait ses fabricants se répercuterait sur les chaînes régionales d’approvisionnement avec Taiwan et la Corée du Sud parmi les pays à risque.
    Les livraisons des États-Unis vers la Chine sont plus limitées, mais 5,1% de sa production agricole y est dirigée, tout comme 3,3% de ses produits manufacturés.
    Les craintes macro-économiques se répercutent une fois de plus à la base et la semaine dernière, le géant des puces Intel a chuté après avoir évoqué une « vision plus prudente de l’année », et le fabricant de boissons italien Davide Campari-Milano SpA a noté ce mois-ci « des incertitudes géopolitiques et macro-économiques. »
    « L’économie mondiale connaît un ralentissement important depuis un certain temps », a déclaré James Bevan, directeur des investissements de CCLA Investment Management. « Les gens doivent juste se réveiller et regarder les données commerciales. »
    Mais le meilleur moyen de visualiser à quel point la menace pesant sur les flux commerciaux mondiaux et sur l’économie mondiale en général est grave est le tableau ci-dessous illustrant l’évolution annuelle du commerce mondial, mesurée par la Direction des statistiques commerciales du FMI, fournies par Ian Lyngern de la BMO [Banque de Montréal]. Il montre l’effondrement absolu des exportations mondiales, réparties en trois catégories :
    Exportations vers le monde (les plus faibles depuis 2009),

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    Exportations vers les économies avancées (également au plus bas depuis 2009),
    Exportations vers l’Union européenne (flirtant avec le plus bas de 2009).
    En bref, même avant la dernière vague d’escalade des querelles commerciales, le commerce mondial était tombé à des niveaux jamais vus depuis la dernière crise financière. On ne peut que se demander ce qu’il adviendra après cette dernière escalade entre les États-Unis et la Chine …

    https://www.zerohedge.com/news/2019-05-15/global-trade-collapsing-depression-levels