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Crise et Mutation - Page 95

  • Les dessous de la morale ET LE GONFLAGE DE JOUES

     L’Europe, pour sa part, a non seulement offert à la BCE (qui se réunit aujourd’hui) l’opportunité de reporter l’ajustement des taux et la fin des achats d’obligations (prévue pour le 31 mars) mais a également mis en place un méga plein de soutien par l’émission de nouvelles euro-obligations. Exactement comme cela a été fait pour contrer la pandémie. En fait, le déficit d’avalanche. Bref, moins de quinze jours de guerre ont effacé le pire cauchemar du tableau noir des devoirs des banques centrales.

    Sans surprise, les marchés célèbrent comme des fous.

     si le cours des crises structurelles nécessaires pour maintenir en vie ce système dysfonctionnel d’endettement et d’endettement est progressif en termes d’intensité et de conséquences, à quoi devons-nous nous attendre et quelle sera la prochaine crise et à quel prix cela entraînera-t-il, afin de s’assurer que la roue du système continue et tourne et que le hamster court et ne se rebelle pas?

    Dès que la menace américaine de bloquer l’importation de pétrole brut en provenance de Russie et de préparer un embargo à grande échelle a fait passer le prix du baril à 139 dollars et celui du gaz à quelque chose comme 310 euros par mégawattheure, Berlin a mis fin à la pression en place dans l’UE et a annoncé qu’il n’avait pas l’intention d’adhérer à une telle escalade des sanctions.

    En bref, tant qu’il s’agit d’inclure sept banques dans la liste noire swift (en prenant soin de ne pas inclure Gazprombank), c’est bien, mais maintenant le risque d’un effondrement du PIB devient vraiment concret, compte tenu de ces évaluations des produits énergétiques et de l’inexistence d’un approvisionnement alternatif réel et crédible.

  • CORONAVIRUSSE instrument de financement de la transition écologique

    L'intérêt d'une guerre financière :

    Tout d’abord, la guerre financière évite les pertes et les cercueils à ramener à la maison. D’autre part, elle garantit des crédits bénis et des dépassements budgétaires en cette période de ralentissement mondial où l'on évoque la stagflation (stagnation et inflation) . Et, dans le cas des États-Unis, en outre, cela a un impact direct assez limité sur l’économie. Mieux les matières premières et le pétrole se payent en dollar et la guerre est pour eux l'occasion d'essayer de nous fourguer leur gaz liquéfié qu'hélas nous ne savons pas déliquéfier avant trois ans comme l'a dit le patron de Total énergie.

    Différent pour les autodestructeurs européens. Mais il faut toujours se rappeler qu’à Bruxelles il y a ceux qui jouent pour l’équipe adverse, portant des maillots double face. Deuxièmement, générer un choc baissier sur le marché totalement imputable aux vilains et mauvais Russes, afin de permettre aux banques centrales et particulièrement la BCE de Lagarde à vue – dont le conseil d’administration devraient se réunir demain de continuer les rachats massifs. Après les rallyes actions garanties par le Covid, une petite purge est bonne pour les indices totalement basés sur l’effet de levier et les multiples et avec des sous-jacents macro ridicules...

    Je me souviens qu’adolescent, je voyais ce gros type Raymond Barre dire au français : il va falloir se serrer la ceinture alors qu il avait un physique à sortir du resto tous les jours. Voilà ce qui nous attend, le coronavirusse va servir à justifier l'inflation via l'effort de guerre. En réalité à faire payer par les plus pauvres la transition écologique mes fesses...

    Certains appellent cela une forte correction, dans les milieux financiers on parle de réajustement et on est pas très inquiets. Après tout : qui a poussé les gens à se surendetter sur trente ans à des taux très bas.

    Les cours du pétrole peuvent continuer d'augmenter, idem pour le gaz, les gens ne se révolteront pas. Quant à changer d'approvisonnement, nos amis algériens doivent se marrer. Avec des candidats à la présidentielles qui se disent tous hostiles à l'immigration, le gaz algérién va pouvoir leur servir de négociation pour les visas.

    Dans les années 2000, j ai eu le plaisir de rencontrer un économiste russe qui avait été chargé de vendre la Perestroika aux dirigeants des USA. Il était  bardé de diplôme comme le sont certains russes du style Docteur en Economie, Docteur en Physique etc...Il me répétait tout le temps : "JP tu crois être dans le bizzness, mais le seul bizzness sur terre c'est l'énergie car tout ce que tu vois autour de toi a été rendu possible par l'énergie pas chère...."

    Le bien et le mal ne sont qu'une question de perspectives...et le cocu paye toujours la chambre...Les temps s'annonce très durs pour les plus pauvres d'entre nous...

    https://www.lemondedelenergie.com/gaz-russe-europe-totalenergies/2022/02/24/



  • Pipoti pipota

    Pendant les quatre premiers jours, le récit était celui d’un Poutine totalement victime de sa paranoïa d’encerclement et qui s’était trompé sur tous les mouvements stratégiques possibles sur le terrain. Le temps jouait contre Moscou, et, surtout, la résistance ukrainienne était digne du siège de Stalingrad mélangé au blitz de l’armurerie Rambo..

    Maintenant, arrêtez le film, rembobinez la bande et regardez par la fenêtre de la réalité. Premièrement, la résistance ukrainienne l’a été pendant quelques jours simplement parce que le Kremlin a décidé d’éviter une attaque à grande échelle et aveugle : s’il avait voulu et considéré comme acceptable – compte tenu du climat de condamnation mondiale – un décompte des morts hors de contrôle, Poutine aurait déjà pris tout le pays. La Tchétchénie rebelle et islamiste réduite à un cendrier reste un précédent vivant.

    Concernant la fameuse guerre économique, François Hollande préconise l'arrêt de l'achat d'energie à la Russie :

    Voulons-nous une inflation à 54% comme en Turquie, juste pour essayer de déloger Vladimir Poutine du Kremlin ? Nous sommes alors sur la bonne voie. Mais messieurs, la réalité est très différente de celle héroïque-résistante des nouvelles et des talk-shows. Et quand la crise bouillante éclatera tout court, je crains que toute cette solidarité – même au niveau des fonds du budget de l’UE – envers l’Ukraine, ne disparaisse comme la dernière neige sous le soleil printanier. Et il ne manque pas grand-chose. Si vous voulez vous convaincre que Poutine est en train de perdre et que l’OTAN triomphe, allez-y. N’oubliez pas d’éteindre la Playstation, cependant, lorsque vous avez terminé.