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crise - Page 18

  • Un pays qui se tient sage

    La servitude à laquelle étaient soumis les esclaves de Rome ne tarda pas à s’étendre aux Romains eux-mêmes. [...] Il n’y avait pas de moyen d’éviter la servitude, et ceux qui étaient appelés citoyens étaient prêts à se mettre à genoux avant d’avoir un patron. [...] Mais à Rome, ce n’était pas l’empereur en tant qu’homme, c’était devant l’Empire devant quoi tout pliait et la force de l’Empire était constituée par le mécanisme d une administration très centralisée, parfaitement bien organisée, par une armée permanente nombreuse et généralement disciplinée, par un système de contrôle qui s’étendait partout. En d’autres termes, l’État était la source du pouvoir, non le souverain. (NDLR État profond ?)

     

    Simone Weil,

    Quelques réflexions sur les origines

    de l’hitlérisme 1940

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  • Idées zombies

    En lisant le dernier ouvrage de Paul Krugman, je me suis demandé un court instant si il lisait notre blog avec le discours récurrent sur les zombies.

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    Non, il n'en est rien les zombies sont partout et les idées zombies aussi.

    Quelle est la plus persistante de ces idées-zombies ? Croire que taxer les riches est destructeur pour l’économie, et qu’à l’inverse diminuer l’impôt sur les hauts revenus produira une croissance économique miraculeuse. Cette doctrine, que les faits ne cessent de démentir, a paradoxalement encore une emprise. Macron s’en est même fait le porte-parole avec le fameux ruissellement ou les premiers de cordées. Il vient encore en remettre une couche avec son concept de "cordées de la réussite". Il n'en démord pas.

    De même la croyance selon laquelle la France souffrirait d’un grave « déficit de compétences » est une mode : elle fait partie de ce que les Gens Très Sérieux répètent entre eux. C’est un excellent exemple d’idée-zombie – une idée increvable, qui ne cesse de se relever des coups qu’on lui porte. Cette croyance a provoqué beaucoup de dégâts.Prochainement vous n'allez entendre parler que de ça puisqu on va vous mettre sur le dos le chômage et la crise et cela sera de votre fait parce vous n'êtes comme moi qu'une bande d'incompétents fainéants.

    Que se passerait il s’il y avait vraiment une pénurie de compétences ? En toute logique, seuls les travailleurs avec les bonnes compétences devraient s’en sortir. Ce n’est pourtant pas ce qui se passe actuellement.

    Certes, les salariés très diplômés sont plus rarement au chômage que les autres ; mais c’est toujours le cas, peu importe la situation économique. Le point crucial est que le chômage reste beaucoup plus élevé qu’avant la crise financière, quel que soit le niveau d’éducation et quelle que soit la profession : dans toutes les grandes catégories, les travailleurs se portent moins bien qu’en 2007.

    Certains employeurs se plaignent de la difficulté à trouver des travailleurs possédant les compétences dont ils ont besoin. Mais sortez l’argent ! Si les employeurs réclament des qualifications spécifiques, ils doivent être prêts à offrir des salaires plus élevés pour attirer ceux qui les possèdent.

    Pareillement si les employeurs cherchent des commis boucher ou des serveurs "t'as qu'a traverser la rue et tu trouveras du boulot", des professions difficiles, là encore il ne sert à rien de pleurnicher, il faut simplement sortir l’argent !

     

     

     

  • cauchemar américain et falaise de marbre

     

    Aux USA où soi disant l’économie repart (lol) les investisseurs ne sont manifestement pas d'accord. Et par l'apparence de toute la dette qu'ils contractent (voir le Marché obligataire), ils s'opposent avec véhémence à l'idée que la dette puisse être risquée. Mais là aussi, il y a une divergence importante. Les banques sont clairement beaucoup moins sûres sur le sujet, Plus de 40% des banques aux USA ont resserré les normes de prêt pour les prêts aux grandes et moyennes entreprises. Dans le même temps, le pourcentage de banques déclarant une volonté accrue d'accorder des prêts à la consommation a diminué de 20% .

    À ce stade, les seuls facteurs protégeant l'économie du point de rupture inévitable des consommateurs sont les chèques de relance du gouvernement et les largesses temporaires des propriétaires, des banques et des autres créanciers. Un moratoire fédéral sur les avis d'expulsion pourrait être prolongé, mais le Washington Post affirme qu'au moins 20 millions de locataires risquent d'être expulsés d'ici le 30 septembre. «Une falaise approche», dit le Post.